Qui a dit : "Si l'Europe reste la seule affaire des responsables politiques et économiques, sans devenir la grande affaire des peuples, reconnaissons que l'Europe sera, à plus ou moins brève échéance, vouée à l'échec. Bien sûr, l'Europe doit être au service des peuples, chacun peut le comprendre. Mais l'Europe ne peut se construire sans les peuples, parce que l'Europe, c'est le partage consenti d'une souveraineté et la souveraineté, c'est le peuple.
A chaque grande étape de l'intégration Européenne, il faut donc solliciter l'avis du peuple
. Sinon, nous nous couperons du peuple. Si nous croyons au projet Européen comme j'y crois, alors nous ne devons pas craindre la confrontation populaire. Si nous n'expliquons pas, si nous ne convainquons pas, alors comment s'étonner du fossé qui risque de s'amplifier chaque jour davantage entre la Communauté européenne et la communauté nationale ?
"
Nicolas Sarkozy, le 9 mai 2004 (vidéo ici).

Aujourd'hui, le Président s'apprête à faire ratifier par les parlementaires, complices de cette forfaiture, une copie conforme du Traité Constitutionnel Européen, rejeté par le peuple français lors du référendum de 2005 à 54,68%.
Un sondage publié vendredi 1er février indique que seuls 33% des Français sont en faveur de la ratification parlementaire, 59% réclamant au contraire un référendum, dont 71% des électeurs de gauche.

Le Comité National pour un Référendum, qui a mis en ligne un Appel à signer, a organisé samedi 2 février un grand rassemblement à la Halle Carpentier (Paris), devant un millier de personnes,  avec des interventions, entre autres, de Clémentine Autain, Olivier Besancenot, José Bové, Marie-George Buffet, Bernard Cassen, Gérard Filoche, Jean-Luc Mélenchon, Paul Quilès ou Yves Salesse.

Ensuite, le lundi 4 février, jour de la réunion du Congrès à Versailles, Attac relaie une initiative venue de la base et appelle à une grande manifestation sur place.

Vous pouvez enfin vous associer à la plainte collective devant la Cour européenne des droits de l'Homme (renseignements sur le site 29 mai Déni de démocratie).


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