Ainsi que l’avaient prévus la totalité des individus conscients des réalités et immunisés contre les espoirs irrationnels, la situation de notre pays a continué à se dégrader ces deux dernières années. Le changement de gouvernement ne s’est pas accompagné d’un changement de politique significatif, en tout cas pas de la mise en place d’une politique qui pourrait avoir la plus petite chance d’avoir des résultats positifs.
Ce qui avait lamentablement échoué pendant 10 ans a continué d’échouer tout aussi lamentablement ces deux dernières années, et il était parfaitement inutile d’avoir un master d’économie pour le prévoir.
Jusqu’à l’arrivée de Sarkozy, on avait droit à la casse sociale et à la casse du service public, mais chômage et déficits étaient à peu près maîtrisés. Depuis Sarkozy, on a droit à la casse sociale + casse du service public + explosion du chômage + baisse des salaires + explosion des déficits. Côté société, tout dérape également : éducation de plus en plus lamentable, les hôpitaux qui partent en ruine, les tribunaux débordés, les prisons surpeuplées, politique étrangère déplorable. Bref, il n’y a à peu près rien qui va, on se fait déborder sur tous les fronts. L’arrivée de Hollande n’a rien arrangé, on ne peut pas dire qu’il est pire que celui d’avant parce que c’était impossible de faire pire.
Au milieu de cette tempête, la priorité absolue de nos dirigeants reste spectaculairement constante : gaver les actionnaires. C’est assez incroyable : tout fout le camp, tout s’effondre, mais la priorité reste la même. Même si on apprenait ce soir que la terre allait exploser demain, ils chercheraient quand même à augmenter encore les dividendes.
Pour augmenter les dividendes, il faut des cadeaux fiscaux, d’où cette histoire des 30 ou 50 milliards, on n’est pas à 20 milliards près. Enfin, nous si, parce qu’on va devoir les payer, mais les actionnaires qui vont nous les voler, eux, ne sont pas à ça près.
Si on creuse encore les déficits, on augmente encore l’endettement, au delà de la barre des 100% du PIB. On ne peut pas faire cela indéfiniment, on risquerait tôt où tard une nouvelle crise systémique. Il n’y a donc pas à tortiller : il faut tondre encore la populace, ce qui tombe bien, car elle reste incroyablement calme. On lui a déjà volé 5 points de PIB depuis la crise, volons lui en encore 1 ou 2 points, on verra bien ce qui se passe. Si les grouillots descendent dans la rue, il sera toujours temps de reculer un peu pour les calmer. Sinon, on essaiera encore une autre attaque. Si vous écoutez bien Valls, mercredi, sur France 2, c’est à peu près le discours : les Français ont déjà fait beaucoup d’efforts, il faut qu’ils en fassent encore, et les retraités qui ne pourront plus manger, je comprends bien, mais je m’en fous.
Pour trouver ces 50 milliards, on va donc tondre un peu les Français. Les malades, d’abord. Déremboursement d’un certain nombre de médicaments, ce qui veut dire que les mutuelles vont augmenter et que ceux qui n’en ont pas ne pourront pas se soigner. Ce n’est pas plus mal : ces gens malades sont improductifs, sont inutiles pour le grand capital. Si ils pouvaient crever…
Deuxième cible : les retraités. Là, ils ont commis une erreur. Jusqu’à maintenant, les retraités avaient été relativement épargnés. On leur avait balancé des discours comme quoi on avait besoin d’eux pour consommer, blablabla. Une belle ânerie : les actifs peuvent consommer tous seuls, pas besoin de vieux pour ça. Là, fini la planque, les retraités vont morfler comme les autres. A court terme, je pense aux petites retraites qui vont se retrouver dans une situation encore plus difficile. A long terme, ce n’est pas plus mal que les retraités soient attaqués eux aussi. Jusqu’à maintenant, on les avait ménagé et ils avaient majoritairement pris le parti des bourgeois. Là, ils vont peut-être changer d’avis.
Pour noyer le poisson, la stratégie est toujours la même : taper sur des boucs émissaires. Comme on a bien bastonné les roms ces derniers temps et comme il va être difficile de faire avaler même au plus grand des lepénistes que les noirs et les arabes ont quelque chose à voir avec les 50 milliards, on va cogner les fonctionnaires, ça fait oublier tout le reste ! C’est pour nous l’occasion d’en venir à notre sujet, et de nous demander pourquoi ces incroyables privilèges dont jouit cette caste scandaleusement privilégiée n’attire pas davantage les jeunes.
