Servie par des partis politiques de tout bord, y compris ceux classés « populistes » (dont la seule action porte souvent sur des « faits de société »), l’oligarchie financière européenne et mondiale a instauré en Europe une dictature molle. Elle ne fait pas parader des militaires ou des miliciens, tout simplement parce qu’elle estime qu’elle n’en a pas encore besoin : l’inertie des populations, engluées dans des difficultés de toutes sortes, suffit à préserver « l’ordre financier naturel ». Jusqu’à quand ?
Le Point l’énonce fort bien : « Grèce et Italie : le retour des technocrates qui ont contribué à générer la crise ». En fait, les troisièmes couteaux, Berlusconi et Papandreou, sont remplacés par les seconds couteaux, Mario Monti ou Lucas Papademos, les capi des autres capi clani de la finance mondiale leur laissant la très limitée latitude de moduler l’inessentiel, et de régler comment racketter les pauvres, les pas trop riches et mêmes les riches qui ne sont pas des vassaux.
Les marchés sont censés se réguler. Par eux-mêmes. En fait, les financiers placent leurs pions, formatent les législations, manipulent les opinions, et pillent les nations à leur gré, empilant les profits.
Qui a joué contre la BCE, ce faux-nez qu’elles contrôlent, pour restaurer ou amplifier ses profits : les principales banques et les établissements financiers majeurs européens.
Les « pyromanes des marchés » que dénonce Alain Franco, du Point, ont donc réussi à imposer leurs lieutenants en Grêce et en Italie, et le sénat italien, où dominent les quatrièmes couteaux, dit amen à tout ce qui est imposé.
Mais évidemment, rien n’est fait pour réguler les immenses profits de la bancassurance. On donne l’illusion que les chefs d’État et leurs entourages (en France, un président et des ministres qui prennent leurs ordres auprès de Michel Pebereau, de BNP Paribas) ont quelque marge de manœuvre alors qu’eux-mêmes ou leurs prédécesseurs se sont par avance liés les mains. Les élus sont chargés de propager la vulgate, comme autant de ministres du culte financier. « C’est la Commission européenne qui a mis en œuvre, à la demande des États membres, la dérégulation des Bourses, » résume Alain Franco.
La dictature molle a consisté à faire voter le traité de Maastricht, puis celui d’Amsterdam, de Nice, le protocole de Lisbonne, mais aussi d’autres « accords » comme celui de Barcelone… Si des nations se rebiffaient, soit les parlements contournaient, soit on finissait de convaincre les peuples d’être « raisonnables » et obtenir qu’un vote annule le précédent, qui faisait « désordre ».
Sinon, le chaos « populiste »
Pour faire passer le « raisonnable », il faut pointer du doigt le « déraisonnable », soit, puisque les véritables formations de gauche sont impuissantes, faire monter en puissance des formations de droite « populistes ».
Lesquelles, accédant au pouvoir, comme en Hongrie, amusent leur majorité électorale en créant des boucs-émissaires commodes, mais n’ont aucun levier véritable d’action.
Comme la plupart des autres pays, la Hongrie, détachée du bloc soviétique, avait été envahie par les banques, et les grands groupes de BTP.
Les liquidités ont été pompées, puis les industriels du BTP et quelques autres se sont retirés.
À présent, en dépit d’un « pouvoir » se disant plus proche de son peuple que le précédent, le forint dévisse, la Hongrie se retrouve proche de son état de 2008, quand la banqueroute totale a été reportée à plus tard, demain ou après-demain.
Les agences de notation ont brandi la menace d’une dégradation de la dette hongroise, les banques européennes qui avaient artificiellement fait monter cette note ont creusé la dette en s’en défaussant, et voilà qu’est dénoncée la politique « non-orthodoxe » de Viktor Orban en Hongrie. Il avait créé des impôts spécifiques visant les banques et des taxes visant les sociétés dans lesquelles les mêmes banques ont le plus d’avoirs. Pire, il a fait mine d’étatiser de nouveau les caisses de retraites privées. Eh, il fallait bien qu’il donne, un temps, quelques gages à son électorat. Soit il consentira à reprendre le scénario prévu, à rentrer dans le rang, soit on lui substituera un remplaçant.
En France, qui financera réellement la campagne électorale de Marine Le Pen ? Les mêmes qui pousseront Hollande à l’emporter et Sarkozy à refaire de la figuration. Que l’un, l’autre, ou la troisième domine, ce sera finalement, à terme, du pareil au même… De toute façon, ce qui est « perdu » temporairement dans un pays est compensé par d’autres, et récupéré par la suite. Remplacez « populiste » par « irresponsable » ou ce que vous voudrez, au final, le trompe-l’œil politique profite toujours aux mêmes.
