Développement durable, Energie et Crise : Une conciliation difficile !

  Les rejets de CO2 dans le monde ont considérablement baissé avec la Crise. C’est l’agence Internationale de l’Energie dans son rapport de Novembre 2009 qui le dit : Depuis 40 ans, il n’y a pas eu une telle baisse, bien supérieure à celle de 1981 qui avait suivi le 2ème choc pétrolier. L’année 2009 a connu une baisse historique de la consommation électrique directement liée à la situation économique. Avec la Crise, on économise de l’énergie, la production mondiale a chuté de 3% : C’est du jamais vu depuis la fin de la 2ème guerre mondiale. De même pour les rejets de CO2  dans le monde  c’est la lus forte baisse en 2009 depuis au moins 40 ans.  Pour ceux qui se demandaient comment faire pour réduire la consommation de C02 dans le monde , je leurs réponds : LA CRISE.  La Corée du Nord est le pays qui se rapproche le plus des critères de Kyoto. Ce pays vit une crise économique aigüe: les rejets de CO2 ont baissé de 11% depuis 1990. On voit les limites de cette méthode proposée par des décroissants qui prônent le retour de l’Age de pierre pour stopper le CO2.Heureusement, il y a le modèle Scandinave: le développement durable. Il n’y a pas de fatalité: il est possible de rejeter moins de CO2 et de produire de l’énergie plus proprement. Bien sur, il y a des solutions techniques incitatives pour changer les comportements des personnes préconisant des impôts. Mais en temps de Crise, les 2/3 des Français étaient hostiles à cette taxe, le gouvernement parlait de "contribution de climat énergie"{Impôt}: Une contribution commune et indispensable; "répartir entre tous les citoyens en raison de leurs facultés"{déclaration des Droits de l’Homme de 1789 art.13} Après la censure du Conseil Constitutionnel en début d’année, puis le retrait du projet par le Président de la République après les Régionales; cette taxe était impopulaire en temps de Crise.            

Mais l’Etat se sert de l’impôt pour modifier le comportement des contribuables  en  les orientant. C’est pour cela que la France dispose environs 500 "niches fiscales" qui coûtent annuellement 70 millions d’euros. De plus, on a ce qu’on appelle "des chasseurs de niches", c’est à dire les personnes qui cherchent l’optimisation fiscale. Avec le Bonus Malus, c’est plus efficace car on a l’encouragement et la dissuasion.

Avec cette taxe carbone, il y avait une incohérence: "A quoi bon payer une taxe sur le carbone si c’est pour le restituer ensuite en fin d’année. Ce serait surtout les plus démunis qui payeraient cette taxe. Cette taxe sera une "véritable usine à gaz" car en hiver, les plus démunis reçoivent un chèque de l’Etat pour remplir leur cuve de fioul. Il faudrait mieux donner l’argent pour changer le mode de chauffage mais c’est trop cher. D’autant plus que la géopolitique internationale se mêle de notre consommation d’énergie : l’un des exemples observé cette hiver, c’est la question des gazoducs avec la Russie et ses voisins : L’Europe de l’énergie apparait bien comme une belle utopie! La Russie représente le 1/4 des réserves mondiales de gaz directement aux mains de l’état Russe. Quand vient l’hiver, on a la traditionnelle guerre entre la Russie et l’Ukraine. Quant au prix du gaz: en conséquence, c’est la panique dans le reste de l’Europe car les 2/3 du gaz Russe transitent par l’Ukraine.

La Commission Européenne avait soutenue une alternative proposée par la Turquie et l’Autriche: en effet, il s’agissait d’aller chercher du gaz en Asie et au Moyen Orient sans passer par la Russie! Mais Gazprom se sentant en danger, a passé un accord stratégique avec le Turkménistan. Le problème c’est le Turkménistan qui justifiait cette proposition avec ses grandes réserves  {preuve qu’il n’y a pas vraiment d’indépendance du Turkménistan vis à vis de son voisin}.

Maintenant tous les projets de gazoducs prennent en compte les Russes et Gazprom qui devient incontournable. En échange il y a une garantie d’approvisionnement à long terme qui est normal vis à vis de ses clients.

 Mais c’est une sécurité bien chère payée. On a une dispersion Européenne {EDF…….} qui renforce la position de Gazprom.