Fantaisie n° 2 sur la gouvernance au féminin.

 Les femmes en ont eu marre !

Marre de la suffisance, de la cruauté et de la bêtise des hommes. Oh, ce n’était pas nouveau et cela couvait depuis des siècles. Mais les hommes connaissant leurs propres faiblesses s’étaient toujours arrangés pour diviser en maintenant l’ignorance et l’esclavage des femmes par la force, la torture psychologique de toute nature, et en jouant sur leur bienvenue faiblesse physique et donc soumission dans tous les domaines et notamment professionnel et leurs responsabilités familiales.

Nombre d’entre eux n’étaient que des rouages et ne réalisaient même pas leurs responsabilités en la matière. Ils étaient même pour certains persuadés au contraire d’avoir « donner l’égalité » aux femmes.

Malgré tout, elles se sont glissés à travers les mailles des filets et petit à petit elles se sont regroupées, enrichies de millions et de millions de personnalités à travers le monde. Par leur majorité numéraire, elles ont conquis des pays, au début non par la force mais plutôt comme une épidémie qui se propage et atteint peu à peu tout le monde. Pour une fois, et malgré les arguments de ceux qui ont essayé de l’enrayer – aussi bien hommes que femmes -, il ne s’agissait pas d’une épidémie destructive mais d’une propagation vitale et énergétique.

Nombre d’entre elles ont payé le prix fort, mais d’autres étaient là pour les remplacer.

Elles ont commencé à prendre en charge, à la suite de la mise en place de leur gouvernement inter-pays, la lutte contre la famine qui sévissait en Afrique, en Asie, en Inde et dans d’autres pays notamment en Amérique du sud. C’était le plus urgent à leurs yeux. Pour cela, elles ont tout d’abord détourner les financements budgétaires gouvernementaux des pays conquis, destinés aux militaires, et les ont attribués pendant une période de trois ans à l’éradication de la famine lié à un développement des services de soins et de santé dans le monde.

Au départ et compte tenu de l’urgence du problème, elles ont dû simplement se contenter de réquisitionner et distribuer grâce à de nouvelles organisations qu’elles contrôlaient elles-mêmes. Ensuite elles ont engagé des opérations spectaculaires et en profondeur de prises en charge par les femmes de chaque pays dans les domaines de l’enseignement, la culture, les échanges, l’apprentissage, etc. Elles ont multiplié les agences indépendantes de chercheuses et techniciennes dans les domaines les plus pointus.

Cela ne s’est pas fait sans mal et il a fallu affronter sur place dans bien des pays des guerres civiles qui ont décimés les peuples. Malgré tout, elles ont obtenu que la plupart des états aient en place un gouvernement parallèle uniquement de femmes, et qui a oeuvré avec les gouvernements traditionnels existant ou les a combattus.

En parallèle avec les élections classiques, elles avaient instauré des élections réservées uniquement aux femmes, qui peu à peu devinrent une coutume et attirèrent en fait des votantes bien plus fidèlement que les élections traditionnelles jusqu’au jour où chaque grande communauté urbaine a eu son Conseil Féminin travaillant avec le conseil d’agglomération classique.

Les fonds permettant leur fonctionnement étaient fournis au départ par des subventions et des dons de différentes communautés ou particuliers. Ensuite, elles ont obtenu dans certains pays, compte tenu des pouvoirs acquis, que les femmes soumises à l’impôt aient le choix de payer ces impôts à l’un ou l’autre gouvernement en place (traditionnel ou celui des femmes).

Les femmes au pouvoir ou qui se présentait lors d’élections de gouvernements de femmes n’étaient connues que par un avatar et un programme précis et programmé qui s’il n’était pas suivi obligeait l’élue à passer la main à la suivante sur la liste dans un délai donné. Leur nationalité n’était pas connue. Elles ne pouvaient occuper qu’un poste. Elles étaient prises en charge par un organisme inter-pays qui leur fournissait les moyens de vivre et d’exercer. Elles étaient dans l’obligation officielle d’être apolitiques et de ne représenter aucune religion ou secte. Cependant, leur charte précisait qu’elles avaient à respecter tous les mouvements politiques et religieux ou non existants, et de défendre la laïcité « autant que possible ».

Elles firent de la natalité un point essentiel de leur gouvernance et à partir de ce moment là ce sujet put être traité sans tabous, sans déviance et en toute sanité, au sein de leurs mouvements. Chaque pays réajustait son programme de natalité tous les dix ans en accord avec la Charte Mondiale des Femmes. Leurs décisions pouvaient être en contradiction avec les gouvernements traditionnels, mais le temps prouva que leurs propositions en ce domaine étaient les plus appropriées et les plus sensées.

Un Conseil Suprême Féminin Inter-Pays était aussi élu tous les 5 ans et avait en charge de surveiller les chartes mises en place et de trancher les questions de fond qui lui étaient soumises. Chaque élue ne pouvait se représenter qu’une fois. Ce conseil avait dans l’obligation de rendre public les débats qui conduisaient à leur prise de décisions sans que celles-ci toutefois puissent être remises en cause, mais plus pour servir de base, de discussion et d’étude au fonctionnement du Conseil. Toutes décisions d’ailleurs à tout niveau devaient être transparentes et justifiées.

Les gouvernements traditionnels au départ sceptiques, réticents, opposés et/ou inquiets, pensant que ces mouvements voulaient les remplacer, s’aperçurent avec le temps qu’ils étaient au contraire un soutien et les déchargeaient de problèmes qu’ils avaient été dans l’incapacité de traiter correctement.

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3 réflexions sur « Fantaisie n° 2 sur la gouvernance au féminin. »

  1. Voilà une bien belle fantaisie…
    La femme est l’avenir de l’homme, semblerait-il… mais apparemment elle est aussi son passé…
    Que je m’explique!
    De nombreuses statuettes appellées VENUS datant de la préhistoire ont été retrouvé dans diverses endroits de la nète.
    Il semblerait que fut un temps ou les hommes croyaient en la « Grande mère », ou « Grande déesse ».
    Puis petit à petit, la religion des hommes, faite par les hommes ait finalement réussi à prendre le dessus.
    Je suis entrain de préparer un article sur le sujet et commence même à me passionner pour la question…
    Au plaisir!

  2. Très curieuse de voir le billet en question. Ainsi nous aurons couverts le passé et le futur.

  3. Oui Nihile!
    Il y a vraiment des choses très intéressantes!
    Et puis après tout, c’est tellement vrai que tous ces dieux, que ce soit Zeus, Bouddah, Dieu, Allah, … ce sont des hommes.
    Les prophètes étaient des hommes. Les apotres…
    Plus des trois quarts de l’histoire religieuse a été faite par des hommes…la science, la littérature… les femmes sont quasi invisibles , voir inexistantes!
    Je ne suis pas féministe pour un sous, mais bon quand même à bien y réfléchir, c’est vrai que depuis que j’ai découvert cela, je me pose de plus en plus de questions.
    La source de cette info fut un bouquin de Cohelo qui m’a interpellé et m’a donné envie de creuser ce sujet passionnant!

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