Etre femme d’agriculteur ( 8ème article).

 Je parlerais de la vente directe à la ferme qui nous prend une place de plus en plus importante. La vente directe présente de nombreux avantages : augmentation du prix de vente des produits, contacts avec les clients… 

Ainsi, la valeur des produits agricoles est fortement augmentée par leur transformation et leur commercialisation. La vente directe peut également être une promotion personnelle de la main d’œuvre agricole par les occasions de rencontre et d’échange avec les consommateurs. 

C’est vrai que la transformation dégage un surplus, on double presque le prix de vente des produits mais c’est aussi  vrai que la transformation ça valorise un produit. La principale raison qui nous a conduit  à pratiquer la vente directe est la création d’une valeur ajoutée supplémentaire sur  exploitation. Celle-ci provient des nouvelles activités qu’elle a créées dans son exploitation : transformation et commercialisation. Cette valeur ajoutée nous permet de mieux rémunérer son travail. Les agricultrices qui pratiquent la vente directe doivent être des « productrices-transformatrices-distributrices ». Elles sont directement sanctionnées par le marché ( mes diplomes dans la PUB me servent!), mais cela peut leur permettre d’agir sur le prix de vente, et pas seulement sur les coûts de production et les quantités, pour maintenir ou améliorer leur revenu. Cela les oblige à être des entrepreneurs à part entière (assumer l’ensemble des fonctions d’une entreprise), ce qui explique que l’on trouve parmi celles qui ont commencé ces activités, beaucoup de femmes entreprenantes, à la recherche de plus d’autonomie ou d’indépendance. Elles adoptent une stratégie que nous pouvons qualifier d’alternative : diversification des productions agricoles et des métiers.

Ainsi cela permet:

– abaisser les coûts de distribution, afin d’être plus concurrentiels sur le marché.

– récupérer la marge des distributeurs sans abaisser les prix, pour rentabiliser ou parce que les fonctions de distribution sont mieux rémunérées que les fonctions de production et de transformation.

– établir un contact et échanger avec le client.

 

 Ce sont pour ces raisons que les agricultrices transforment et vendent directement leur produits aux consommateurs. Ainsi, lorsque le producteur agricole vend son produit sans intermédiaire au consommateur, on parle de vente directe. La vente à la ferme, la vente sur les marchés ou la vente dans un point de vente commun sont les formes de vente directe les plus fréquentes.

Maintenant , les gens se baladent sur le marché avec leur petit sac isotherme. C’est une question d’habitude, c’est vraiment des habitués qu’on a nous. Je veux dire, on s’est amusé un peu à compter nos clients, on peut dire qu’on en a 1000 en tout…. De temps en temps, ils vont poser des questions sur les produits, mais ils connaissent les produits, ils savent comment les conserver…c’est pour ça que j’aime ça la vente directe.

En plus, c’est plus rémunérateur, c’est plus valorisant et c’est une marque de confiance. Je ne dis pas que les distributeurs ne savent pas vendre le produit, mais ils ne font pas passer ce que nous on fait passer. On a une Création d’un nouveau besoin : la recherche de la qualité alimentaire et cela se généralise.

« Bien manger » c’est essentiel. Ce qui est important quand les gens ne connaissent pas un produit, c’est de leur faire découvrir, et pour le découvrir, il faut le goûter. Les gens ont envie de manger des bons produits, même si ils vont encore dans les supermarchés. Je pense que les gens ont de plus en plus souvent envie de manger des bons produits, donc, pourquoi pas aller directement chez l’agriculteur!. On est obligé de miser sur la qualité…on se sert de l’augmentation du niveau de vie de la population pour créer d’autres besoins : manger bon et bien ! .

 

3 réflexions sur « Etre femme d’agriculteur ( 8ème article). »

  1. Bonjour,
    Je viens de vous découvrir sur C4N: cela force le respect vos articles, en plus on s’y voit, bonne continuation

  2. [b]Vous me faites penser un peu à la « révolte des pommes de terre » en Grèce, continuez, courage, et félicitations (les distributeurs ne participent en rien à l’accroissement de la richesse en France si ce n’est qu’artificiellement de par leurs marges abusives)[/b]

  3. merci beaucoup ;D Non ce n’est pas une question de courage mais d’aimer faire ce qu’on sait faire ;D ;D ;D

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