Le texte qui suit est un délire récent. Il est inspiré d’un autre poème écrit par un ami et avec lequel j’ai tenté un projet de création commune.

Son poème me parlait, me touchait, m’interpellait, et… me laissait sur ma faim !
 
J’ai voulu le ramener à moi, son poème…  je voulais mettre en avant ce qui résonnait en moi en le lisant, lui donner mon sens à moi… Pour ce faire, j’ai intercalé mes lignes entre ses lignes, et le propriétaire n’a pas du tout aimé  le résultat!
Du coup le projet commun en a pris un coup…  Mais mon poème est là. Alors, je l’ai arraché à sa source première d’inspiration. Je l’ai séparé, mon poème, ligne par ligne du poème de départ, comme on arrache un enfant à sa mère dépassée par les événements…
 
Ils ont tous deux repris leur indépendance: mon poème et le sien.
 
Mon poème se porte bien selon moi…  il éclaire ma voie, comme un enfant inespéré qu’on découvre avec émerveillement, et qu’on ne veut pas laisser tomber.

Je l’ai laissé tel quel pour vous montrer le résultat… il mériterait que je lui consacre encore du temps, juqu’à sa complète autonomie.


 

Amour en gestation

Mon coeur endolori bat, vibre et rayonne d’émotion.

Sur ce coeur désintégré,
Mon âme s’éclaire.
La mélodie nous entraîne.

Le froid nous transperce.

Puis notre allure devient progressivement fluide.

De plus en plus chaud, notre entourage se rebelle.

De douceur, passion et compréhension je me languis depuis ce réchauffement du monde qui m’entoure.

Les ondulations de la chaleur qui se dégage de la surface terrestre m’interpellent.

Le mouvement d’air qu’elles génèrent ne soulage guère l’ardente ténacité de mes ruminations.

Une marée montante de sentiments secrets, et inavouables, refait surface en emplissant mon être jusqu’à ras bord.

Qui suis-je et où en suis-je ?

Je t’aperçois dans les sables mouvants et je tente de m’approcher.

Comment faire pour me sauver, te sauver, nous sauver et par-là même mettre fin à mon questionnement ?

Les rideaux se lèvent.

Survient enfin l’occasion de voir, comme dans un miroir, ce qui nous parait d’ordinaire inaccessible.
L’intimité de notre être profond sur le point d’être mise à nu.
Je m’évertue à exprimer, à matérialiser l’indicible, imprononçable.

Comme ça vient, sans filtre, sans embûche,  sans raison ni rationalisation.

Fluide et mobile il ondule joyeusement.

Rien qu’à sa vue, mon coeur s’emplit de tendresse.

Je m’y suis attachée et j’y tiens comme s’il était devenu une partie de moi, vitale et humaine.

Pour me transporter dans une autre dimension, puis sentir et ressentir.

De notre idylle.

Formes éthérées.

Venez vers moi.

Sans raison ni préméditation.

Je t’y ai retrouvé, j’ai ouvert mon coeur et je me suis exposée aux vents de nos espoirs, à tes illusions menues, à mes attentes éternelles.

Je voulais prendre ta main, t’inciter à me suivre. 

Mais, y avait-il vraiment un endroit pour nous ?

Notre toute petite expérience de la vie, notre maturité affective en devenir, nous y sommes arrivés à cet espace enfoui de l’autre côté.

Nos peurs ont fait leur chemin et nos envies emprisonnées sont devenues joie, espoir, énergie, influx vital et plaisirs partagés.

Au-delà de toute attente, au-delà de toute raison… désespérément.


 

Dessin: PAM 2009