ÉTATS-UNIS : fondateurs de la démocratie moderne

En deux siècles d'existence, les États-Unis d'Amérique, fondateurs de la démocratie moderne, se sont imposés comme la première puissance du monde.

Les cinquante étoiles du drapeau américain symbolisent les cinquante États fédérés formant les États-Unis d'Amérique. La cinquantième date de 1960, année où les îles Hawaii (en plein milieu de l'océan Pacifique) furent intégrées à la fédération. A ces 50 États s'ajoutent le district fédéral de Columbia (territoire de la capitale, Washington), l'État associé de Porto Rico (dans les Caraïbes) et diverses possessions dans le Pacifique.

Géographiquement parlant, le nom d'Amérique désigne le "nouveau continent" dans son ensemble, mais l'usage en a restreint l'emploi aux États-Unis. De même, on appelle "Américains" les seuls citoyens des États-Unis. Le mot "Amérique" vient du navigateur italien Amerigo Vespucci (1454-1512), considéré par erreur, au début du XVIe siècle, comme le découvreur du continent.

Le bassin du Mississippi-Missouri

Le territoire américain comprend, d'est en ouest, une plaine côtière adossée à la chaîne des Appalaches, une vaste plaine centrale (le "Middle West") qui s'étend des Grands Lacs aux régions plus accidentées de la frontière mexicaine et l'axe nord-sud des montagnes Rocheuses. Entre cette imposante cordillère et la côte du Pacifique s'intercalent deux chaînes secondaires : au nord la chaîne des Cascades et au sud la Sierra Nevada, qui culmine à 4 418 m au mont Whitney. La plaine centrale est irriguée par le Mississippi (3 780 km), fleuve formant avec son affluent le Missouri (4 370 km) l'un des plus importants systèmes hydrographiques du monde.

Le climat est à dominante tempérée, avec des zones au caractère plus accentué comme le sud-est (Floride) soumis à des précipitations de type mousson, avec de nombreux cyclones, ou les régions désertiques d'Arizona et du Nouveau-Mexique.

La concentration industrielle

Les États-Unis doivent leur statut de première puissance économique mondiale à la richesse exceptionnelle de leur sol et de leur sous-sol. L'agriculture, développée de façon intensive, est liée à une industrie alimentaire aux ramifications internationales. Elle est aujourd'hui vivement contestée en raison de l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dont l'innocuité est loin de faire l'unanimité au sein de la communauté scientifique. Quant à l'industrie américaine, elle bénéficie de vastes ressources naturelles (mines, gisements pétrolifères), d'une organisation particulièrement performante, fondée sur la concentration (grandes firmes multinationales) et d'un marché intérieur dynamique.

Toutefois, l'économie américaine est fragilisée par la concurrence de plus en plus vive des autres puissances industrielles (Europe, Japon), par l'accumulation des déficits commerciaux et par la dette extérieure. Elle est en revanche soutenue par la position dominante de sa monnaie et par un protectionnisme très efficace.

La guerre de l'Indépendance

Occupée au XVIIe siècle par les Hollandais, puis peuplée par les Anglais, la côte est de l'Amérique était divisée au XVIIIe siècle en treize colonies soumises à une tutelle britannique de plus en plus mal supportée. C'est la raison pour laquelle les représentants de ces colonies décidèrent de s'en affranchir et signèrent le 4 juillet 1776 une "déclaration d'Indépendance". Les Anglais engagèrent alors une campagne militaire pour anéantir la rébellion, mais les insurgés, dirigés par George Washington et appuyés par un corps expéditionnaire français, l'emportèrent et obtinrent la capitulation des Anglais en 1781.

Devenues officiellement les États-Unis d'Amérique, les anciennes colonies se dotèrent en 1787 d'une constitution démocratique.

