Le site internet destiné à "aider" les jeunes à faire leurs devoirs (ou à les faire à leur place, c'est selon) n'aura pas fait long feu. Après une médiatisation à faire pâlir les plus grandes marques, le site et son fondateur ont subi des attaques en règle de la part de l'Education Nationale, des professeurs et des parents d'élèves. Si cette publicité aurait permis au site d'engranger "des millions d'euros de commandes de manière tout à fait légale", Stéphane Boukris aurait refusé de participer "à la paupérisation intellectuelle du pays". Une prise de conscience un peu tardive qui pourrait faire penser à des pressions, chose que le fondateur nie absolument…

Non, les étudiants n'auront pas droit à la triche autorisée, surtout pas contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Le site faismesdevoirs.com a déjà fermé ses portes, à peine quelques heures après les avoir ouvertes. Un passage éclair sur le devant de la scène, qui aura pourtant laissé des traces. Le concept a en effet été largement critiqué par l'opinion publique et le Ministère de l'Education Nationale. Hors de question d'autoriser de telles choses. Payer pour qu'on fasse vos devoirs à votre place ? Niet ! Si cette pratique est aussi vieille que l'école, ce n'est pas demain qu'on l'autorisera officiellement.

Le fondateur du site exprime donc ses regrets sur la page d'accueil de son site. Son message est celui-ci :

"Il y a bientôt un mois, nous avons eu l’idée de mettre à disposition des Internautes un outil pédagogique innovant.

Nous tenons à vous présenter toutes nos excuses dans la mesure où nous réalisons à ce jour, à quel point ce site va à l’encontre de nos propres valeurs.

Enfin, nous souhaitons faire en sorte que les générations futures soient meilleures que les précédentes, et FaisMesDevoirs.com ne pourra en rien y contribuer.

Les nouvelles technologies doivent servir à nous améliorer et non à nous assister."

Bref, on a du mal à imaginer qu'un entrepreneur puisse se lancer dans un projet qui contredit ses valeurs, puis, soudain, s'en rendre compte après un tel tapage médiatique amenant inmanquablement un flux de clients importants. Même si son fondateur nie avoir reçu des pressions, l'opinion publique aura eu raison de lui…