Selon une enquête "emploi" de l’INSEE, réalisée en 2003, elles sont un peu plus de 80 % à exercer une activité professionnelle en france. Les femmes qui travaillent ont certes acquis une liberté mais elle leur coûte cher ! Entre des exigences sociales très fortes et des obligations familiales incontournables, leur vie est de plus en plus dure.
Il est loin le temps où la femme demandait à son mari un peu d’argent pour s’acheter une paire de chaussures. Aujourd’hui madame consomme, paie les factures et ramène un salaire comme Monsieur. Mais est-elle vraiment libre pour autant ? En réalité, la condition féminine se rattache à de nombreux devoirs ancestraux, malgré l’évolution des mentalités.
Ainsi, la première obligation de la femme est d’être belle. Les médias nous innondent d’injonctions : il faut être mince, il faut rester jeune, soigner son apparence. Le succès des émissions de relooking témoignent que les dames rêvent d’améliorer leur image. Il n’est pas anodin de constater que les candidates à ces métamophorses agissent souvent sur demande de leur conjoint… Mais à y regarder de plus près, la journée d’une femme qui travaille n’est pas propice à l’embellir. Elle a souvent à jongler contre le temps. En fait, un coup de peigne et un soupçon de gloss devant le rétroviseur, au feu rouge, sitôt le petit dernier déposé chez la nourrice, représentent une mise en beauté bien sommaire. Quant à sa ligne, entre les repas sur le pouce trop gras ou sucrés et la tablette de chocolat engloutie le soir pour oublier stress et fatigue, elle en prend un sacré coup. Il semble difficile, dans ces conditions, de ressembler à l’amazone dynamique et superbe imposée par la société. Ce décalage entre l’inaccessible idéal et son image réelle ne fait qu’accroître culpabilité et mal-être chez la femme. D’autant plus que la belle, après avoir sué au travail, se doit de rendre l’homme de sa vie sexuellement épanoui. Et oui. Pas question de se laisser aller à la routine. Encore une fois, en matière de câlins, la femme a un devoir d’excellence. Il faut être imaginative, disponible et ouverte d’esprit. Les magazines féminins comme les émissions de télé la conseillent, voire la mettent en garde contre le risque d’une légitime lassitude du chéri. Bien des compagnes exténuées, une fois le soir venu, se demandent où elles vont trouver l’énergie pour troquer leur culotte en coton, si confortable, contre un micro string en dentelle et se montrer prodigieuses dans l’art du streap tease. Quand l’envie fait défaut et qu’elles n’aspirent qu’à s’endormir, elles craignent alors de ne pas être à la hauteur… Mais ce n’est pas tout ! les femmes réalisent encore trois quarts des tâches ménagères au foyer, selon l’enquête "emploi du temps" réalisée par l’INSEE en 1998. Bien que les hommes aient évolué sur ce point, force est de reconnaître que le ménage et l’éducation des enfants sont traditionnellement ancrés dans la culture féminine. Les femmes d’ailleurs, bien que revendiquant l’aide de leur mari, semblent très sensibles à l’image de la parfaite maîtresse de maison. Sauf que la jeune femme du télé-achat vient de passer deux heures au maquillage et à la coiffure avant de passer le dernier aspirateur ultra-puissant sur la moquette du studio ! Dans la vraie vie, c’est après sept ou huit heures de travail salarié que Madame récure ou repasse. Il faudrait s’étendre encore longtemps sur l’éducation des enfants, les demandes harcelantes d’aide aux devoirs, les "maman j’ai faim, qu’est-ce-qu’on mage ?" et les pleurs nocturnes du petit qui fait une otite,pour faire le tour de la tâche épuisante qui incombe aux femmes. Face à cela, il faut s’attendre à ce qu’elles soient de plus en plus concernées par le burn-out et la dépression.
C’est donc un lourd fardeau qui pèse sur les épaules du sexe faible, prix à payer pour être indépendante tout en demeurant une femme "digne de ce nom".En effet, étant parvenue à une relative égalité des sexes à travers l’accès au travail, la femme a quelque peu "oublié" de se débarrasser des contraintes liées à sa condition. Pas étonnant que certaines songent avec impatience à leur retraite. Mais ce n’est pas demain la veille….
Très bel article !
J’ai faità moitié le choix de rester auprès de mes enfants!
Je fais partie des 20% qui ne trvaillent pas, 50% par choix, 50% par obligation !
Je n’ai pour ma part pas eu le choix, j’ai travaillé ET élevé mes enfants. Pour autant je ne me sens pas « sexe faible ». Il est dur de concilier boulot et maison et enfants, mais nous n’avons pas toutes la possibilité de rester à la maison.
J’ai oublié de préciser que la femme au travail, c’est très souvent une galère surtout si on veut bien s’occuper de ses enfants.
Joker,
Si vous aviez eu le choix, seriez-vous restée maman au foyer ?
Beaucoup à cette question répondent non !
[quote]Joker,
Si vous aviez eu le choix, seriez-vous restée maman au foyer ?
Beaucoup à cette question répondent non ! [/quote]
Oui. Ce qui n’implique pas que je serais restée chez moi à faire la poussière ou la popotte toute la journée. Une fois les enfants à l’école on peut s’investir dans d’autres domaines. Restée chez soi ne veut pas dire se couper de la société.