La constitution américaine

Cette constitution de type fédéral garantit une importante autonomie des États et limite les prérogatives du pouvoir central, personnifié par un président élu pour quatre ans par des "grands électeurs", eux-mêmes élus au suffrage universel dans chaque État. La constitution prévoit également une séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire). Le pouvoir exécutif est détenu par le président et les Secrétaires (équivalent de nos ministres). Le pouvoir législatif revient au Congrès, un parlement formé de deux chambres : le Sénat et la Chambre des représentants. La vie politique américaine est dominée par deux grands partis, le parti démocrate et le parti républicain.

La conquête de l'Ouest

L'histoire des États-Unis est d'abord celle de leur formation territoriale et démographique. Aux treize premiers États s'en sont bientôt ajoutés d'autres, soit par l'achat de colonies européennes (par exemple la Louisiane, vendue par la France en 1803), soit à la suite de conquêtes réalisées au détriment du Mexique (le Texas en 1845, le Nouveau-Mexique, l'Arizona et la Californie en 1848), soit par la colonisation des territoires de l'Ouest.

Cette colonisation, connue sous le nom de "conquête de l'Ouest", a entraîné au XIXe siècle une politique d'extermination des Indiens Peaux-Rouges.

Ce n'est toutefois qu'après la guerre de Sécession (1861-1865), au terme de laquelle les États esclavagistes du Sud échouèrent dans leur tentative de se séparer des États du Nord, que les États-Unis ont pu prendre définitivement leur essor. Leur développement a été rendu possible par l'afflux d'immigrants venus d'Europe, d'Asie ou des pays latins voisins, et par l'existence d'une forte communauté noire, issue des esclaves libérés après la guerre de Sécession.

Le gendarme du monde

La politique extérieure américaine, d'abord définie par la volonté d'écarter l'Europe des affaires du continent américain (doctrine proclamée par le président James Monroe en 1823), a pris un tournant décisif en 1917 avec l'entrée en guerre des États-Unis aux côtés des Alliés contre l'Allemagne. Dès lors, l'Amérique n'a cessé de revendiquer un rôle international à la mesure de sa puissance. Ce rôle lui fut acquis après la Seconde Guerre mondiale, où sa participation fut déterminante.

Dans une Europe et Asie ruinées, l'Amérique put alors assumer facilement son statut de tuteur du "monde libre" face au bloc communiste dirigé par l'Union soviétique. Cette confrontation -la "guerre froide"- fut marquée par une course aux armements atomiques et par l'intervention directe des Américains dans la guerre de Corée (1950-1953) et dans la désastreuse guerre du Viêt-Nam (1961-1975).

A la fin des années 1980, l'effondrement du bloc communiste a fait  des États-Unis l'unique superpuissance mondiale. La guerre du Golfe contre l'Irak (1990-1991) et le bombardement de la Yougoslavie (1999) lui ont permis de s'imposer, sans opposition sérieuse, comme le "gendarme du monde".

3 réflexions sur « ÉTATS-UNIS : fondateurs de la démocratie moderne »

  1. DE PART PRET DE 45 ANS de vie au u s a ce pays est un model d’ecole a tous point de vue,et de liberte individuel,bien que depuis mon plus jeune age je suis ne en amerique central,l’amerique est aussi un paradox de part sont histoire dans le sud segregationiste…

  2. « A la fin des années 1980, l’effondrement du bloc communiste a fait des États-Unis l’unique superpuissance mondiale. La guerre du Golfe contre l’Irak (1990-1991) et le bombardement de la Yougoslavie (1999) lui ont permis de s’imposer, sans opposition sérieuse, comme le « gendarme du monde ».

    Gendarme du monde???? Je dirais plutôt envahisseur et assasin du monde, on ne règle pas les problèmes en bombardant le peuple quand on se prétend « démocratie moderne »!

  3. [b]HOLLYWOOD PAS CHER ! PAS BESOIN DE SCHWARZENEGGER[/b] :
    « On appelle cela des «bum fights». Littéralement, des «combats de clochards».
    Un phénomène violent et sordide, en nette expansion aux Etats-Unis,
    selon une association d’aide aux sans-abris.
    Le principe: inciter des SDF, pour quelques dollars ou packs de bières,
    à se battre entre eux, filmer les combats, et diffuser les vidéos sur Internet. »

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