Le bon sens… loin de chez vous
Certes, contrairement à ce qui se passe en Turquie, on laisse plus ou moins la presse écrite tenter de décrypter les rouages du système. Qu’importe, ce sont les téléspectateurs qui votent, et même s’ils votaient « mal », les scénarios de rechange ne manquent pas.
Jean-Philippe Jouvenel, pour Backchich.info, rappelle une évidence. Goldman Sachs (ou une autre, ailleurs qu’en Grèce) incite un gouvernement grec à faire des dettes colossales, donc du profit financier. Puis, pour refaire du profit avec la faillite de la Grèce, on fait élire un gouvernement qui « vend la mèche », et il cède la place à un ancien de la BCE et de la banque centrale grecque. Lequel, quand il sera usé, sera remplacé par un autre pion qui endettera de nouveau la Grèce.
Même chose en Italie où, après avoir laissé faire Berlusconi, on pousse carrément un ancien de Goldman Sachs, passé commissaire européen. Ce sont les mêmes, mais rhabillés de frais en techniciens « raisonnables » et « rassurants ». Après Sarkozy, qui a considérablement creusé la dette française, une ou un autre, ou lui-même, s’il parvient à encore amuser la galerie, ne remettra rien de fondamental durablement en cause.
Jouvenel fait semblant de s’interroger : « Quelqu’un peut-il enfin expliquer pourquoi on a retiré aux États le droit d’emprunter directement aux banques centrales, les obligeant à emprunter à des banques qui, elles, empruntent aux banques centrales, en prélevant au passage une magnifique plus-value grâce à un taux d’intérêt du prêt supérieur (nettement !) à celui auquel elles empruntent ? ». En France, cela s’est enclenché sous Pompidou, consolidé sous Giscard d’Estaing, amplifié sous Mitterrand, qui confiait à son épouse ce que Jospin allait dire publiquement par après : « l’État ne peut pas tout ». La finance décide. Cela empire encore par la suite.
Les notes sont dégradées en fonction des desiderata des financiers dominants et « les taux d’intérêt des banques montent (alors que les taux auxquelles les banques empruntent baissent) ». Au passage, après avoir laissé faire un Madoff ou un autre (qu’il soit un « électron » libre ou le président d’une banque, d’une mutuelle, d’une compagnie d’assurances de ce que l’on voudra), on sauve un peu les meubles de quelques affidés : « le liquidateur de l’affaire Madoff réclame 1 milliard de dollars à BNP Paribas… Ah oui, mais là, il s’agit de défendre de riches investisseurs ! ». Il y a parfois des dérapages, comme dans l’affaire Bernard Tapie contre le Crédit lyonnais, avec les conséquences que l’on sait : là, c’est directement le contribuable qui est mis à contribution, épiphénomène…
Achat, vente, du pareil au même
Toute transaction financière, qu’elle entraîne une perte ou un gain, enrichit les intermédiaires. Environ le tiers du prix d’un baril de brut s’évapore chez des spéculateurs. Un jour, le dollar australien est considéré à risques, l’autre la livre sterling est décrétée « valeur refuge », qu’importe, son tour reviendra. Les bonimenteurs commenteront à l’envie.
Ainsi de Valéry Giscard d’Estaing qui, toujours dans Le Point, alors qu’il n’avait rien fait pour contrecarrer les mesures prises sous Pompidou pour déréguler la finance, vient dénoncer les spéculateurs. « Les remous entraînés par le risque de défaillance des dettes souveraines de certains Etats européens, notamment la Grèce, étaient en train de s’apaiser, en raison des décisions judicieuses, quoique tardives, prises le 21 juillet. La spéculation, voyant s’éloigner ses espérances de profit, a cherché de nouvelles occasions. Elle pensait les trouver en Italie. Mais la baisse de la notation des États-Unis lui a proposé un autre choix : est-ce qu’un événement semblable ne pourrait pas concerner un grand pays européen, et alors, lequel ? Son attention a été attirée sur le cas de la France, en raison de l’augmentation massive et constante de son endettement. ». On les a entendus beaucoup, les ex-proches de VGE, sous Balladur par exemple, s’inquiéter de la croissance de la dette ? Pas vraiment davantage que lui-même, qui, aujourd’hui, donne des conseils de vertu.
La finance pousse à l’endettement, réalise des profits, puis à l’austérité, pour récupérer quelques pertes, et refaire des profits. Gagnant-gagnant pour les uns, au final, perdant-perdant pour les autres même s’ils se donnent l’illusion, un temps, en empruntant, de se donner du lest.
