François Hollande et le foot, c’est une très longue histoire d’amour qui remonte à l’époque de ses entraînements d’antan au stade Robert Dichon de Rouen. Et pour ce grand supporter des Bleus, l’Euro sera ou ne sera pas l’occasion d’inverser pour le moins sa courbe de popularité… Un evénement festif de cette ampleur qui commence en toute beauté ne peut laisser indifférents même les plus récalcitrants du ballon rond. Tous soudés derrière l’équipe de France, c’est l’occasion à saisir pour revigorer cette fibre patriote si chère à notre président : à l’inverse du nationalisme étroit, revanchard, agressif, chauvin, qui fait les têtes basses , le patriotisme rend fier, redresse, nous ouvre au monde, pense-t-il.

Reste à savoir si ce sentiment de patriotisme, gage de sursaut, résonnera aux oreilles de ces grévistes désinhibés dirigés par une tête dure bien moustachue qui se prend pour le Spartacus des temps modernes ! Un syndicat frileux qui répugne à voir qu’à « nouveau monde », nouveau code et qui tient à dicter sa vision obsolète à une majorité silencieuse. Les passe d’armes se prolongent, frôlent l’issue et repartent de plus belle sans qu’on puisse mettre hors d’état de nuire ces fauteurs de troubles qui pourrissent la vie de tous. Quand les uns avalent leur bonnet phrygien les autres nous font la fine bouche après qu’on leur ait donné la main. Rien n’y fait, il leur faut tout le bras, voire plus un peu comme du Jérôme Kerviel, faisant fi de certains impératifs incompatibles avec leurs considérations gorgées d’humanisme…

Alors que le temps pressait avant le coup d’envoi du match, nos maîtres chanteurs ont rechigné, ne serait-ce que par patriotisme, à mettre en sourdine leur croisade aux allures anarchistes prenant en otage la France et les Français ! Non seulement pas de rétropédalage mais pire ils nous avaient concocté une surprise avec notamment l’annonce d’une mobilisation intensive des éboueurs contre la loi. C’était sans compter la réactivité du gouvernement « fainéant » qui enfin a averti « qu’aucune tolérance ne sera admise par rapport à des agissements qui remettraient en cause la grande fête dans laquelle la France s’engage ». Des outils de dissuasion ont été brandis comme les menace de réquisition des grévistes. Une main qui se veut de fer dans un gant de velours a quand même été tendue vers Martinez aux yeux plus gros que le ventre dans l’espoir d’en finir avec cette fatwa contre une loi où dans la bataille flexi-sécurité, les retombées sur la France ne seront pas les mêmes selon que le gagnant sera du côté de la flexibilité ou de la sécurité…