J’ignore totalement comment je vais procéder, pour ne pas m’attirer les foudres de certains de mes lecteurs (si j’en ai!) en écrivant cet article. Mais je vais m’exécuter quand même, car si on écrit pour les autres on écrit aussi un peu pour soi.

 

Ce matin même, à la boulangerie, je discutais de la situation de la France, avec un de mes amis, maire d’une petite commune voisine de la mienne.

Lui-même ancien agriculteur ne m’a pas contredit, lorsque je lui ai donné mon sentiment sur les manifestations diverses dont notre pays fait l’objet.

Nous voyons en effet souvent lors de ces rassemblements des "paysans malheureux", suivre les cortèges avec des tracteurs qui valent plus chers que nos maisons, ce qui déjà est paradoxal.

Mais ce sont ces mêmes personnes que je croise sur les routes, qui circulent dans de somptueux 4X4, la plupart du temps pour se déplacer d’une pièce de terre à une autre.

 

Ne voyez là aucune jalousie de ma part, il s’agit juste d’un constat.

 

Je reconnais que leur situation est gravissime, leur activité menacée, mais également qu’ils font partie de ces professionnels qui obtiennent souvent des subventions et ce à longueur d’année.

 

D’ailleurs je rappelais à mon ami que récemment le gouvernement de Monsieur Hollande avait prévu de réclamer le montant de certaines de ces subventions, je cite : "indûment perçues", à des agriculteurs qui semblent-il n’en avaient pas fait l’usage qui était prévu.

Face à la gronde générale, cette obligation de remboursement semble mystérieusement s’être retrouvée aux oubliettes.

 

Ce qui me chagrine et c’est là que je voulais en venir, c’est qu’aucune aide de quelque sorte n’est prévue lors de catastrophes climatiques, pour les artisans et commerçants sinistrés eux aussi.

Nous avons vu à la télévision un jeune garagiste, qui avait construit pierre après pierre son atelier de mécanique aujourd’hui totalement détruit et qui recevra une indemnité de ses assurances, après que celles-ci auront calculé le degré de vétusté des machines, ce qui se ramènera le remboursement à des clopinettes…

Pourra t-il espérer une aide de l’état ? La réponse est non ! Verdict : Une cessation d’activité, voire une faillite.

Se retrouvent dans le même cas des restaurateurs, des menuisiers, des marchands de souvenirs, des maçons ne pouvant plus accéder à leurs chantiers et que sais-je encore, dont les outils de travail ont été démolis et qui devront continuer à régler leurs crédits, là encore sans la moindre aide de qui que ce soit.

 

Ma question est simple, pourquoi une aide aux agriculteurs et pas aux artisans et commerçants ?

 

J’espère que mes propos ne seront pas mal pris, mais à mon sens il existe tout de même ce que l’on pourrait appeler des professions d’assistés.