Comme je l’avais écrit dans mon précédent article, voici, amputée de tout ce qui aurait pu permettre d’identifier mon correspondant, ma lettre du 6 avril à un, disons, haut responsable des relations avec la clientèle (prisonnière, comme dans mon cas) de cette farce insensée qui a nom Orange, Wanadoo, France Telecom ou le diable sait quoi encore.

Voici donc, telle quelle, cette bafouille, jetée sur le Net comme une bouteille à la mer ! Je précise que, grâce aux plaisanteries financières de la boîte du destinataire de ma lettre, ma femme, atteinte d’un cancer, notre jeune chien, et moi-même, plusieurs fois hospitalisé en 2011 et encore opéré samedi 7 avril,  en sommes réduits, grâce aussi aux gracieusetés de la Banque Postale, à crever de faim. 

voici donc ma lettre:

François Lourbet Le 6 avril 2012

Lieu dit Mangane

09130 LANOUX

 

ma référence client : 14193173

MES numéros de téléphone :

fixe : 0561608316

portables : 0677559299

0688099101

Votre courrier daté du 28 mars 2012

Monsieur,

Ma réclamation, je le précise, ne portait pas seulement sur les faits exposés dans mon courrier du 29 février 2012 . Mais sur l’ENSEMBLE des facturations insensées dont je suis victime : je suppose qu’il s’agit, une fois de plus, d’une de ces erreurs informatiques aui caractérisent France Telecom/Orange/Wanadoo depuis le démantèlement d’un service public remarquable et que vous n’avez peut-être pas connu : les PTT (en 1974, notre réseau téléphonique était la risée du monde entier ). Deux ou trois ans plus tard, nos PTT, enfin financées par le pouvoir politique , étaient, d’après des experts indépendants, le meilleur service postal et téléphonique du monde. Vous pouviez obtenir une ligne téléphonique en quelques minutes, du moins dans les grandes villes. Dans les hameaux, c’était un peu plus long. Et le courrier ordinaire était distribué le lendemain de sa mise à la boîte. Voyez ce qu’il en est aujourd’hui, après le démantèlement des PTT et leur privatisation : un bordel total, une banque plus nulle que la pire de ses concurrentes, et une téléphonie dont je préfère ne rien dire..

Bref, j’ai bénéficié, ou plutôt maléficié, à l’été 2011 d’une grave panne de VOTRE réseau. L’agence de Pamiers m’a envoyé de prétendus spécialistes, tout juste capables, et encore, de respirer en marchant ou l’inverse. Pour ces braves gens, ma Livebox n’était pas en cause, non plus que vos lignes mais mon installation personnelle effectuée « en dépit du bon sens » (alors que je jonglais avec la télématique depuis, disons, 1975 ou 76, donc avant la naissance de ces « spécialistes », et que je savais paramétrer depuis des années ordinateurs et modems (qu’est-ce que la Livebox, sinon un brave modem?).

Comme j’étais, du fait de ces erreurs, privé depuis des semaines d’Internet (dont j’ai besoin pour mes activités professionnelles) et de téléphone fixe, j’ai hurlé tant et plus. Et finalement, une de vos antennes (Pamiers, Foix, Toulouse, Carcassonne, ou Trifouilly les Oies, que sais-je) a missionné un contractuel, qui lui, connaissait son sujet (et qui m’a avoué avoir recours à un autre FAI que le vôtre). Il a constaté en quelques minutes que j’avais raison, que la panne ne venait pas de mon installation, mais bel et bien d’un incident sur VOTRE ligne, à 500 mètres de chez moi (un boîtier ouvert à tous les vents et rempli d’eau). Ce monsieur a constaté, de surcroît, que ma Livebox avait été « grillée » par les « experts » de France Telecom/Wanadoo/Orange. Il a donc indiqué dans la feuille qu’il m’a laissée que son intervention ne devait pas m’être facturée non plus que ma nouvelle Livebox.

