Un nombre croissant de nos contemporains commence à comprendre que, pour sortir de la crise, seule une stratégie de rupture sera efficace. Soumise à l’approbation populaire naturellement, n’en déplaise au Bilderberg et à ses vassaux que rien n’effraie plus que des élections ou un référendum.
Le première de toutes ces mesures : annuler unilatéralement toutes les dettes qui ont été déjà remboursées au moins une fois par les intérêts. Et décider d’un moratoire pour les autres, assorti d’une renégociation des taux d’intérêt.  Avec pour corollaire l’abrogation des dispositions scélérates de 1973. Et la décision imédiate de redonner à la banque de France le privilège de battre monnaie et de prêter à l’Etat et aux collectivités publiques.
D’aucuns affirment qu’en accordant cette possibilité à la Banque Centrale Européenne, on pourrait résoudre le problème. A supposer que tous les pays soient d’accord, je crains que ce ne soit qu’un pis aller provisoire. L’intérêt des uns n’est pas forcément celui des autres. Et puis, les structures économiques et les niveaux de développement sont trop disparates pour viser une quelconque unité. Il n’y a que des énarques pour crayonner de tels desseins, eux qui ne voient pas la différence entre un cheval et un chameau puisque tous les deux ont 4 pattes.
Des précédents réussis
En leur temps, l’Irlande, le Brésil, l’Argentine, la Russie ont effacé tout ou partie de leur dette abyssale. En refusant leur mise sous tutelle de la banque mondiale et de son bras armé le FMI, même si comme en Argentine ils ont accepté de coopérer.
Alors certes, pendant un an ou deux, la mise en quarantaine de ces pays par les banksters et leurs séides a freiné les investissements et créé des difficultés d’approvisionnement. Leurs peuples en ont souffert jusqu’à ce que les impératifs du commerce mondial et l’intérêt bien compris des financiers relancent la machine économique.
Depuis, ces pays s’en sont remis, et ont même retrouvé la croissance, après avoir ajusté leur monnaie au marché pour favoriser l’export tandis qu’ils relançaient la consommation intérieure.
Dès lors une question se pose : Est-il plus dommageable de continuer à vivre sous la tutelle des banksters et de leurs sicaires les eurocrates qui, désormais ne cherchent même plus à sauver les apparences de démocratie et passent par dessus la volonté des peuples pour nommer leurs "dirigeants". Lesquels ne sont que de serviles loufiats de la finance internationale. Et dont les "plans de sauvetage" ressemblent à des rustines posées sur une chambre à air poreuse…
Ou bien, un remède drastique s’impose-t-il d’urgence ? En commençant par exorciser tous ces vampires et reprendre notre destin en mains ? Les indignés contribuent à une prise de conscience collective. Ils sont des relais d’opinion utiles. Mais l’indignation ne suffit plus. Elle doit laisser la place à l’action qu’elle a préparée. Par les bulletins de vote de préférence. Mais il se peut que cela ne suffise pas si les oligarques s’essuient les pieds sur les résultats comme avec le traité de Lisbonne. Ou si les ploutocrates interdisent l’appel au peuple comme en Grèce et en Italie.
Et l’euro dans tout ça ?
L’abandon de l’euro est-il inscrit dans cette logique ? Pas forcément, dirais-je. Du pragmatisme avant tout. On peut s’en désolidariser tout en continuant à l’utiliser, quitte à le larguer le jour où les inconvénients l’emporteront sur les avantages. Mais comme il faudra bien une phase de transition, on pourrait disposer d’une monnaie nationale tout en se servant de l’euro à titre d’unité de compte pour gérer une partie du commerce extérieur, comme on fait avec le dollar. Dans l’U.E, c’est aujourd’hui le cas de l’Angleterre, du Danemark et de la Suède. Mais il sera difficile d’échapper à la parité fixe de l’euro. Ses adeptes préfèrent le voir couler plutôt que flotter en fonction de la conjoncture.
En toute hypothèse, il faudrait pouvoir dévaluer la monnaie nationale si nécessaire pour relancer l’exportation et recréer des droits de douane selon une politique de réprocité avec les autres états.
On peut aussi prendre nos distances vis à vis de la dictature européiste, ses satrapes inconsistants et ses réglements inconséquents, en remplaçant la soumission par des relations égalitaires. Un pied dedans, un pied dehors, en fonction des intérêts réciproques des parties. La Norvège et l’Islande appliquent cette politique et ne s’en portent pas plus mal, bien au contraire.
