Depuis 2004 une politique en faveur des biocarburants a été lancée en France et des projets se mettent progressivement en place pour produire à grande échelle une micro-algue pouvant être utilisée comme additif au carburant de nos voitures.
Le projet Salinalgue mis en place conjointement par le consortium GDF Suez et Air liquide laisse entrevoir beaucoup d’espoir dans le domaine des biocarburants mais aussi dans celui de l’alimentation aquacole avec la production de protéines et de molécules, comme la bêta-carotène et les omégas 3.
Ainsi d’ici quelques années l’algue pourrait se retrouver sous formes dérivées aussi bien dans les réservoirs des voitures, des avions, dans les produits de beauté, dans les médicaments ainsi que dans nos assiettes.
Avec près de 8 M€ investis dans les 4 ans à venir dans le projet Salinalgue, il sera probablement possible de débuter en France, l’industrialisation de ce nouveau procédé en 2017 et si tout va bien de distribuer du biocarburant à base d’algue dans les stations service à partir de 2020.
Cet additif à base d’algue sera mélangé au carburant classique selon la proportion de 7 % par litre, mais le rendement de ce biocarburant sera inférieur au carburant classique, c’est-à-dire qu’il permettra de faire moins de kilomètres pour un tarif pratiquement identique. Le seul avantage c’est qu’il polluera moins et préservera davantage l’environnement.
Il va donc falloir pour mener à bien ce projet et produire à l’échelle industrielle, trouver de nouvelles zones de récolte. La France dispose actuellement d’environ 30 000 ha de salines, cela ne semble cependant pas suffisant pour produire en quantité nécessaire la micro-algue dénommée « Dunaliella salina ».
Actuellement ce sont les salines de Gruissan dans l’Aude qui servent d’expérimentation pour la culture de la micro-algue en milieu ouvert sur de grandes surfaces en bord de mer. D’autres partenaires industriels du Languedoc-Roussillon et de la Provence-Alpes-Côte-D’azur s’associent à cette démarche. De nouvelles zones de récolte pourraient aussi se développées dans le nord du Finistère et dans les Côtes d’Armor.
La mobilisation de nouvelles ressources pour produire des bioénergies et des bioproduits, s’avère essentielle pour réduire au maximum les émissions des gaz à effet de serre de façon à protéger notre écosystème, le projet Salinalgue mis en place s’inscrit donc précisément dans ce cadre.
Hé oui, l’alternative aux carburants pétroliers n’est aussi probante qu’on nous le dit. Il y a une foule de problème à régler. Et je ne suis pas sur qu’ils soient moins polluants en CO2.
[b]les progrès en ce qui concerne l’hydrogène sont importants et ce type de vecteur d’énergie quasiment le meilleur qui soit, ce qui nous amène à penser que les « bio »-carburants ne sont plus les bienvenus autant qu’ils auraient pu l’être si les pétroliers n’avaient pas influencé négativement le cours des technologies de propulsion, rejoignant en cela Alea jacta. Espérons que nos successeurs pourront faire la jonction et surtout conquérir les étoiles (à travers la lune, puis les astéroïdes, puis mars puis…, peut être tout ça en même temps)[/b]