Quelques jours plus tard, j’ai reçu une espéce de sorte d’avenant à mon contrat, m’expliquant que, désormais, je disposais d’un accès télévision (dont je me fous éperdument, d’autant que l’Internet ordinaire permet de regarder tout ce qu’on veut, en ce domaine), et de ceci et cela. J’ai répondu que ça ce m’intéressait pas. Le ou les responsables n’ont pas pris la peine de me répondre. Comme je ne reçois jamais de facture papier et que, ô miracle, il manquait toujours un élément (la couleur de ma première chemine, la pointure des chaussures de mon épouse, la race de mon chien – animal quadricolore et, totalement, coin de rue. Un ami), il a fallu lorsque j’ai constaté l’amaigrissement de mes modestes comptes bancaires (et, à tout le moins, les relevés de l’une de mes deux banques, Cortal Consors, l’autre étant la Banque Postale dont il m’est impossible de consulter MES comptes, sous prétexte d’incompétence majeure (pour cet établissement, première banque française, et largement la plus mauvaise, il s’agissait de la mienne. Je possède, heureusement, quelques preuves du contraire. Cette situation stupide m’oblige à me rendre au bureau de poste le plus proche, au Fossat,, pour demander à la postière l’état de mon compte, ce qui me contraint à faire une quinzaine de kilomètres dans ma vieille voiture, et avec mes vieux os, pour apprendre que votre entreprise n’a pas tenu les promesses qui m’ont été faites).

Bref, mon fixe, dit « téléphone par Internet », avait été, depuis des années, « gratuit » pour la plupart des destinations (avec un forfait de 10 € par mois pour la fourniture de ce service). Et d’un seul coup, sans que j’ai donné mon accord à quoi que ce soit, j’étais contraint de payer plus de 100 € par mois depuis au moins six mois.

Une dernière facture, en date du 25 février, et d’un montant de 125,10 ou 0,15, a été prélevée début mars sur mon compte Cortal. J’ai signalé la chose à un « conseiller » (ça veut dire quoi?) auquel, à force de persévérance, j’ai fini par pouvoir parler (je ne tiens pas vos « automates » pour des interlocuteurs valables). En fait, à plusieurs, depuis deux mois. Ma femme, avant moi, puis moi, nous avons reçu plusieurs appels téléphoniques, nous assurant que FT allait faire un geste commercial, en nous versant deux mois d’une somme relativement dérisoire (d’ailleurs intégrée à notre dernière facture à laquelle, ô miracle, je peux désormais accéder via mon espace client (encore un de ces néologismes qui me tape sur le système : mes chiottes doivent-elles être considérés comme un « espace défécation-miction » (je reste bien élevé, car je pourrais, sans me forcer, faire bien pire)). Naturellement aucune de mes banques, y compris la Postale (je n’y ai un compte que pour avoir la possibilité de retirer de l’argent liquide, Cortal n’ayant pas de guichets), n’a vu venir ces quelques misérables sous qui ne représentent pas le dixième de ce qui m’a été indûment prélevé au cours des six derniers mois, soit plusieurs centaines d’euro, qui nous manquent, à mon épouse et à moi-même.

Par ailleurs, les factures de mes deux portables (numéros ci-dessus) me paraissent excessives, vu que je ne téléphone JAMAIS avec le 06 77 55 92 99, et que je n’ai utilisé l’autre qu’en raison d’une panne de mon fixe, appareil AGREE par FT/Orange/Wanadoo etc. J’ai foutu cette saleté à la poubelle et ai fait l’acquisition d’un fixe baladeur Philips qui me satisfait pleinement. Et tant pis pour la pub que cela peut faire à cette multinationale dont les produits fonctionnent !

 

J’espère que vous pourrez répercuter mon courrier à vos services, de façon à ce que je récupère le plus rapidement possible l’argent qui m’est dû – je ne parle même pas de l’abus de confiance, certainement involontaire vu qu’il n’aurait rien rapporté à son auteur, que constitue la rédaction d’un contrat léonin dont je n’ai pas eu connaissance. Tout ce que j’ai signé, dans cette affaire, c’est le document qui reconnaissait que j’avais reçu gratuitement une nouvelle Livebox.

En vous priant d’excuser la longueur relative de mon courrier, je reste, Monsieur, votre abonné hélas fidèle (dans mon minuscule lieu dit, à quel FAI m’adresser : c’est FT qui possède le cuivre, et le Conseil général de l’Ariège la fibre optique) !!!

François Lourbet

PS : dans l’espoir de, peut-être, activer les choses, je publie la présente lettre sur Internet. Sans pour autant, bien sûr, citer votre nom, car je vous crois, vous aussi, victime de l’effroyable bordel qu’est aujourd’hui FT/Orange/Wanadoo/le diable sait quoi, ou qui.