Même si à l’heure actuelle de nombreuses organisations alimentaires recommandent de consommer de préférence des insectes plutôt que de la viande à la fois pour des considérations économiques et écologiques, il paraît difficile de changer les mentalités occidentales et de convaincre les européens de consommer ces nouvelles espèces.

Même si la moitié de la planète consomme déjà des insectes de tout genre, je me vois assez mal avaler des criquets au vinaigre, des vers aromatisés, des fourmis sautées, des grillons ou tout autre coléoptère revenu à la poêle.

Même si on me dit que les sauterelles frites ont un goût qui se rapproche de la crevette et que la majorité des insectes ont un goût de noisette, j’aurai beaucoup de mal à être convaincue.

Rien que de penser à cela je n’ai guère envie d’y goûter quelque que soit l’accommodement culinaire et je ne me sens pas du tout entomophage, même si paraît-il cela ne présente aucun risque au niveau sanitaire.

Dans ma culture, l’insecte reste un être sale et nuisible qui ne me donne aucune envie de le manger.

Il faut savoir que plus de 95 % des millions d’espèces d’insectes qui peuplent la planète sont comestibles et sont consommés quotidiennement en Afrique, en Asie et en Amérique centrale. Attention tout de même aux coccinelles et aux cafards qui ne sont pas comestibles et peuvent même être toxiques…

Pour de nombreux spécialistes, l’élevage d’insectes nécessite beaucoup moins de ressources alimentaires et peut être une alternative intéressante pour les décennies à venir dans la mesure où cela permettrait de subvenir aux besoins alimentaires des dix milliards d’habitants de la planète.

Le rendement de l’élevage des insectes sous serre, serait bien meilleur que celui de l’élevage de bovins ou d’ovins qui nécessite davantage d’espace.

Il paraît que tout est question de mode et qu’il est possible de changer les mentalités culinaires en éveillant les papilles des consommateurs grâce à des spécialités à base d’insectes.

Je demande à voir, car même si j’ai pu être agréablement séduite par la consommation de certaines fleurs qui remplissent de plus en plus les assiettes de la nouvelle cuisine, je reste très sceptique sur cette nouvelle source de protéine.