A mon père,

 

Dimanche, Fêtes des Pères…

Comment faire pour dire bonne fête à ceux qui ne sont plus là et nous manquent tellement ?

Quelques lignes couchées sur un papier lui diront-elles encore tout l’amour que j’avais pour lui ??

Petit homme tranquille fixant l’eau du canal,

Un mégot presqu’éteint au coin de la bouche,

Une gaule à la main, d’une patience  joviale,

Il attend rêveur, un frémissement de la mouche …

 

Ses yeux, plissés par le soleil de tant d’années,

Ont gardé malgré tout un regard enfantin,

Dont nous sentions parfois qu’il s’était absenté,

Nous laissant tout à coup, pour toujours orphelins…

 

Les lueurs du couchant  sur son torse puissant,

Une mèche rebelle à son front dégarni,

Savourant calmement  la paix du soir tombant

Lui montrant pour bientôt le retour au logis .

 

Pourtant ce souvenir gardé de toi  m’accable,

Ton absence est en moi comme une plaie ouverte

Un chagrin infini toujours inguérissable, 

Un amour protecteur qui pour toujours déserte…

 

9 réflexions sur « A mon père, »

  1. [b]Mum,

    quel plaisir de te voir reprendre la plume et nous proposer cette prose digne des plus grands virtuoses.

    Oui c’est la fête des pères, et cette année, moi aussi j’aurais une pensée pour celui qui me quitta jadis, et pour celui qui ensuite est devenu un second père pour moi, dans mon coeur et dans ma tête au fil du temps.

    Merci pour ces vers et pour ce partage ému que tu nous offres

    Amitiés

    Tom[/b]

  2. Évidemment un texte …un hommage qui me parlent plus que de raison

    L’émotion est là palpable j’ai lu il me semblait me lire

  3. [b]Chère MUM, cette ode à votre père va me permettre si vous le voulez bien de rendre hommage au mien, puisque je n’écrirai rien cette année sur le sujet.

    Je ne serai pas longue, mais vous me donnez l’occasion de penser une fois de plus à celui qui fut un exemple sa vie durant, recueillant nos confidences, et dispensant des conseils à chaque épreuve que nous traversions.

    Un PÉRE,

    J’ai gardé du mien mille souvenirs, et sa photo encadrée, n’a jamais quittée mon bureau.
    C’était un homme simple et courageux, un « ouvrier » comme on disait à cette époque.
    Il partait le matin avec, dans sa « musette », son repas de midi, sa « gamelle » glissée par une maman qui savait bien que sa « quinzaine », était la seule ressource de notre foyer.

    Et lorsqu’il rentrait le soir, bien fatigué, nous terminions avec gourmandise, les tartines qu’il n’avait pas consommé et qu’il appelait le « pain d’alouette ».

    On ne jetait Rien, car on n’en avait pas les moyens, disait-il !

    J’arrête, ne voulant pas envahir cet espace qui vous appartient, Mum.
    Mais l’an prochain si tant est que je sois encore de monde et parmi VOUS sur C4N, je « me » promet de vous en parler plus longuement, mais cette fois sur ma page.

    amicalement
    SOPHY

    [/b]

  4. Magnifique, Mum.
    Un bel hommage tout en alexandrins.
    Cette année, pour la première fois, j’ai allumé une bougie le jour anniversaire de sa mort, et ça m’a fait un bien fou.
    Cdlt.
    SD

  5. [b]Tout simplement magnifique!

    Aucun père même dans l’au delà ne peut rester insensible à une telle preuve d’amour.

    Le mégot la mèche rebelle, les yeux plissés, tout est là, et on aimerait bien qu’aujourd’hui à la tombée de la nuit il reprenne le chemin du logis.
    Vraiment magnifique![/b]

  6. merci à vous tous , chers commentateurs venus déposer sous ce petit poème, votre amitié et vos encouragements , ..j’en suis très touchée…
    ce texte a été d’abord offert voici peu à ma famille réunie pour fêter les 100 ans qu’auraient eu mon Papa cette année , mais il a disparu depuis 1987 ! Une initiative originale pour lui rendre hommage nous avons fait la fête …Sympa , non ?
    Et profitant de l’occasion de la fête des pères , je vous l’offre maintenant sachant bien que des résonnances apparaîtraient dans vos coeurs et vos esprits …
    me suis pas trompée et c’est formidable …ça m’émeut encore plus !

  7. MUM.
    Merci pour ce poème et cette jolie photo pleine de charme et de quiétude.
    Le mien est parti en 87, 6 mois après sa fille.
    Et c’est là qu’on se rend compte qu’il y a des deuils qu’on ne fera jamais.
    Remerciements.
    Salutations respecteuses.

  8. Devant un si beau poème, permettez-moi MUM de placer ici cette vidéo de cette tout aussi belle chanson.

    {youtube}mbvv4OLenAI{/youtube}

  9. j’adore Daniel Guichard dans cette chanson , merci Ludo de ce joli cadeau …mais c’est pas tout jeune tout cela !!! comme moi d’ailleurs …c’est maintenant que remontent la la surface les souvenirs nostalgiques de quelques moments de bonheur que l’on n’a peut-être pas tout à fait appréciés sur le moment …
    merci aussi Géronimo de votre passage , je suis vraiment en phase avec vous , certaines absences sont bien lourdes à porter …même si l’on se dit que c’est le cycle normal de la vie ( mais pas toujours…)

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