Très curieusement, ça ne se bouscule pas au portillon pour entrer dans la fonction publique. Étonnant, compte tenu des privilèges incroyables auxquels donne accès ce statut de fonctionnaire. Étant donné que les jeunes, cette horrible génération Y, fainéante et exigeante, ne pense qu’à ne rien faire et à claquer du fric, on devrait voir des foules devant les bureaux de recrutement de l’état, on devrait même avoir des émeutes au moment des concours d’entrée. Pour le CAPES, qui donne accès à ce métier royal qu’est celui d’enseignant, avec ses quatre mois de congés par an, les gens devraient s’entre-tuer !
Au lieu de celà, on manque de profs de math : plus de places de titulaires que de candidats !
Sans toujours aller jusque dans ces cas extrêmes de pénurie chronique, rares sont les concours de la fonction publique à être inaccessibles. Pareil du côté de la fonction publique territoriale. Chez moi, le ramassage des ordures est réalisé par la communauté d’agglomération (territoriale) et les gars m’ont dit que la maison embauchait et que, sans parler de pénurie, les candidats ne se bousculaient pas. Pourtant, pas besoin de diplôme.
La SNCF, considérée comme quasi-fonction publique, est étonnamment facile d’accès. Vous voulez entrer comme cheminot, vous y arrivez sans problème. Étonnant pour un métier aussi royal où on ne fait rien de la journée, où on gagne des fortunes avec des avantages phénoménaux en plus.
Le pompon revient à la fonction publique hospitalière. Les professionnels de santé sont d’abord fonctionnaires, mais ils se barrent pour passer dans le privé ou en profession libérale. Il faut quand même être fou pour quitter cette vie de privilèges pour aller dans cet enfer qu’est le privé.
Je serais curieux de savoir comment les grands esprits qui parlent sans arrêt des privilèges des fonctionnaires expliquent cette situation. Je veux bien savoir comment ils résolvent ce paradoxe entre le fait d’avoir une caste ultra-privilégiée mais que peu de gens, finalement, tentent de rejoindre.
Explication 1 : les gens sont passionnés par leur métier, ils vont dans le privé pour pouvoir l’exercer (il n’existe pas forcément dans le public) ou alors parce qu’il préfère l’ambiance du privé. Cela peut expliquer quelques choix individuels, mais pas l’absence d’affluence vers les postes du public.
Explication 2 : les gens ne veulent pas glander, ils veulent travailler dur par amour de leur pays, de leur entreprise, et de leur patron qui mérite bien que l’on se tue à la tâche pour lui payer son 4X4. Laissez-moi rire.
Explication 3 et seule explication qui tienne la route : être fonctionnaire n’est pas si intéressant que l’on voudrait nous faire croire. La légende selon laquelle on y glanderait toute la journée n’est qu’un mythe entretenu par le patronat, comme toujours pour diviser le salariat. Bien sûr, la fonction publique est une grosse entité, il y a quelques personnes très privilégiés (préfets, ambassadeurs…), il y a quelques planques… comme il y en a dans le privé, si l’on a la curiosité pour les chercher.
Dans mon ancienne boîte, il y avait un gars de la maintenance, qui n’avait qu’un CAP, il n’était pas monté ni rien, il faisait le même boulot que quand il est entré et il se faisait 2200€ nets par mois, la même chose que moi avec mon diplôme d’ingénieur. Tant mieux pour lui, il n’est pas plus privilégié, loin s’en faut, qu’un patron à 500000€/mois. Ce que je veux dire, c’est que c’est un salaire bien au-dessus de ce que l’on trouve habituellement pour ce type de poste.
Professeur, le bon plan ? Pourquoi il n’y a pas de profs de math alors ?
C’est le bon plan pour qui a fait un master de peinture. Là, effectivement, à part prof d’arts plastiques…
Mais pour qui a un BAC+5 dans le scientifique, il y a bien mieux à faire. Vous passez le CAPES, vous allez être bombardé prof de math dans une ZEP, 1600€ nets par mois. 18 heures de cours par semaines, oui, mais avec des copies à corriger et des cours à préparer. Certes un peu plus de vacances, mais, vu le salaire, j’aurais plus envie de comparer cela à des congés sans solde forcés qu’à des jours de congés offerts.