Dans un pays comme la Roumanie, il y avait deux banques et pas de dettes (mais aussi au prix d’une formidable austérité imposée au plus grand nombre). Il y a désormais près de 800 banques et établissements financiers. Pour un effet d’annonce dicté à Basescu par Merkel, la Roumanie clame à présent qu’elle souhaite rejoindre la zone euro en 2015. « Ne riez pas, » a déclaré Basescu aux journalistes l’attendant à la sortie de son entrevue avec la chancelière allemande.
Vrai-faux « parler vrai »
Sur le tard, comme VGE, certains, qui n’attendent plus grand’ chose pour eux-mêmes, comme Jacques Attali, se permettent un peu de parler vrai. Ainsi de dire à Europe 1, « la note française correspond à AA », et non au fameux triple A. Question de temps… Standard & Poor’s n’a sans doute que légèrement différé une dégradation qui viendra, si ce n’est d’elle-même, de Moody’s ou de Fitch Ratings. Slate considère, au sujet de la fausse-vraie ou vraie-fausse annonce de dégradation par S&P : « on ne voit pas comment une erreur aurait pu se produire si, d’ores et déjà, l’analyse n’avait pas été déjà anticipée, concluant à la perspective d’un changement de note… ».
Les agences de notation reflètent les souhaits de la finance. Quand la finance endette les pays, elles accordent une excellente note. Quand la finance est allée trop loin, elles dégradent les notes. Tous les dirigeants des banques sont des Madoff qui frôlent les limites d’une légalité qu’ils ont eux-mêmes dictée pour se comporte tels des Madoff mais en restant, apparemment, « dans les cordes ».
Les seuls leviers qui les font frémir, ce sont les peuples. Tous les financiers avaient placé des emprunts russes à qui mieux-mieux. Et dicté aux gouvernements des pays prêteurs d’encourager la Russie à s’endetter davantage. Pendant 30 ans ! Histoire d’ouvrir aussi des marchés aux plus puissantes entreprises de leurs divers pays, aux banques… « Prêter à la Russie, c’est prêter à la France », affichait-on dans les grandes villes françaises.
Les Russes s’en sont remis aux bolchéviques, qui mit la Russie en défaut, répudiant toute dette. La finance a tenté de récupérer partie de ses créances par les armes, en vain. Près de trois-quarts de siècle plus tard, la finance, en faisant s’endetter de nouveau la Russie (Brejnev, pour calmer le peuple éreinté par la course aux armements et à la conquête spatiale, importait énormément à crédit), a fini par réussir à réinvestir le « marché » russe, avec des résultats mitigés.
Souveraineté limitée
C’est la conception de la souveraineté limitée instaurée par Brejnev dans le Comecon (la façade économique du bloc soviétique) que la dictature molle européenne veut imposer à l’Europe. Brejnev l’avait imposée aux pays satellites pour, en les taxant, tenter de sauver l’Urss ; la dictature molle veut l’imposer pour enrichir la finance.
Va-t-on, pour cela, de nouveau confier l’Élysée a celui qui tant œuvré pour aider la finance à endetter la France ? Rappelons juste deux faits. Ministre du Budget, il liquide l’Imprimerie nationale pour favoriser une opération immobilière qui, défiscalisée au Luxembourg, permet au Carlyle Group de revendre un immeuble à l’État à 4,5 fois son prix. Peu après, son demi-frère Olivier entre à la direction du Carlyle Group. Le même permet, en 2007, à l’immobilière qatarie Barwa de réaliser, en quatre mois, 13 % de plus-value sur le Centre de conférences de l’avenue Kléber, bien d’État bradé, tel l’hippodrome de Compiègne, à de plus ou moins proches (du Cap Nègre, aussi, pour l’hippodrome, et d’ailleurs, pour maints épisodes du Woerthgate).
Sarkozy a multiplié les invitations, les sommets, &c. Philippe Seguin rappelait qu’on avait réaménagé pour 16 millions d’euros le Grand Palais pour accueillir un « sommet » de l’UMP. Pour le dernier G20 de Cannes, le Canard enchaîné table sur 90 millions d’euros (contre 28 pour la députée UMP Geneviève Colot). Ce n’est pas simplement pour satisfaire sa gloriole personnelle que Sarkozy a creusé considérablement le déficit des finances publiques, mais pour arroser des amis. Sans espoir de gain personnel ?
