Une âme d’agricultrice ou le choix d’un style de vie? Telle est la question?
Le choix de l’agriculture s’est fait par vocation pour moi. Certaines agricultrices ont gardé dans leurs esprits, le modèle de leurs parents agriculteurs ou proches de la terre, elles veulent retrouver la liberté qu’elles éprouvaient dans leur enfance, d’autres au contraire souhaitent fuir les contraintes de la ville en espérant vivre différemment dans une campagne idéalisée…je pense que le point de départ de toute façon, c’est l’âme d’agricultrice, puisque mes parents sont agriculteurs…mon âme agricole, j’ai repris le dessus et donc je me suis lancée,eh bien on s’est installé avec mon mari.
Etre agricultrice, je pense qu’avant c’était parce que les parents étaient agriculteurs, les grands parents étaient agriculteurs…. Maintenant, c’est plutôt un choix, c’est réellement un choix. Lorsqu’on a eu cette idée là, à mon avis on va jusqu’au bout. On bataille pour un projet qui nous tient à cœur, une passion tout simplement.
J’ai acheté une maison qu’on a retapé et finalement on s’est dit que c’était agréable de travailler en couple sur un projet et ça a été le point de départ d’une recherche d’une nouvelle façon de vivre puisque mon mari avait aussi un métier où il avait pas mal de déplacements et c’était assez contraignant .
Quand on aime ce qu’on fait et que ça plaît, tout s’apprend ! J’ai toujours voulu travailler dans le milieu agricole, parce que c’était un milieu dans lequel je me sentais bien et je voulais travailler dans ce milieu là, mais quoi faire ? je n’avais pas d’idée précise être agricultrice, ça a été mon but depuis tout le temps. Il faut faire les choses qu’on aime, et moi, c’est les choses que j’aime bien faire, il n’y a pas de raisons qu’on ne le fasse pas .
Mais aujourd’hui, les agriculteurs font de la diversification par sécurité, ce qui est nécessaire! La diversification des activités pour limiter les risques dans le cas où l’une d’entre elles devait subir une crise. « C’est une question de sûreté ». L’innovation contribue à la « survie de l’espèce ». Elle constitue en quelque sorte une exploration de nouvelles possibilités de survie, qui constituent autant de positions de repli en cas de danger des territoires potentiels d’expansion. Aujourd’hui, on est comme tout le monde, mais il suffit qu’il y ait un changement de politique…le jour où il n’y aura plus les quotas, où on décidera que le lait ne sera plus qu’à un euro ou deux euros…..etc, on sera content d’avoir la fromagerie. Sinon, on pourrait prendre un bon bouillon. On a quand mêmes des investissements, il faut que ça rentre. Si demain, et ça va arriver de toute manière un jour ou l’autre, ils vont fortement diminuer les primes. Ils les ont déjà diminué, ce qui est normal, c’est pas dramatique, mais si ils venaient à les diminuer un peu plus, ça deviendrai difficile. C’est pour ça qu’on essaie de se diversifier. Il faut préparer l’avenir, et moi personnellement, je le vois dans ce sens là : proposer des bons produits aux gens… . Oui! j’ai senti le vent tourner, il ne faut pas se voiler la face. Il faut être réaliste. On ne sait pas, on ne sait jamais. Il faut être à tout moment capable de se remettre en question .
[b]Vous payez cher votre liberté, mais quelle passion ! Merci pour votre mini-série si joliment troussée[/b] 🙂 😀 🙂 😀
[b]JeanneH[/b]
Un sacerdoce qui vous honore, vous et votre époux.
J’aime venir me [i]pauser[/i] sur votre feuille, puis me laisser aller à écouter la nature orchestrer la vie à la campagne, si bien illustrée par les mouvements de la [i]Pastorale[/i], fabuleuse symphonie de Beethoven qui réconcilie parfois l’inconciliable.
Merci [b]Jeanne[/b] pour ces moments de sérénité.
une série d’articles bien instructives!
erreur:lire instructifs
Merci beaucoup
J’essaierais de continuer sur ma lancée ;D