Le renforcement du plan Vigipirate enFrance, qui fait suite aux menaces terroristes reçues récemment,pose une nouvelle fois le problème du fanatisme.

Très largement développée dans certains mouvements religieux, cette mouvance se caractérise par un enchaînement d’idéologies et d’actions pour la plupart extrémistes.

Mais, par extension, il n’est pas impossible d’établir des parallélismes avec le domaine de la politique.


Loin de moi l’idée de faire une thèse philosophique sur ce sujet. Pourtant, avec une peu de réflexion, il est assez troublant de constater que religion et politique sont des mondes au final assez proches. Prenons l’exemple du premier : la menace d’attentats qui pèse actuellement sur le territoire est le fruit d’une idéologie extrémiste, soit-disant dictée par la religion, au nom de Dieu. Un peu caricaturalement, on peut y voir là une « armée » de croyants rangés derrière l’image d’un Dieu tout puissant, sorte d’icône, qui dicte la marche à suivre et les actions à accomplir au nom d’un système de pensée largement repris et partagé. Quel rapport avec la politique là-dedans : un leader charismatique qui distille la bonne parole et enjoigne à ses sympathisants de s’opposer au courant de pensée contraire, ça ne vous rappelle rien ? Toute proportion gardée évidemment, puisque les politiques n’ont encore jamais commandité d’actions terroristes. La menace actuelle n’est qu’un exemple de ce qui se reproduit depuis des années : les croisades, au Moyen Age, n’étaient-elles pas déjà dictées par le Pape lui même ? Plus proche de nous, l’avènement du nazisme en Allemagne au début des 1930 peut être considéré comme le point d’orgue du fanatisme politique. En effet, après l’avoir élu démocratiquement au pouvoir, le peuple allemand a suivi l’idéologie du chef de fils du parti et ce, pour la plupart des gens, sans discernement. Politique et Religion sont donc bien des lieux d’échanges et de pensées, sensées permettre de répondre à des problèmes de société. L’adhésion à l’un, à l’autre ou aux deux ne doit pas détacher la personne du nécessaire travail de discernement qui permet à un croyant de ne pas devenir un fanatique dépourvu de capacités d’analyse.