Le même, à présent, se verra contraint à court-terme de durcir encore, en raison de la récession, les mesures d’austérité annoncée par Fillon pour, en majorité, 2013.
À présent, Norbert Röttgen, vice-président de la CDU, réclame « le renforcement de la puissance européenne » en estimant que de toute façon, « les États nationaux ne perdraient rien qui n’ait déjà été confisqué par la mondialisation. ». L’Allemagne possède des investisseurs disposant encore de fonds propres, et tente, par une intégration européenne plus poussée, de les sauvegarder.
Le raisonnement n’est pas faux. Admettre une certaine souveraineté limitée, si c’est pour contourner la pression de la finance mondiale, se donner de réels moyens de la juguler, est une option. Mais il n’est pas du tout sûr que la finance internationale se laisse faire. Ou peut-être consentira-t-elle à une étape intermédiaire, avant de se refaire par la suite. Les peuples oublieront peut-être. Mais pour le moment, ils commencent à se rendre compte qu’il ne suffit plus de s’en prendre aux seconds couteaux…
De François Hollande, ce 11 nov. :
« [i]Nous payons nos emprunts d’État avec un taux d’intérêt supérieur aux allemands (…) c’est comme si nous étions déjà dégradés (…) Je constate simplement que les marchés ont déjà anticipé…[/i] ».
C’est pratiquement ce que j’exposais déjà hier, comme [i]Mediapart[/i].
Il suffit que les marchés dégradent les emprunts d’États dès demain pour que les agences suivent.
[img]http://s2.lemde.fr/image/2011/08/10/54Ox263/1558263_5_bb78_la-dette-et-les-deficits-francais-depuis-vingt.gif[/img]
[u]Complément d’info[/u]:
* Qui détient la dette de la France ?
– Comment est composée la dette publique ?
– Qui achète des titres de dette publique en France ?
– Quelle part de dette est détenue par des étrangers ?
– Quelles conséquences au fait que la dette soit détenue hors des frontières ?
[url]http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/10/a-qui-appartient-la-dette-de-la-france_1558009_823448.html[/url]
[url]http://www.come4news.com/apres-le-g20-,-quoi-de-neuf-812820[/url]
au bout l’eau…
le ti poulpe en superficielle profondeur
sourire
…
très bon article bien illustré!
Et vous,sourire,quel est votre avis personnel?
demander l’avis de quelqu’un gratifié charitablement
du qualificatif de « troll » est ridicule !
[quote]…
demander l’avis de quelqu’un gratifié charitablement
du qualificatif de « troll » est ridicule ![/quote]
Qui êtes vous pour qualifié sourire de troll?
Commencez par écrire correctement !
[img]http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-snc4/203442_100000574937901_79205_n.jpg[/img]
a little teeny tiny weeny digression.
Un brin d’humour pour épancher ce sous rire charitable qui te compte_ample chair [i]untruth[/i].
Figure-vous que le ministre britannique de l’Industrie (enfin, des Affaires, de l’innovation et du savoir-faire), Vince Cable (un Libéral démocrate), est réputé pour ses critiques du monde de la finance et des banquiers. Pour The Guardian, Pete Cashmore en a retrouvé quelques unes…
• Un conducteur est bloqué dans un embouteillage et il s’enquiert auprès d’un policier qui lui indique que, plus loin devant, c’est le gouverneur de la Banque d’Angleterre qui, totalement dépressif, a bloqué la route avec sa voiture et menace de s’immoler par le feu. Les automobilistes ont donc organisé une collecte. « Ah bon, demande le conducteur au policier, et vous avez obtenu déjà combien ? » Réponse du policier : « Oh, déjà une bonne dizaine de litres, mais pour être plus sûrs, on siphonne encore… ».
• Un conseiller de clientèle de G S s’est fait confectionner un costume et il est venu l’essayer chez son tailleur. Il veut placer ses mains dans les poches du pantalon et de la veste et il n’en trouve pas davantage qu’au gilet, soit aucune. Il s’en étonne. Et le tailleur lui répond « depuis quand les banquiers se font-ils eux-mêmes les poches ? Celles des autres ne vous suffisent pas ? ».
• Comment nommez-vous 12 banquiers ayant les pieds dans le ciment et noyés dans le lit d’un fleuve ? Un début prometteur…
• Un jeune entrepreneur va voir son conseiller de clientèle pour lui demander comment créer une TPE (très petite entreprise) et ce dernier lui répond qu’il va d’abord le conseiller et l’aider à en créer une grosse et que, très rapidement, il aura sa TPE…
• Un banquier était devenu tellement pochtron que sa retraite n’y suffit plus et que bientôt, il mourut, ruiné, d’une cyrrhose. Entre les piliers de bars, une collecte est organisée pour son enterrement. Un nouveau client se présente et le taulier lui suggère de participer à la collecte en déposant vingt, cinquante centimes ou un euro dans le panier. Alors le client de passage sort un billet en disant d’en enterrer une bonne douzaine… Pete Cashmore.
