A l’heure actuelle, avec la palette de loisirs qu’offre notre société, l’évolution des moeurs , et la législation du travail quant à l’égalité des hommes et des femmes, il convient, tant pour la mère de famille que pour la célibataire attendant son prince charmant, de gagner du temps pour profiter d’avantage de la vie et de ses plaisirs.

Les conflits mondiaux, les problèmes financiers, les préoccupations de santé hantent le quotidien de la femme moderne, si bien qu’elle se réfugie, lorsqu’elle le peut, dans le réconfort d’une séance chez l’esthéticienne  , chez le coiffeur, chez la manucure, ou dans les magasins. Flamber une partie de sa paye en quelques heures, ça soulage, on se sent plus légère, on se fait plaisir.

Oui mais voilà…Le temps passe vite, et on court après les minutes, les secondes pour remplir un maximum sa journée tout en se vidant la tête.

Aujourd’hui, le rythme de vie de la femme est profondément différent de celui de nos anciennes. La femme 2012 est indépendante, elle dit ce qu’elle pense et fait ce qu’elle veut…On est bien loin de l’image selon laquelle la femme , après une semaine de 45h de travail passe ses dimanches à aller au marché, faire des lessives, repasser, repriser les chaussettes de monsieur, lui faire la popote, veiller à ce que les enfants aillent bien et surtout à ce qu’ils se comportent bien. Avec l’avènement de tout un pan de technologie, c’est , certes, un grand nombre de principes de base qui s’étiole, mais il fait gagner du temps, et c’est ce que nous voulons toutes.

On déteste perdre du temps, on râle dans les files d’attente au supermarché alors que la pauvre hôtesse de caisse fait ce qu’elle peut pour nous faire gagner du temps. Et c’est l’avènement, un peu contradictoire , du fast well being. Les grandes marques de la beauté ont bien saisi cette évolution. La femme moderne est dynamique. Elle soigne ses angoisses par la "shopping therapy". Ainsi, Sephora multiplie les services en magasin. Après les make-up bars, et les nails bars, l’entreprise se dirige vers la styling bar. C’est le service du brushing express. La femme cadre qui aime s’amuser peut ainsi, au sortir du boulot se faire une beauté en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et démarrer sa deuxième journée ,celle de la femme non plus laborieuse, mais sociale. (source: le dernier magasine LSA que j’ai survolé à ma pause déjeuner)

La femme moderne est donc plus féminine que jamais, au risque d’en oublier le plaisir que l’on ressent à s’occuper de nous mêmes. Mais "Madame 2012" n’est pas que cela. Forte des humiliations passées, forte des a prioris, des préjugés qui découlent de l’expression" sexe faible", la femme feminine devient à l’extrême la femme féministe extrémiste, "sextrémiste", même, aux dires d’une certaine presse. Un exemple? Le mouvement Femen, mouvement féministe ukrainien crée en 2008 luttant contre le patriarcat et la dictature. Un mouvement de femmes crée par les femmes et pour les femmes, qui ne recule devant aucune espèce de résistance passive pour faire entendre son opinion sur les viols, et le dominat masculin.

Ainsi ces femmes, de tous horizons, ont déambulé récemment sur Paris à moitié nues et couvertes de slogans pour s’opposer à la justice qui acquittait les auteurs de viols collectifs.

On peut également citer le groupe féminin russe se rebellant contre le despotisme de leur président…

La femme 2012 est l’aboutissement de l’évolution de la femme . A travers les âges , les époques, les grands changements ,il y a toujours eu une femme qui a fait bouger les choses, ou des femmes qui, perclues par la honte ne se sont pas débinées par peur du qu’en dira-t-on.

On se souviendra des femmes tondues pendant la guerre, par exemple, femmes humiliées et spoliées. On se rappelera les années 1960 avec le scandale américain généré par la noire américaine Rosa Lee Parks qui refusa de donner son siège dans le bus à un blanc tant elle était fatiguée… Refus porté devant les tribunaux qui changea ostentatoirement la politique ségrégationniste des Etats-Unis.

Plus récemment, les actions de Lady Diana, et celles de mère Thérésa, les lois estampillées Simone Weill, les grèves sur le tas dans les anciennes manufactures. La femme n’est plus celle décrite dans la famille des "barbapapas", qui file la laine, coiffe ou donne à manger au bébé. Elle est multiple, elle a conscience qu’elle porte la douleur, qu’elle doit la subir et se battre au quotidien pour ne pas se laisser dépasser.

A nous, mesdames…