J’aime ta photo, tu aimes la mienne ? Je clic sur ton bouton « J’aime », tu cliques sur le mien ?

Oh, j’ai déjà 1000 ami(e)s ! Vous rendez-vous compte ? Si tous les gars du monde pouvaient se tenir virtuellement la main, on changerait (virtuellement) le monde !

Tiens, il y a machin qui veut être mon ami. Je ne sais pas qui il/elle est, pourquoi il/elle tient tant à être mon ami(e)s, mais bon, je clique : un ami de plus ! C’est fabuleux ! S’il y avait un petit message de temps à autres, au moins on n’aura pas l’impression que les gens veulent faire du chiffre…

Je sais tout de mademoiselle « trucmuche », ses infos de page sont un véritable cv, et puis, il y a ses photos persos et tout (style soirée bien arrosée). Pas un peu risqué ça ? Non ?

Tiens : une pétition pour je ne sais quoi, lancée par je ne sais qui, traduite dans un français plus qu’approximatif que l’on me demande de partager. Allez : clic, partageons (mais pas le temps de lire).

Au fait, est-ce que « machin » est là aujourd’hui ? Ah oui !

Question : tu vas ?

Réponse : Oui !

Fin de la conversation. S’il fallait que j’envoie tous les jours un petit mot au millier d’ami(e)s que j’ai dans ma liste, je n’en sortirai plus.

Et puis, il y a toutes ces applis auxquelles on me demande de participer. Des fois, j’y joue, des fois je réponds au Quizz béta que des inconnus me font parvenir.  Je fête l’anniversaire d’un tel, il me fête le mien, c’est beau.

Ça bouge, hein ? Il se passe des choses !! C’est le lieu où il faut être, parait-il.

Tiens, je vais me mettre en scène sur une photo, et je suis sûr que j’aurais droit à un déluge de : « oh, c’est beau », « Wonderful », « I like », etc… C’est bon pour l’ego, d’être un p’tit bout de vedette du jour.

En plus, je me sens chez moi sur ma page : les publicités sont tellement bien calées sur mes goûts que je ne peux que m’y sentir à l’aise.

Ah si t’existais pas, Mr Facebook, que serais-je sans toi !