Concernant ce sourire sur les banquiers et les banques, c’est que les banquiers ne les trouvent pas drôles alors que la plupart des personnes considèrent que ce ne sont pas des blagues.
…
La période de croissance continue et d’inflation modérée appelées «les trente glorieuses » construite sur les idées keynésiennes s’arrête après la crise mondiale de 1973-1974, la plus dure depuis la guerre, et la période de stagnation et d’inflation, appelée stagflation, qui s’en suit pendant une dizaine d’années. L’échec de toutes les « relances keynésiennes » dans les années 1970 conduit à un retour en grâce des thèses monétaristes sur la base des travaux de l’école autrichienne, très influencée par l’hyperinflation autrichienne qui a suivi la fin de la guerre de 1914 et qui précédera celle de l’Allemagne. Elles cherchent à montrer que l’État en matière monétaire ne sait guère faire mieux que provoquer des crises.
Carl Menger reconnaît le rôle central de la monnaie et décrit son invention comme celle d’un ordre spontané. Les différents moyens d’échange primitifs ont été progressivement supplantés par ceux qui étaient les plus durables, les plus commodes à utiliser et dont la valeur était la plus pérenne à cause de leur rareté, c’est-à-dire les métaux précieux Toutes les fonctions de la monnaie sont des aspects ou des conséquences de sa fonction de moyen d’échange. Cette attitude cohérente avec celle des classiques est développée par les économistes de la tradition autrichienne, dont Ludwig Von Mises qui voit dans la création excessive de monnaie et de crédit par l’État l’origine unique des crises économiques
Ils sont relayés par les écrits éloquents de Milton Friedman et des économistes de l’école de Chicago. Ils dénoncent comme illusoires les politiques de relance monétaire et intenables les changes fixes.
Ces conceptions ont conforté le système de changes flottants qui s’est instauré de facto depuis l’explosion du système de Bretton-Woods en 1971 et les politiques libérales de dérégulation financières et monétaires qui ont été largement mises en place ultérieurement, en dépit de protestations théoriques vives comme celle du Français Maurice Allais qui critique les changes flottants et les risques d’une nouvelle crise globale de crédit : « Ce qui doit arriver arrive », écrit-il.
Ce qui devait arriver arriva.
[i]source:[/i] Wikiknowledge on edge leaks
sourire
…
La crise bancaire et monétaire qui se développe depuis l’été 2007 est traitée par des moyens monétaires (l’injection massive de liquidité) et macro économiques (déficit record, plan de relance d’investissement, distribution de pouvoir d’achat par baisses fiscales) qui font l’impasse sur les thèses de Milton Friedman et remettent les thèses de Keynes au premier plan.
Dans un contexte de changes flottants, de mondialisation quasi-totale des échanges et de perfectionnement des produits financiers, la théorie monétaire, largement émiettée, ne permet pas de préjuger de leur validité.
SO…
[i]Aujourd’hui grande dénonciation en place publique !!![/i]
Aujourd’hui, et de tout temps occis_dentalisé : ô croc vampirique ! celui qui déchire vos chairs, celui qui tue toute exigence d’un vivre ensemble universel dans l’hétérogénéité culturelle de l’ homogénéité de la biomasse humaine, et pour qui rien n’a d’importance si ce n’est sa valeur…
Aujourd’hui j’accuse le fric… le système monétaire international et ses laquais : les Banques Centrales, les institutions financières BM FMI, et les banques d’affaire et d’invertissement
J’accuse toute dérégulation, les obligations d’austérité salariale et budgétaire (ajustement structurel)
J’accuse le « marché » des changes non régulé et la spéculation financière
J’accuse les contempteurs bobo de la pensée unique et leur laisser faire, les thuriféraires de la main invisible du marché à l’encontre d’un socle de protection sociale universelle, pierre d’achoppement déontologique d’une régulation de l’économie de marché sociale mondialisé
J’accuse le libre échange à l’encontre de la réciprocité, d’un juste échange et de toute harmonisation fiscale
J’accuse cette économie de la spéculation (du profit au frais de l’humain) à l’encontre d’une économie réelle entrepreneuriale de production.
je remercie fanny pour son texte que j’ai impunément retouchée.