Avec la même qualification, j’ai commencé à 2200€ nets. 600€ de moins à la fin de chaque mois, soit 7200€ sur une année pour 3 mois travaillés en mois, ça ne m’intéresse pas, mais alors vraiment pas.
Les avantages ? Quand vous êtes prof, quedal. Même pas les tickets restaus, le CE, même pas en rêve.
Dès que l’on regarde un peu dans le détail, c’est-à-dire au delà du slogan "fonctionnaires, tous fainéants", on se rend vite compte que le slogan relève d’un mythe. Pour tenter de faire tenir le mythe, certains comparent l’incomparable : toujours dans mon ancienne boîte, mon n+3 a comparé son salaire avec celui d’un prfesseur agrégé. Ce crétin avait fait une école d’ingénieurs privée merdique pour idiot qui veut acheter un diplôme et il compare ça avec le concours de l’agrégation qui est tout de même d’un certain niveau. On peut aussi comparer un ingénieur de la fonction publique et un balayeur du privé pour dire que le salaire des fonctionnaires est scandaleusement élevé… Mais bon, pour la suite de l’article, on va essayer de dire des choses qui tiennent la route.
Vous n’êtes toujours pas convaincu ?
Essayez de trouver un poste dans la fonction publique qui corresponde à votre qualification. Et ensuite, demandez-vous si la place est toujours aussi royale par rapport à celle qui est la vôtre en ce moment. Si la réponse est oui, qu’attendez-vous ?
Ne nous y trompons pas : si tous ceux qui jacassent comme des dindons qu’ils en ont assez des fonctionnaires qui leur coûtent cher étaient vraiment persuadés de ce qu’ils avancent, ils y seraient déjà, dans la fonction publique !
Au milieu de cette tempête, la priorité absolue de nos dirigeants reste spectaculairement constante : gaver les fonctionnaires! c’est honteux !
Le nombre de nos fonctionnaires est directement proportionnel à la bêtise de nos élus !
Excellente analyse,Poisson Rouge: je me pose les mêmes questions que vous depuis bien longtemps!!! Personne ne se précipite pour nous remplacer, nous les fonctionnaires à la retraite!
Zelectron, vous perdez de votre crédibilité à taper toujours sur les mêmes!
siempre,
Vous savez très bien que je suis inconditionnellement favorable à l’augmentation des moyens en personnels et matériels en ce qui concerne le terrain de l’éducation nationale ainsi que l’hôpital publique en revanche dans les ministères je ferais un ménage plus que sérieux à commencer par certains énarques et autres inspecteurs et chefs de service qui ne le rendent pas à la nation.
zelectron,
Pourquoi ne pas répondre à la question de l’article ? Quelle que soit votre qualification, vous pourriez entrer dans la fonction publique. Si ça rapporte tant que ça, pourquoi vous n’y allez pas ?
Concernant les parasites que sont entre autres les énarques, il convient de parler de « hauts fonctionnaires » et non de fonctionnaires tout court. Faire cette erreur est à peu près aussi grave que de dire « salariés du privé » pour désigner les quelques patrons qui gagnent des fortunes.
Ces hauts fonctionnaires, donc, vivent effectivement à nos crochets : ni plus ni moins que la ribambelle de cadres incompétents et d’entrepreneurs de pacotille que l’on trouve un peu partout dans les entreprises. Ils coûtent des fortunes et ne servent à rien. Mais cela n’a rien à voir avec le fait d’être fonctionnaire ou pas.
@siempre
A mon sens, zelectron se discrédite surtout en ne répondant pas à la question fondamentale de l’article.
Pourquoi certains tapent sur les fonctionnaires ?
Généralement par méconnaissance de la fonction publique.
Vous vous souvenez de cette légende qui disait que les cheminots gagnaient 10000€ par mois ? Pour croire une chose pareille, il faut être totalement à côté de la plaque. A ce salaire là, j’apprends à conduire un train dès demain !
Quelqu’un qui est un peu conscient des réalités sait que ce n’est pas possible. Si c’était le cas, cheminot serait un métier hyper prisé, avec des milliers de candidats pour le moindre poste.
