Peu de temps avant sa mort en 1977, Vladimir demanda à sa femme de brûler son dernier roman inachevé « L’original de Laura ». Elle s’y refusa mais ne le publia pas. C’est le fils du grand écrivain, Dimitri,  qui a décidé de passer outre les volontés de ses parents et de publier les pages inachevées conservées dans le coffre d’une banque suisse..

L’œuvre se présentait sous la forme d’un ensemble de 138 fiches, dont on n’est pas certain de l’ordre. Ces fiches ont été vendues aux enchères 600 mille dollars.

D’après les critiques, ce dernier ouvrage ne rend pas hommage au génie de son auteur.

Voilà ce qu’en pense Michel Schneider du site lepoint.fr :

« Le dernier "roman" de Nabokov n’est-il qu’un remix commercial de ses obsessions, un splendide coup de teasing, un désordre d’idées, un carnet préparatoire ni fait ni à faire où les éditeurs ont laissé les fautes de syntaxe et d’orthographe, un brouillon qu’il aurait mieux valu laisser non publié ? »

A vous de vous faire une idée en lisant le résumé du texte trouvé sur le site evene.fr :

« L’auteur de ‘Lolita’ reprend ici certains des éléments qui ont fait le succès de son plus célèbre roman. Flora ressemble à s’y méprendre à une Lolita qui ne serait pas morte dans les neiges de l’Alaska. Capricieuse, frivole, elle épouse un homme beaucoup plus âgé qu’elle, un professeur de psychologie appliquée, mais collectionne ouvertement les amants ; l’un d’eux la prend pour modèle d’une de ses héroïnes, Laura, dans un roman où figure aussi en bonne place le mari vieillissant. Celui-ci, harcelé par la souffrance, s’ingénie, au moyen de certains exercices, à s’effacer, à se gommer mentalement. »

Dans la version américaine, les feuillets sont détachables ce qui permet au lecteur de se composer sa propre histoire.

J’ai toujours un peu de mal avec « ces coups » d’éditeurs qi sont surtout faits pour gagner de l’argent et qui ne rendent pas justice à l’écrivain. Relisons « Lolita » et « Ada ou l’ardeur », c’est là que se trouve le vrai Nabokov.