(Un peu long et triste, une histoire qui prend fin)

Désolée, c’était la fête des Pères

Mais moi, j’ai comme un goût amer

 

La vie s’amuse

Elle use et abuse

Fatiguée 

Épuisée

J’écris le mot fin

Mais, quelle fin?

 

 

 

 

Il disait je t’adore, il parlait d’amour.

Mais, que connaissait il de l’amour?

Il ne l’avait, je le sais, jamais rencontré

Il ne savait pas, habitait une autre contrée

 

Il était jeune, 

Trop jeune

Il la trouvait belle

Trop belle

 

Qu’est ce qui l’avait attiré?

Comment l’aurait il expliqué?

Il n’en avait pas la moindre idée.

Il voulait comprendre, drôle d’idée

 

Il était jeune

Trop jeune 

Il la trouvait belle

Trop belle

 

Il ne lui fallut pas longtemps

Pour s’attacher

Il ne lui fallut pas longtemps

Pour se détacher

 

Il était jeune

Trop jeune 

Il la trouvait belle

Trop belle

 

Un sentiment inconnu le bouleversait

Il refusait d’avancer, peur de se blesser

Il se disait libre, mais libre de quoi?

Cet amour naissant lui ôtait sa liberté, en quoi?

 

Il était jeune

Trop jeune 

Il la trouvait belle

Trop belle

 

L’histoire fut bien vite classée

Elle fut, comme un animal, chassée

Des heures sans un mot de lui, sacrilège

Elle voulut lui parler, sorcière, sortilège

 

Il était jeune

Trop jeune 

Il la trouvait belle

Trop belle

 

Celui qui n’a jamais aimé a peur

Celui qui n’a jamais aimé fuit, erreur

Oubliant cet amour tout neuf

Il le sacrifia, le tua dans l’œuf

 

Il était jeune

Trop jeune 

Il la trouvait belle

Trop belle

 

Celui qui ne sait pas 

Celui qui ne connait pas

Préfère tout quitter

Que tout tenter

 

Il était jeune

Trop jeune 

Il la trouvait belle

Trop belle

 

En quelques mots, qui ne voulaient rien dire

Il la laissa, la quitta, elle était fautive, que dire…

Sans penser à celle qu’il désirait et aimait

Il claqua la porte, la plantant là, seule mais…….

 

Pour elle, il sonna le glas, se fut la fin

Elle décida à ses jours, de mettre fin

Sa vie pour lui, n’avait que peu de prix 

Sa vie pour elle, désormais avait son prix……

 

Près de sa tombe, tel un murmure de l’au delà

"Ici repose une femme qui aima

Celui qu’il ne fallait pas".

Sur cette tombe où l’on grava:

 

Je t’adore,

Mi amor

Au-delà de la mort.

Mais ici était la mort!

 

Elle reposait au fond d’un trou noir, 

Ses longs cheveux noirs

Déployés sur des draps de satin blanc

Elle était là, sans vie, dans son linceul blanc

 

Red Butterfly 06