Ce terme désigne une phobie sociale très fréquente : la peur de rougir en public. C’est une peur panique pour certains, qui rougissant au moindre regard ou à la moindre remarque ne sortent plus de chez eux par crainte de trahir leurs émotions. Cette phobie sociale concernerait 10 % de la population.
Face au regard des autres, les personnes éreutophobes ressentent un tel stress qui entraîne des réactions physiques désagréables : accélération du rythme cardiaque, transpiration excessive, afflux de sang dans les petits vaisseaux du visage, sensation de chaleur… Ces phénomènes sont impossibles à contrôler surtout si la personne en face vous le fait remarquer ou se moque de votre handicap.
L’éreutophobie peut parfois s’atténuer avec l’âge, mais c’est rare !
En cas d’aggravation, existe-t-il des moyens efficaces pour y faire face ?
Existe t-il des produits cosmétiques qui peuvent cacher les rougissements?
La réponse est positive. Il s’agit en général de formules qui contiennent un pigment vert qui cache les rougeurs. Ces formules combinent des particules réfléchissant la lumière avec un pigment vert, et qui neutralise les rougeurs de la peaux pendant 8 heures. Une protection qui renforce la peau contre tous les éléments qui peuvent l’abîmer, et améliore l’apparence de la peau. Ils sont donc efficaces mais demandent un soin quotidien qui peut être fastidieux.
Peut-on limiter les rougissements par l’auto contrôle?
Malheureusement l’auto-contrôle a souvent l’effet inverse et n’aboutit qu’à empirer les rougissements. La phobie s’installe alors car les rougissements deviennent alors une obsession.
L’origine serait la conséquence d’un vécu traumatisant, intense, douloureux physiquement ou psychologiquement. Ces traumatismes interfèrent négativement dans notre vie avec d’autant plus de forces qu’ils peuvent être inconscients (occultés).
Aide par la psychothérapie
Il faut donc réussir à désactiver les anciennes expériences traumatisantes négatives pour les transformer en pensées positives, d’où l’intervention de la psychothérapie.
En effet, la psychothérapie touche et s’occupe de toutes les facettes de la vie émotionnelle et de leurs interactions avec le corps, autant dire des problèmes psychologiques, relationnels, sexuels, affectifs, existentiels, sociaux…
Traitements médicamenteux et chirurgie dans le cas extrême
Si l’éreutophobie s’aggrave, il vaut mieux suivre une thérapie pour retrouver un comportement adapté à une vie sociale. Il existe également des anti-dépresseurs spécifiques à cette maladie. Il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin qui vous conseillera la meilleure voie à prendre.
Si cela ne marche pas, il existe une solution ultime : l’opération.
Quand on rougit, c’est en partie de la faute de notre système nerveux autonome, le système sympathique. Sous l’effet des émotions, une partie de ce système s’emballe et stimule la dilatation des vaisseaux sanguins du visage, l’afflux du sang entraîne la rougeur. Le principe de l’opération consiste à couper la partie du nerf responsable de la dilatation des vaisseaux. C’est ce que l’on appelle une sympathectomie.
Mais attention : cette intervention est réservée aux cas les plus extrêmes. Comme toutes les opérations, elle n’est pas sans risques et ne fonctionne pas toujours, tout en entraînant parfois des effets secondaires gênants.
Peut-on s’en sortir tout seul ?
Il est très difficile de résoudre ce mal-être seul. Face à un problème récurrent dont les racines plongent à la fois profondément dans l’inconscient et dans les débuts de la vie, l’accompagnement est indispensable pour retrouver, traverser, dépasser sa souffrance, ses angoisses, ses traumatismes.