Des heurts violents ont encore lieu actuellement enEgypte. Les manifestants et les forces de l’ordre continuent d’en découdre au 4ème jour des manifestations.

Suite à l’assaut des forces de l’ordre à coup de bombes lacrymogènes contre les manifestants installés sur la place Tahrir, au Caire, ainsi que dans d’autres villes comme Alexandrie, ceux-ci annoncent que les confrontations ont causé la mort de 13 personnes. On dénombre une centaine de blessés rien que pour le week-end. Ces heurts ne sont pas un présage très favorable pour les élections à venir.

La police est accusée d’avoir chargée et matraquée la foule sans raison. Certains ont affirmés que celle-ci avait fait usage de ses armes en tir direct avec la volonté affichée de faire de nombreux blessés.

La motivation première des manifestants, à forte majorité composés de jeunes activistes et d’islamistes, semblent être la crainte que le Conseil Suprême des Forces Armées, dirigé par le maréchalMohamed Tantawi, ne veuille pas lâcher son emprise sur le pouvoir égyptien.  Ce conseil avait été pourtant validé pour surveiller que la transition entre le « règne » d’Hosni Moubarak et le passage à une véritable démocratie en Egypte se fasse en douceur.

Le Conseil Suprême des Forces Armées se trouve face à un sérieux dilemme : laisser faire et ainsi, laisser libre cours à l’anarchie ou intervenir au risque d’engendrer un processus irréversible de colère de la part du peuple. Il est déjà à craindre que les morts occasionnés ce week-end par les troubles, ne soient pas de nature à permettre rapidement un retour au calme.

De plus, la majorité des Egyptiens se sent à la fois frustrée et trahie face à la lenteur des changements espérés qu’ils ne voient toujours pas venir.