Depuis deux jours, les commentaires vont bon train sur le web italien. L’acteur Lino Banfi a lancé un appel au Ministre de la Culture, Bondi et au Président du Conseil, Silvio Berlusconi : "Salviamo Laura Antonelli" (Sauvons Laura Antonelli). L’actrice italienne, sex symbol des années 70, est passé de la gloire à la misère. Tout commence en 1991 lorsque l’on retrouve de la cocaïne dans sa villa. Elle est alors condamné à 3 ans et 6 mois de prison. En 2000, la Cour d’appel reconnait que son seul rapport avec la cocaïne est la consommation et non la vente.
Ses déboires ne sont pas terminés. Elle se soumet à des injections de collagène qui la défigurent complètement. Après des années de combat, elle obtiendra gain de causes mais sa vie est détruite. En 2006, la Cour d’appel de Pérouge lui accorde 108.000 € de dommages et intérêts. Somme coquette certes mais qui ne lui rend pas sa beauté perdue. Abusée, il ne lui reste aujourd’hui d’ailleurs plus rien.
Il existe en Italie, une loi votée en 1985, la loi Bacchelli, qui prévoit une aide financière aux personnes qui ont marqué le monde du spectacle, des arts ou encore du sport et qui ont sombré dans l’oubli mais surtout dans la misère. L’appel lancé par Lino Banfi va dans ce sens. Il a demandé au gouvernement que l’on donne ce coup de pouce financier à l’actrice qui vit désormais avec 510 € par mois.
Le problème est que dans un pays où des milliers de gens vivent eux aussi avec tout juste 500 € par mois et bien souvent une famille à nourrir, la démarche n’est pas tellement appréciée. Pourquoi aider une actrice qui, au fond, n’a fait que montrer ses fesses alors que tant de personnes qui ont trimé toute leur vie n’auront eu jamais rien de la part du gouvernement ?  Le débat est lancé