La réalité est tout autre : 1400€ par mois, avec des horaires à la c.., recrutement au niveau BAC + une formation. Si vous avez le BAC, vous faîtes un bon BTS, vous les aurez aussi dans le privé, les 1400€, et avec des horaires de bureau.
Ils râlent parce qu’ils ne savent pas, la preuve : quand ils se renseignent pour essayer d’entrer dans ce monde paradisiaque qu’est la fonction publique, ils s’aperçoivent que l’herbe n’y est pas si verte. Le seul intérêt, c’est la sécurité de l’emploi, ça c’est vrai : aucun risque d’être mis à la porte du jour au lendemain parce qu’un sale patron a décidé qu’il n’avait plus besoin de vous. Enfin, pour l’instant…
Sinon, côté pognon, c’est plutôt moyen, côté rythme de travail, c’est comme dans le privé : ça dépend des endroits.
Soyez certain que si ça valait le coup, j’y serais déjà !
Tout à fait, Poisson Rouge: les seuls salaires indécents sont ceux des hauts fonctionnaires, au même titre d’ailleurs que ceux des cadres (très) supérieurs du privé!
Ma nièce, niveau bac+5 est cadre fonctionnaire au ministère de la défense, à l’ECPAD, supervisant la gestion des archives cinéma des Armées. A 33 ans, elle songe très sérieusement à quitter son « nid douillet » à environ 2000 euros (pour des pressions et des responsabilités écrasantes= afin de rejoindre l’armada des pauvres floués du Privé.
Et je pourrais multiplier les exemples…
Bis repetita: dans ma famille très proche et directe, certains ont été TPG, ou à Bruxelles, et d’autres encore à la Poste ou FT-Orange et j’oublie les cousins et cousines dans les douanes dont un très haut gradé et encore d’active et puis mon parrain au Quai d’Orsay, un des meilleurs amis de mon père gouverneur de la Banque de France à Washington. Il me semble connaître « un peu » la « fonction publique ». Vous croyez que je ne connaît pas sa nécessité, détrompez vous ce sont ses effectifs pléthoriques que je dénonce avec force qui tirent (comme d’autres secteurs semi-publiques)l’économie française vers le bas.
Zélectron, je maintiens que vous ne connaissez visiblement pas le monde de 90% des fonctionnaires…de même que le fait de confondre le gouvernement Hollande avec la période stalinienne de l’URSS me semble risible.
Ville de Paris et Département (75) comptent 51 240 titulaires plus, selon la CGT, uniquement à la ville de Paris 15 000 agents non fonctionnaires (Du temps de Chirac 32000, puis son successeur Tiberi 35000) Explications ?
« Les agents de catégorie C représentent 72,2% de ces effectifs. »
C’est quoi, d’après vous? Moins de 1400 euros et ils nettoient en gros les cochonneries laissées par nous et les touristes…Qu’y a-t-il de scandaleux à part leur salaire?
Donner un nombre absolu de fonctionnaires ne veut rien dire. [b]Tout dépend des attributions[/b] du corps de la fonction publique que vous évoquez.
Vous n’êtes pas sans savoir qu'[b]un certain nombre de missions ont été transférées à la territoriale[/b] ces dernières années. Conséquence : plus de fonctionnaires territoriaux. Logique : la territoriale a plus d’attributions.
Je ne connais pas bien le cas de Paris, mais je peux vous parler de mon agglo.
Il y a quelques années, elle a constaté que confier la collecte des ordures au privé était inefficace au possible, ils ont donc décidé de reprendre ce service.
Résultat : 100 fonctionnaires de plus d’un seul coup, les 100 types qui ramassaient déjà les poubelles dans l’agglo. Les fonctionnaires de mon agglo ne travaillent pas moins pour autant, leur administration a simplement récupéré une nouvelle attribution et les effectifs qui vont avec ! Le contribuable, lui, paie moins cher.
Évidement, si l’on raisonne comme vous, on dira [i] »+100% de fonctionnaires cette années ! »[/i]
C’est pour cela que quand un ministre incompétent dit qu’il va réduire le nombre de fonctionnaires, il est absurde de l’acclamer. En général, il ne fait que se débarrasser de l’une de ses missions. Le contribuable ne paiera pas moins pour autant dans la mesure où la mission a soit été refilée à la territoriale, soit au privé qui coûte encore plus cher. Ce n’est que poudre aux yeux. Dans le premier cas, on continue d’étoffer l’inefficace mille-feuilles administratif, dans le second, on paie la marge des actionnaires en plus du salaire de ceux qui assurent le service en question. Dans les deux cas, les impôts s’en trouvent alourdis.