Intérieur, extérieur, même combat
Au plan intérieur, d’autres mesures devront être décidées de façon concomitante pour éviter les fuites de capitaux et le chantage à l’emploi. En commençant par geler les avoirs des multinationales qui font des superprofits en France tout en les imposant de façon plus sévère, et en exerçant un contrôle sur l’usage des subventions sur conditions accordées aux entreprises friandes d’effets d’aubaine, et sur le fonctionnement des banques privées. Le clivage dépots-investissements est un leurre pour endormir la méfiance des clients. Attendrons-nous qu’on nous annonce que nos maigres économies jouées en bourse à notre insu ont fondu de moitié pour en finir avec l’économie casino ?
Mettre un terme à ces expéditions militaires hasardeuses qui nous ruinent serait aussi à l’ordre du jour… Sans angélisme. Le budget de la nation se porterait mieux si on continuait à vendre des armes à ceux qui ont envie de se battre, tout en organisant chez nous des stages de formation à leurs frais.
Et, parce qu’il n’y a pas de petites économies et que les symboles comptent aussi, on pourrait cesser de subventionner des micro partis fantômes, des média nébuleux, des associations à l’utilité douteuse, et des spectacles médiocres par ces avances sur recettes qui font qu’au cinéma comme ailleurs, les profits sont pour les actionnaires et les pertes pour la collectivité.
La population accepterait mieux ces mesures que les coupes saignantes dans les budgets de la sécu, de l’éducation et des retraites !
Mais pour parvenir à cet objectif, il faut une union nationale, comme lors d’une guerre !
La comparaison n’est pas excessive, nous vivons une véritable guerre économique, les banksters sont nos ennemis, les eurocrates leurs troupes d’occupation et l’UMPS les collabos.
L’union nationale, c’est possible !
Il faudrait qu’un jour (le plus vite possible !) les militants de tout poil mettent leurs détestations partisanes et leurs idéologies entre parenthèses et comprennent que, pour sauver la France, ils doivent s’unir. Ce n’est pas une proposition de bisounours. On ne demande au Front De Gauche et au Front National de s’associer dans un programme commun de gouvernement ! Mais de signer un armistice politique entre eux et avec le Mouvement Des Citoyens, la Droite Populaire, les Indépendants, Allez La France, les socialistes qui suivent Montebourg et d’autres patriotes comme ceux de l’Union Populaire Républicaine… La liste n’est pas exhaustive et les petits ruisseaux font les grandes rivières. En l’ocurrence un fleuve bouillonnant de révolte emportant dans son flux tumultueux les corrompus, les incapables, les pleutres, les vendus, les panurgiques, les mégalos, les irresponsables, bref la moitié au moins du personnel politique actuel. Avec quand même des bouées de sauvetage pour ceux qui feront amende honorable.
Le temps de mettre en oeuvre une politique économique d’assainissement des finances publiques, de remise en équilibre des budgets sociaux et de l’Etat,  de restauration des services publics et de relance de la consommation. Le tout associé à une politique étrangère orientée vers l’export plutôt que se délectant de stériles de rodomontades guerrières.
Utopie que tout cela ? Pas du tout ! Libérés de l’essentiel du fardeau injuste d’une dette souscrite en douce par des politiciens véreux et des technocrates corrompus, sans que le peuple en soit informé avant la catastrophe annoncée, l’entreprise France retrouverait son dynamisme, sa créativité, sa compétitivité et sa vigueur.
Cela peut se faire en 6 mois, un an au grand maximum. Après, chacun reprend sa liberté et les joutes politiciennes peuvent recommencer de plus belle. Elle font partie de notre culture !
Il y a un précédent : à la Libération, toutes les forces politiques de la troisième république, à l’exception des collabos (du moins qui le sont restés après 1943) se sont retrouvées dans le Conseil National de la Résistance créé dès 1942, avec pour objectif d’améliorer la vie de tous les Français.
Sont sortis de ce "think tank" comme on dirait aujourd’hui : le droit de vote des femmes, la création de la sécurité sociale, la nationalisation de l’énergie et des banques, le salaire minimum et les comités d’entreprise, le droit pour la collectivité d’intervenir dans l’économie et de contrer les excès du capitalisme, ainsi qu’une rénovation générale des vieilles structures politiques. Si nous vivons encore relativement bien par rapport à d’autres pays, c’est grâce à ce qui subsiste de ces mesures, nonobstant l’obsession de l’indigne de l’Elysée à les détricoter.