[url]http://www.come4news.com/le-pouvoir-de-largent-212900[/url]
sourire
…
euh… retouché
euh… retouché.
[i]Du troc à l’usure… aux pièces métalliques (environ Vème avant J-C) au morceau de papier (création du billet de banque en 1656, ou encore des monceaux de papiers avec le chèque), puis résidus plastifiés virtuels (la carte de crédit), à l’économie financière… valeurs relatives fluctuantes sur un marché international des devises dans le cadre d’un système de changes dits flottants ou flexibles. On se rend compte que son évolution est douteuse… Du concret (des poches bien lourdes remplies de pièces) à l’invisible (compte bancaire, bourses, actions, dividendes, j’en passe et des meilleurs…), le fric a squatté nos exigences, notre vie, notre monde, et sa valeur est devenue bien plus importante que l’existence de toutes choses vivantes !
On est prêt à injecter des milliards dans des banques en sustain, (the cash crop would sustain them through the lean times – sous rire) dans un système qui se casse la gueule car il ne correspond pas à l’évolution d’un vivre ensemble justifié et d’un à venir équitable, assujettissant toutes aides concrètes envers des pays, des continents, des populations – qui à leur grand regrets, ce me semble, ne sont pas estampés d’un dollar, ou euro sur le front – à une dérégulation totalitaire!
C’est quand même incroyable, non, que tout soit mis en œuvre pour sauver ce système, qui ma foi, ne me semble pas être ni porteur de sens ni d’avenir, ni adapté à la réalité de la vie au quotidien de millions d’êtres humains.
Au contraire, on essaye de sauver (en tout cas on ne rechigne pas sur le fait que les Etats injectent tous ces milliards qui, s’ils n’ont pas permis ni de supprimer le pessimisme ambiant ni d’altérer le cours de la récession, ont tout de même réussi à conjurer une panique bancaire et une ruée désastreuse sur les dépôts, ont pourri la vie du plus grand nombre), et agrée seulement 3% des habitants de cette Terre.
Le fric, à l’origine unité de compte et intermédiaire des échanges (moyen compensatoire de paiement le plus adapté aux transactions commerciales), est devenu un puissant stupéfiant, le plus mortel de tous. Il crée des états d’addiction intenses et irréversibles, gère nos vies et nos modes de pensées, nous rend dépendants et faibles. [/i]
(…)
[i]- La cure de désintoxication s’avère longue et difficile.
Pas besoin de longs discours, de grandes théories, d’hypothèses foireuses car:
Pour l’argent, ON VOLE
Pour l’argent, ON TUE
Pour l’argent, ON ECRASE LES PLUS FAIBLES
Pour l’argent, ON SACRIFIE SA VIE AU TRAVAIL
Pour l’argent, ON VEND SON CORPS
Pour l’argent, ON REDUIT DES POPULATIONS EN ESCLAVAGE
Pour l’argent, ON MENT
Pour l’argent, ON DETRUIT LA PLANETE
Pour l’argent, ON S’OUBLIE
Pour l’argent, ON SE TAIT ET ON ACCEPTE
Pour l’argent, ON SE CONTRAINT DE VIVRE DANS CETTE SOCIETE MEDIOCRE
Pour l’argent, ON OUBLIE SA DIGNITE
Pour l’argent, ON EST PRET A TOUT
Pour l’argent, ON COURT A NOTRE PROPRE PERTE
Pour l’argent, ON RENIE NOTRE HUMANITE[/i]
[i]Get up ! stand up ! Don’t give up the fight[/i] … affichait déjà bob
– Ou se nourrir d’or… Champagne Paillette (24 carats)
A la tienne !
[i]je suis le citoyen lambda… celui qui n’a de sens qu’à travers les sondages,
je suis le citoyen lambda, celui qui permet de définir les cris: terre de marketing et de consommation.
je suis le citoyen lambda, celui qui apporte sa petite contribution à la société.
je suis le citoyen lambda, celui qui participe aux faits divers dans la presse.
je suis le citoyen lambda, celui qui se bat tous les jours pour vivre.
je suis le citoyen lambda, celui qui travaille pour nourrir ses chairs et l’esprit de la chair.
je suis le citoyen lambda, celui qui paye avec des pièces.
je suis le citoyen lambda, celui sur qui repose toutes les lois.
je suis le citoyen lambda, celui qui permet de contribuer à la perpétuation de l’espèce.
je suis le citoyen lambda, celui qui dans son quotidien serre les fesses et dresse son sexe
je suis le citoyen lambda, celui qui essaye de donner du rêve à ses congénères.