Pour vos amis/famille fonctionnaires (ceux qui sont le commun des fonctionnaires, pas les seigneurs de la haute fonction publique dont nous avons déjà parlé) :
> Combien gagnent-ils ?
> Pour quelle qualification ?
> Pour quel rythme de boulot et quels inconvénients du genre horaires merdiques, risque lié à l’activité ?
Et encore une fois, si c’est si royal, pourquoi n’y allez-vous pas ?
Chère siempre,
tout simplement parce que j’étais dans le privé et même en gagnant moins d’argent je faisait un boulot qui me plaisait, vous pouvez comprendre ça ?
Oui, c’est compréhensible. Je n’ai rien contre les gens qui font ce genre de choix. Mais en général, en le faisant, ils finissent par exercer un métier qui requiert une qualification inférieure à celle qu’ils ont effectivement et presque toujours dans une entreprise ou une association qui paie mal.
Résultat : ils ont un salaire largement inférieur à celui qu’ils pourraient avoir ailleurs, que ce soit ailleurs dans le privé ou dans la fonction publique.
Si malgré cela, vous êtes content, je n’y vois rien à redire. Mais vu votre rancune envers les fonctionnaires, j’ai l’impression que ce n’est pas le cas. En général, ceux qui ont renoncé au pognon pour un métier qu’ils aiment ne sont pas jaloux des autres non pas parce qu’ils estiment que la jalousie et l’envie sont de vilains défauts comme aiment à nous le claironner les bourgeois qui nous volent, mais parce que leur nature même les pousse à se foutre royalement du montant qui figure sur leur fiche de paye du moment qu’après avoir financé leur (modeste) train de vie, ils ne sont pas à découvert à la fin du mois.
J’en connais des gens comme ça, ce sont des gens qui savent à peine combien ils gagnent, qui ignorent combien ils ont sur leur compte en banque. Ils sont à des années lumières de se poser la question sur les fonctionnaires.
Cette minorité là n’est donc pas celle qui râle contre les fonctionnaires. Elle n’est pas non plus l’élément qui permettrait de répondre au paradoxe que j’énonce, tout simplement parce que c’est une minorité. Si vous allez 6 mois en entreprise aujourd’hui, vous avez compris : les gens changent de boîte pour 5 ou 10% de plus sur la feuille de paie, ils passent d’un boulot technique à un boulot plus management pour la même raison, bref, c’est le pognon qui drive leurs choix. La réalité de l’entreprise en 2014, elle est là que cela vous plaise ou non.
Je fais partie de cette catégorie là. Ce n’est pas que je n’aime pas mon métier, je fais mon boulot dans la joie et la bonne humeur, mais l’objectif reste et demeure le chèque à la fin du mois. Si c’est plus intéressant dans la fonction publique, j’y vais sans problème. Mais ça ne l’est pas.
Mes dernières années d’activité, j’ai fabriqué des robots industriels qu’on appelait précédemment des « machines spéciales ». Vous imaginez certainement la passion qui m’animait et mon optimisme à tout crin d’aujourd’hui.
Je ne connais pas ce secteur en particulier, mais je dirais que c’est de la R&D, soit l’un des secteurs qui paie le moins pour un ingénieur.
Votre « équivalent fonction publique » si l’on peut dire, ça aurait été ingénieur R&D dans le labo robotique d’une école d’ingénieurs ou une fac. Ça ne gagne pas des mille et des cents, ça, même en fin de carrière. Êtes-vous certain que vous auriez gagné plus à un poste comme celui-là ?
T’es ingénieur en quoi , toi, Poisson Rouge ?
Informatique. Je dirige une équipe de 6 programmeurs mais je passe le plus clair de mon temps à programmer moi-même.
Pourquoi ?
JUSTE POUR SAVOIR POISSON-ROUGE !!!
