Quand L. Ferry fait pas rire…

  A en croire le « Canard », l’ancien Ministre de l’Education occuperait un emploi fictif. 

        Ce n’est pas un scoop, puisque cette casserole est accrochée à J. Chirac depuis 15 ans. Il en est sans doute d’autres pas encore assez cabossées pour faire du bruit derrière la voiture des mariés avec la politique.         Ces pourboires font partie des privilèges de l’élite, ce qui ne semble pas la troubler outre mesure. Depuis longtemps, faute de savoir rémunérer notre personnel politique, l’Etat a recours à une multitude de formules pour ajuster fonction et salaire. Par exemple, on détache un fonctionnaire d’un ministère qui sera payé par un autre. En fin de détachement, il reviendra dans son corps d’origine. Parfois, ce sont des primes qui font l’équilibre ( ?) avec ce que le privé payerait !.. 
        Ainsi les enseignants détachés dans les lycées français à l’étranger sont-ils payés par le Ministère des Affaires Etrangères dont ils ne font pas partie mais sous les ordres duquel ils travaillent. 
         Mais cette découverte tombe mal, car des élus de droite insistent à vouloir ratiboiser les « assistés » du RSA. Les 4500 euros de M. Ferry valent environ 10 RSA !  Toujours moins pour les malheureux pour que d’autres puissent en profiter. 
        M. Copé devrait faire attention avant de choisir une telle voie et regarder si tout est bien balayé devant sa porte. Car la conséquence est immédiate dans l’opinion. 
        Faire travailler gratuitement 5 ou 10 heures ceux qui n’arrivent pas ou plus à trouver un emploi alors que des hauts fonctionnaires n’ont pas à prouver s’ils occupent leur poste, irrite plus qu’il ne faut les citoyens ordinaires. Deux poids, deux mesures que l’on va retrouver le matin du premier tour de l’élection présidentielle dont la justice sociale sera un thème prioritaire et capital.
          L’exemplarité souhaitée par tous n’arrête pas d’être battue en brèche dans tous les domaines. Et lorsque l’on demande des efforts à tous, ceux qui s’en exonèrent, sexe ou autre affaire de fric, font une tache détestable non à la moralité mais à la devise républicaine. Le plus triste n’est pas le sentiment d’impunité, mais que les intéressés ne s’en aperçoivent même plus, comme si leur nature républicaine était ainsi faite. 
        Les citoyens n’ont hélas la parole que tous les 5 ans pour rectifier ces abus.