je suis le citoyen lambda, celui qui n’a plus les pieds sur terre.
je suis le citoyen lambda, celui qui virevolte tel un insecte.
je suis le citoyen lambda, celui qui n’a pas d’âge et n’a rien de sage.
je suis le citoyen lambda, celui qui est représenté par une lettre de l’alphabet grec.
je suis le citoyen lambda, celui qui est aimerait devenir un oméga
je suis le citoyen lambda, celui que rêverait d’être l’alpha,
je suis le citoyen lambda, celui qui n’est considéré que comme bêta,
je suis le citoyen lambda, celui qui ne donne pas sa voix pour aider certains à atteindre leurs ambitions.[/i]
merci encor: [url]http://www.come4news.com/resistes,-prouves-que-tu-existes-818193[/url]
sourire
…
[b]On n’a pas marché sur la lune, mais, on marche sur la tête ! L’€urozone est bel et bien une dictature, mais une dictature incapable, puisqu’elle ne sait pas, [i][u]ou ne veut pas[/u][/i], s’imposer face à la dictature, [u][i]très forte celle-là[/i][/u], des agences de notation et des salles de marchés ![/b]
Pour chercher une illustration libre de droits (donc, hors banques d’images), j’ai lancé une requête caricature+banquier. Et sur un [url]forum[/url] bancaire (de Boursorama), je suis tombé sur un message d’un collaborateur de cette banque en ligne qui, sous forme de portraits du genre de ceux de La Bruyère, mais en plus condensé et moins talentueux, dresse une typologie des clients, soit des pigeons, soit des moutons.
J’ai aussi trouvé un site parodique, celui de [url]La Banquette[/url], la petite banque qui allonge vos dettes. J’ai apprécié le formulaire « Partagez votre endettement avec un(e) ami(e) ». En fait ce site est une promo parodique du Crédit immobilier direct.
Veuille bien excuser Tombeur cette intrusion… sibylline.
– et encor merci à fanny .
Dream on!
exellents commentaires , cher collegue [i]sourire[/i] !!!
[i] »Aujourd’hui [u][b]j’accuse[/b][/u] le (fric)… le système monétaire international et ses laquais : les Banques Centrales, les institutions financières BM FMI, et les banques d’affaire et d’invertissement »[/i]…
[b]D’ETRE DES TERRORISTES ECONOMIQUES AINSI QUE LES GOUVERNEMENTS A LEUR SOLDE.[/b]
Tout est excellemment dit. Quoi de mieux qu’une dictature au dictateur anonyme, ignoré et consenti?
Le citoyen Sourire devrait apprécier mon livre lorsqu’il sera paru.
Et on monte quand a Paris ? avec kalachnikov et tout le reste ?
Dans ce fouillis inextricable (l’article), je perçois l’ombre de la pensée unique à laquelle semblent adhérer les commentateurs de C4N ?
Serais-je le mouton noir, celle qui pense autrement ?
Mais enfin, croyez-vous que Paris s’est fait en un jour ? Nous ne sommes qu’au début de l’ère « Euro ». C’est une jeune monnaie qui a encore beaucoup de défauts, certes, mais qu’en serait-il aujourd’hui si nous avions conservé le Franc ?
Le monde de la finance n’est certainement pas un modèle, de là à les rendre responsables de la faillite de la Grèce et autres pays européens, c’est un tantinet du bricolage de bas de game !
Les États et les peuples en ont bien profité sans crier garde (sauf Bayrou). Tout le monde est responsable, chacun à sa manière !
Je vous conseille de relire la fable de Monsieur Jean de la Fontaine : la cigale et la fourmi…
Ah, Nordi, le « fouillis inextricable », est-ce bien cet article ou la réalité ?
Et bon, si vous voulez dichotomiser, faites-le donc.
Tâchez de ne pas être trop réductrice.
Vous avez raison : rien ne se fait en un jour.
Faites-nous donc du sur-mesure haut-de-gamme. On attend.
@ Dominique Dutilloy => Vous ne comprenez pas : l’Eurozone n’est pas une dictature, ce sont les hommes (que nous élisons mal) qui sont dictateurs !
@ Jeff => Je sais c’est mesquin, mais je le suis parfois par excès d’humour : on écrit dichotomiser et non pas dicothomiser. Tout l’art est de dichotomiser à bon escient (Oui, je suis méchante ! Na !).
Quand j’écris « fouillis inextricable », je veux dire que vos articles sont trop longs et vous aborder sous divers angles (bien trop) un point de vue qui finalement se perd au fil d’une lecture. Un supplice pour la lectrice que je suis ! Soyez sympa Jeff, faites plus court, synthétique et, là vraiment, dichotomiser. Nous vous en serions reconnaissantes.