Au Royaume-Uni on dit qu’un emploi de fonctionnaire supprimé génère trois nouveaux emplois dans le privé et que ça fait boule de neige …
Aux Etats-Unis, on dit aussi qu’un noir manie mieux la pioche…
On dit des tas de choses. Ce n’est pas pour ça que c’est vrai.
Poisson Rouge, STP,
j’aurais besoin d’un renseignement :
comment faire tourner une imprimante Canon
(prévue sous windows avec son logiciel Windows)
sous Linux (mint).
Je vous répond en MP.
Je ne vous vois pas dans la liste… Vous n’êtes pas inscrit sous C4N ?
Pour votre imprimante, tapez « Installer [MODELE_DE_LIMPRIMANTE] sous mint » dans Google, vous tomberez probablement sur un forum qui vous expliquera comment installer des drivers pour votre imprimante.
Il y a quelque chose du « loup* et du chien » du coté des fonctionnaires, mais je crois que ceux qui portent le collier ne s’en aperçoivent pratiquement jamais ou le dénient**.
** ou encore s’en accommodent.
* dans le secteur privé c’est la foire d’empoigne, il n’y a plus de règle du jeu, les chevaux se battent puisqu’il n’y a plus de foin à l’écurie (sauf pour les rares nantis qui vont dans des aras étrangers)
Il n’y a que des chiens qui savent qu’ils sont des chiens, et des chiens qui croient être des loups…
La France, dont l’Économie devient de plus en plus dépendance se retrouvent dans l’obligation de s’aligner à celle d’oncle Sam et de tante Barbara. Et bien entendu elle doit supporter des pressions socio-économiques qui affectent constamment l’administration des services publiques et par conséquence la vie publique en générale. C’est à mon avis la principale cause de la crise socio-politique qui se manifeste en France depuis une bonne douzaine d’année.
Un exemple de l’action d’une certaine catégorie de fonctionnaires:
[url]http://www.contribuables.org/2014/04/14/comment-le-ministere-des-finances-tue-nos-entreprises/[/url]
Les gauchistes qui ne veulent surtout pas qu’on touche à un cheveu de leurs fonctionnaires « si utiles » devraient méditer la célèbre phrase d’un dictateur du siècle dernier: « TOUT DANS L’ÉTAT, RIEN HORS DE L’ÉTAT ET RIEN CONTRE L’ÉTAT » Mussolini l’exemple même du fascisme…on dit d’ailleurs « les socialo-fascistes » ce n’est pas pour rien !
« socialo-fascistes », c’est vous qui le dîtes, ainsi que tous ceux qui veulent nous faire croire qu’extrême gauche et extrême droite, c’est pareil. C’est faux que ce soit d’un point de vue historique ou idéologique.
Mussolini a sûrement sorti cette tirade, mais elle n’a jamais été suivi d’actes, mis à part l’embauche de flics et de soldats, non pas pour assurer la sécurité, mais pour mater les révoltes d’extrême gauche. L’Entrepreneuriat a pu continuer à se faire du fric, et même encore plus qu’auparavant. Contrairement à ce qu’elle veut nous faire croire, l’extrême droite n’est pas l’ennemie du capital, elle en est au contraire la plus grande alliée.
Je ne confond surtout pas les deux courants politiques mais à tout prendre expliquez nous les « déviations » de tous les mouvements qui se sont basés sur le socialisme y compris le national-socialisme allié de Staline ? Aujourd’hui et en France cette obédience politique n’est ni plus ni moins qu’un système à tirer vers le bas et s’enrichir au dépend des idiots utiles qui composent ses adhérent et sympathisants au profit de la nomenklatura en place.
Allez une petite dernière pour la route:
“ Le socialisme, c’est la philosophie de l’échec, le crédo des ignares et le prêche des envieux ; sa mission est de distribuer la misère de manière égalitaire pour le peuple.” Winston CHURCHILL 1953
Mauvaise lecture de l’histoire classique : celle de voir le pacte Germano-Soviétique comme une vraie alliance, et non comme un stratagème. Pour voir avec grande clarté que cette alliance n’était ni idéologique, ni même sincère, il faut et il suffit de s’intéresser à l’histoire sur la période 1939-1941, notamment l’histoire de la politique extérieure soviétique.
