Doit-on laisser les Libyens se débarrasser seuls de leur dictateur ? Ce serait évidemment la meilleure solution qui permettrait aux Occidentaux d’applaudir sans se mouiller.

Mais voilà, hélas, il semble que les évènements prennent une toute autre tournure. L’armée de Kadhafi, mieux équipée, est en train de prendre le dessus sur les révolutionnaires courageux mais peu expérimentés et mal armés. Alors que l’on entend déjà parler de l’après Kadhafi, il risque de nous faire une fois de plus un pied-de-nez si on ne bouge pas.

Il suffirait pourtant de paralyser pour commencer l’aviation libyenne pour donner un peu d’air aux combattants et impressionner le dictateur.

S’il remporte la victoire, on se retrouvera dans une situation impossible d’un état désavoué par la communauté internationale pour avoir massacré son propre peuple.

On n’a donc pas le choix, il faut qu’il parte et s’il n’y a pas d’autre solution, on donne un coup de main pour le chasser du pouvoir.

Les Américains sont d’habitude plus prompts à dégainer et s’ils ne se décident pas, ils vont bloquer les autres pays membres de l’OTAN qui voudraient agir (dont la France qui est bien coincée d’avoir rallié l’OTAN). L’Europe représentée par Mme Ashton n’est qu’un vide politique qui ne peut rien décider. Si on attend une interdiction du ciel libyen sous mandat du Conseil de sécurité des Nations-Unies, la guerre sera terminée et une fois de plus, on n’aura plus que nos yeux pour pleurer.

Comme le dit Bernard Kouschner : "il est impossible de ne rien faire"

S’il le faut, décidons qu’il s’agit d’une ingérence de type humanitaire, pour éviter un massacre car si Kadhafi l’emporte il ne fera pas de cadeaux à ses opposants.

Ce serait une occasion unique pour l’Europe de s’émanciper et d’exister enfin en tant que puissance mondiale. Mais qui va se décider le premier et saura entraîner les autres ?