Réponse ici [Jef T.] pour ne pas trop alourdir en créant une réponse distincte :
Merci pour la correction, j’avais pourtant vérifié (Grand Robert), mais lapsus de saisie. Je corrige.
J’ai passé près de trente ans à suivre les règles : un angle, un seul, phrases courtes, &c. Et j’étais évidemment largement mieux rétribué pour cela, qui consistait surtout – allez, non pas vraiment à lobotomiser légèrement le lectorat – à réduire le réel. Ce qui s’énonce trop clairement est généralement partiel ou légèrement faux (c’est la simplification pédagogique, genre « la terre est ronde » alors qu’elle ne l’est pas tout à fait).
Mais bon, si vous voulez m’embaucher en rétribuant Come4News pour ce faire, je peux revenir à mes pratiques antérieures. Je serai correct (et j’écrirai aussi ailleurs, moins formaté, à ma guise). 😉
[quote][i][b]… @ Dominique Dutilloy => Vous ne comprenez pas : l’Eurozone n’est pas une dictature, ce sont les hommes (que nous élisons mal) qui sont dictateurs !…[/b][/i] [/quote]
[u][b]Nordi[/b], au contraire, je comprends très bien[/u] => [i]pour moi, dans sa conception même[/i], puisqu’elle suppose qu’une Nation, qui devient dépendante d’une monnaie unique, n’a plus droit de battre monnaie, donc, de demeurer indépendante[i], l'[b]€urozone[/b] est une dictature, que vous le vouliez ou non ![/i]
Maintenant, oui, être dans l’€[b]urozone[/b], cela représente des avantages indéniables, mais à la condition que les économies soient saines et dirigées par des personnes démocratiquement élues et non par des technocrates ([i]ou eurocrates[/i]) imbéciles qui ne comprennent strictement rien à l’économie !
Pour D. Dutilloy :
Perso, je me considère plus citoyen européen (mettons, jusqu’à l’Oural, pas forcément jusqu’aux abords du Mali) que français.
Si on doit revenir à l’état antérieur, revenons à la Bretagne et battons monnaie bretonne.
Je crains qu’avec un Sarkozy démocratiquement élu, et quelques autres antérieurement, ce sont plutôt des chefs d’État qui ont dicté à la commission ses règles.
Soit vous considérez que Sarkozy est le faux-nez de Pebereau, soit pas.
Certes, certains eurocrates ont pu rouler dans la farine des chefs d’États, mais la plupart étaient largement acquis à la bancassurance.
Une monnaie commune reposant sur des règles fiscales communes, appliquées, laisserait aussi aux régions (je salue l’initiative alsacienne, en espérant qu’elle ne sera pas plus coûteuse que l’intercommunalité dévoyée par des élus démocratiquement élus qui se gavent avec) la possibilité de lever des impôts supplémentaires pour des projets d’intérêt commun régional.
Mais avec des règles comptables transparentes.
Je crois beaucoup davantage à l’implication civique plus forte des peuples dans la vie publique qu’à la forme démocratique actuelle. Cela pose problème. Les référendums californiens ne sont pas tout à fait des votations suisses. L’interdiction de l’avortement aurait pu passer de très peu dans je ne sais plus quel État étasunien.
Mais je crains que les élus démocratiquement, quand ils sont les décideurs (au moins apparents), roulent pour une caste, pas pour les nations, en Europe assez largement, en France en particulier, et cela s’est accentué avec Sarkozy.
On est plus maître chez soi , ma très chère Nordy !!!
[b][i]l’€urozone est une dictature, que vous le vouliez ou non ![/i][/b]
comme le dit Dominique !
déjà 5 chef de gouvernement sont tombés sans vote du peuple !!!!
Slovenie, Portugal , Grèce , Italie, Espagne (Zapatero à venir).
Slovaquie excusez moi. pas Slovenie !
[b]D’ailleurs ZORROZY s’est bien gardé de faire voter le peuple
sur la constitution européenne, ce que Chirac avait fait, lui !!!!!!!!![/b]
[u]Le TPP le concurrent de l’Uee est né !!!![/u]
par libertus @ 2011-11-13 – 15:23:29
L’Asie-Pacifique a lancé samedi un projet de zone de libre-échange entre dix pays qui pourrait devenir la plus grande du monde, loin devant l’Union européenne, à l’occasion d’un sommet régional réuni à Hawaii dans l’île natale du président américain Barack Obama.