Les politiques ne nous prennent pas pour des Pinocchio comme le prétendait sympathiquement un autre reporter précédement mais pour ni plus ni moins que des pions dont ils se servent sur un échiquier géant.

 Autrefois ils le faisaient par la répression de l’armée sur le peuple, aujourd’hui cela est tout à fait légal.

Autrefois, le pouvoir n’était détenu que par le Roi, les philosophes ont prétendu abolir la monarchie pour libérer le peuple en le poussant à la Révolution. Les descendants en ont fait la « République » qui n’est autre que la dénomination de la monarchie où le pouvoir est subdivisé entre plusieurs individus élitistes désignés de manière « légale » mais dont les intérêts premiers ne sont pas ceux du peuple mais les leurs.

 

 

Il faut prendre aussi conscience d’une chose, c’est que nous en sommes purement au fonctionnement capitaliste que Zola dénonçait dans "Germinal".

Oh certes, l’environnement est différent, ce n’est pas dans les mines que ça se passe mais partout, c’est encore pire!

 

 

On réduit partout les effectifs, les frais, on augmente les impôts. Ah non l’idée est déplacée, on n’augmente pas les impôts, on réduit simplement les aides dans un premier temps…ce qui en revient au même, les frais retombent sur les plus faibles, alors que eux, politiciens, leur salaire mensuel ne varie pas, les avantages toujours acquis et leur retraite assurée !

 

 

Aujourd’hui je reconnais en évoquant le personnage Souvarine, mes critiques acerbes envers les politiques ne sont ni plus ni moins que l’esprit de vengeance de bénéficier moi-même des avantages des politiques et des milliardaires !

Soyons honnêtes envers nous-mêmes, notre haine de la politique est un peu ce qu’était la haine des gueules noires envers les propriétaires des mines, toujours submergés d’impôts, des amendes à n’en plus pouvoir, une protection sociale de moins en moins efficace et des conditions de vie de plus en plus précaires, tout en participant à la capitalisation des actionnaires et des puissants, alors que eux croupissaient dans la misère sans autres échappatoires que de travailler et de faire des enfants.

 

 

Coïncidence, la période durant laquelle s’accentue cette vision possible des choses se rassemble plusieurs composantes:

-une crise économique de grande envergure (tiens aujourd’hui aussi)

-une augmentation du chômage (tiens nous aussi)

-capitalisme toujours présent des plus riches (mince alors…)

-augmentation des charges sur les plus faibles (qui ne l’aurait pas remarqué)

-précarisation de la santé (et encore, le pire est à venir)

-et un dirigeant national assez directif (Napoléon III du temps de Germinal, Sarkozy de nos jours, souvent caricaturé sous la forme de Napoléon)

 

 

Toujours dans l’objectif des philosophes en 1789 de s’approprier le pouvoir sous couvert de libérer le peuple de la tyrannie des rois, le pire est qu’aujourd’hui nos dirigeants en sont venus à quelque chose de plus pervers, mesquin et honteux. En effet, autre exemple, du temps de Zola, l’union des ouvriers en syndicat était une force qui inquiétait grandement le patronat.

Aujourd’hui ce rassemblement n’est considéré que comme une petite réunion de rebelles insignifiants pour les politiques, et ils s’en vantent! Souvenez-vous de son altesse Sarkozy qui rigolait de dire "Aujourd’hui quand il y a une grève, on s’en n’aperçoit plus".

 

 

Au delà d’être un grand écrivain Zola finalement était vraiment clairvoyant…et si finalement nous suivions les conseils qu’il prodiguait à travers les paroles de ses personnages dans Germinal? A savoir que TOUS les travailleurs ensemble devaient s’unir en un seul mouvement de manière à créer un mouvement de foule impressionnant, en paralysant le pays voire "tout raser" "le prix du sang" comme le disait Souvarine dans Germinal.

 

Ne dit-on pas que même si l’histoire comporte des périodes noires, elle est toujours appelée à se répéter de manière cyclique?  A quand une période révolutionnaire remettant en cause le pouvoir politique pour que la Marseillaise reprenne ce sens si cher à nos politiciens? La chanter à l’école aurait alors tout son intérêt !

 

 

N’oublions pas non plus le climat dans l’Europe: les remous avec les roms ces derniers temps, la Belgique qui s’avance peu à peu vers la scission, des conflits larvés où l’entente franco-allemande certes est officielle mais n’est pas vraiment entérinée dans les mémoires, des tensions plus ou moins fortes avec les exigences européennes et mondiales, une remise en question de la société et de la communication.

 

 

Tout un tas d’ingrédients est là méfions nous que les cuistots extrémistes n’en fassent pas un plat aussi répugnant que durant la seconde guerre mondiale, car des cuistots extrémistes il y en a et ils se manifestent de plus en plus comme le faisait un sinistre dictateur.

 

 

Revoyons pour l’instant un seul élément : si il y avait une réelle égalité entre les citoyens, si les citoyens avaient tous libre accès à l’emploi et des salaires convenables permettant de vivre décemment et avoir accès aux soins de manière équivalente, à la culture, à la propriété…

Cela fait beaucoup de conditionnel, mais « SI » le seul mot « EGALITE » de la devise nationale « LIBERTE EGALITE FRATERNITE » était respecté, peut être alors les français râleraient moins et les deux autres principes iraient de soi et que enfin nous aboutirions sur un modèle inspirant un monde plus juste au-delà de toutes les espérances ?

 

 

NON ! Ne dites pas que cela est impossible, en France, même avant la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, nous n’avons JAMAIS essayé d’en venir vraiment à l’égalité !