Un seul exemple parmi tant d’autres : les termes de l’ultimatum soviétique à la Finlande, une liste d’exigences somme toutes modestes, qui n’ont manifestement d’autre but que de préparer l’URSS à une invasion venue de l’ouest (on se demande bien qui viendrait de l’ouest).
Je n’aime ni Staline, ni Hitler, mais c’est une erreur que de croire que vos ennemis sont toujours alliés entre eux. Ceux là, en l’occurrence, ne le sont pas. Ce fut un accord contre-nature de circonstance que tout le monde savait provisoire :
> Hitler avait besoin d’attaquer à l’ouest
> Staline a vu une bonne affaire dans le fait de voir des capitalistes se battre entre eux. En plus, ça lui évitait de prendre le risque d’avoir une alliance Allemagne-France-Angleterre contre lui, ce qui n’aurait pas été impossible.
Il ne faut pas oublier que les grands maitres de la « réécriture de l’H(h)istoire » furent les communistes de toutes les nationalités.
zelectron,
Oui, les gens qui écrivent sur leur propre camp sont partiaux, non objectifs, voire même parfois malhonnêtes.
Mais les gens qui écrivent sur le camp opposé ne sont pas plus honnêtes.
Le problème, c’est qu’aucun des acteurs n’est vraiment neutre, et c’est ce qui rend l’étude de l’histoire si complexe. Mais il y a tout de même des choses dont nous sommes certains et des choses que le peut raisonnablement supposer, comme les termes de l’ultimatum de l’URSS à la Finlande, qui ne sont pas tellement sujet à controverse. Si vous lisez ces termes, que vous regardez une carte, vous verrez que les exigences formulées ne pouvaient pas servir à autre chose qu’à défendre plus efficacement Leningrad contre une attaque venue de l’ouest. Pas besoin de lire des bouquins communistes pour en arriver à cette conclusion qui est du reste très peu contestée. Même le président Finlandais de l’époque y a adhéré 20 ans après les faits.
Après, vous pouvez toujours contester l’authenticité des termes de l’ultimatum communément admis. C’est vrai qu’on y était pas, mais si on commence à contester tous les écrits, il faut admettre qu’on ne saura jamais rien.
Tout dépend des lectures sélectives … acceptez l’idée qu’ayant un demi-siècle de plus que vous je puisse avoir accumulé un certain nombre de récits de-visu que vous n’aurez jamais l’occasion de vivre. Je dois admettre cependant que vous avez une force de conviction qui vous rend sympathique.
Si il faut considérer que vous avez raison simplement parce que vous avez 50 ans de plus, il n’y a plus rien à débattre. Par ailleurs, un témoignage présente un certain nombre de défauts :
> Honnêteté sur laquelle il faut systématiquement s’interroger.
> Neutralité : on peut être honnête mais partisan.
> Il n’est pas forcément représentatif de l’époque sur laquelle il porte. Le témoin peut très bien avoir connu une expérience particulière que peu de gens de la même époque ont connu, il peut avoir fait partie d’une minorité, ce qui ne rend pas son témoignage moins honnête et moins véridique mais ne lui donne pas la même portée.
Que vous ayez eu accès à des témoignages intéressants, c’est possible, mais ça ne vous donne pas une science infuse sur le déroulement de l’histoire.
La même chose en ce qui vous concerne, votre jeunesse ne vous excuse en rien et ne vous donne pas plus d’autorité dans quelque « vérité » historique que ce soit y compris dans votre propre science infuse que vous revendiquez donc, puisque vous m’en faites crédit.
Votre façon de faire dévier les argument est bien celle que je connais depuis si longtemps, du genre:
[i] un témoignage présente un certain nombre de défauts :
> Honnêteté sur laquelle il faut systématiquement s’interroger.
> Neutralité : on peut être honnête mais partisan.
> Il n’est pas forcément représentatif de l’époque sur laquelle il porte.[/i]
puisque quelque témoignage vécu n’a aucune valeur à vos yeux sauf ceux que vous pourriez soudoyer, je comprend parfaitement la façon dont vous souhaitez opérer.
En un mot comme en cent le socialisme sous toutes ses formes a causé des dégâts gigantesque sur notre planète, je ne peux rien faire pour vos cécité et surdité. Vous voulez un pouvoir par la force et c’est là ce qui vous discrédite bien plus que moi-même à ne pas répondre directement à la question posée en tête de votre billet. Allez, je vais être gentil, c’est non, non et non, c’est clair comme ça et je vous en ai donné les raisons au fur et à mesure de notre conversation.
Pour rire je vous retournerais vos propres mots en ce qui concerne votre honnêteté, neutralité et représentativité:
[b]- Honnêteté sur laquelle vous devez systématiquement vous interroger.
– Neutralité : vous pouvez être honnête mais partisan.
– Vous n’êtes pas forcément représentatif de l’époque sur laquelle vous vous penchez[/b]
Je ne revendique pas d’autorité particulière. Ce qui vous énerve, c’est que j’ai sapé celle que vous-même revendiquez.
[quote]Votre façon de faire dévier les argument est bien celle que je connais depuis si longtemps[/quote]
Quel(s) argument(s) ? Celui qui dit « j’ai entendu des témoignages, donc j’ai raison ! » ?
Pas trop dur à contrer celui là… Ce que j’ai dit, c’est que les témoignages de ceux qui avaient vécu des événements historiques sont à considérer avec précaution pour un certain nombre de raisons.
[quote]En un mot comme en cent le socialisme sous toutes ses formes a causé des dégâts gigantesque sur notre planète[/quote]
Le problème, quand on met dans le même sac des régimes aussi divers, c’est qu’on est incapable d’accepter que l’un de ces régimes était bon. Dans votre cas, c’est pire encore : vous ne pouvez pas accepter que l’un de ces régimes ait fait quelque chose de bien.
[quote]Vous voulez un pouvoir par la force…[/quote]
Quand est-ce que j’ai dit ça ?
Qui vous a dit que j’avais une autorité particulière ? Vous argumentez en parfait petit soldat du socialisme triomphant (et de ses avatars), en contournant et répondant, pas tout à fait n’importe quoi, mais presque, à toute force pour garder une image de vous-même cohérente dans le choix politique que vous avez fait. Le fait que vous essayez dans votre système de logique binaire à convaincre n’est pas le meilleur moyen d’arriver à vos fins.
[i] »c’est qu’on est incapable d’accepter que l’un de ces régimes était bon »[/i] lequel ?
[quote]Vous voulez un pouvoir par la force…[/quote]
– en l’occurrence acceptez, puisque vous ne voulez pas prendre par la force quelque pouvoir, de prendre en considération qu’on soit non seulement en désaccord avec vous, mais qui plus vous faire observer que votre courant de pensée puisse être minoritaire en France, et pour cause.
[quote]Qui vous a dit que j’avais une autorité particulière ?[/quote]
Vous.
[quote]acceptez l’idée qu’ayant un demi-siècle de plus que vous je puisse avoir accumulé un certain nombre de récits de-visu que vous n’aurez jamais l’occasion de vivre.[/quote]
[quote]Vous argumentez en parfait petit soldat du socialisme triomphant (et de ses avatars), en contournant et répondant,[/quote]
Je suis surpris, je n’ai jamais refusé de répondre aux questions.
Posez-moi une question claire, j’y répondrais.
[quote]« c’est qu’on est incapable d’accepter que l’un de ces régimes était bon » lequel ? [/quote]
Salvador Allende au Chili, le type que Washington a viré pour mettre le grand Pinochet. Son gouvernement a mené une politique pas trop mal. Reste à savoir si vous le rangez dans la catégorie « socialiste ».
[quote]en l’occurrence acceptez, puisque vous ne voulez pas prendre par la force quelque pouvoir, de prendre en considération qu’on soit non seulement en désaccord avec vous, mais qui plus vous faire observer que votre courant de pensée puisse être minoritaire en France, et pour cause. [/quote]
Que je l’accepte ou pas, c’est un fait : il y a des gens qui ne sont pas d’accord avec moi. Un autre fait est que les opposants au capitalisme sont minoritaires en France ainsi que dans quasi-totalité des pays occidentaux, sinon la totalité.
Ceci étant, ce n’est pas un argument valable pour deux raisons :
> La majorité n’a pas toujours raison. Ça me paraît évident, si vous n’êtes pas d’accord, dîtes-le.
> Les majorités changent au cours de l’histoire. En 1780, vous m’auriez dit que la majorité est pour le roi, et que les républicains sont une minorité d’hurluberlus qui sont à côté de la plaque.
J’aimerais vous rappeler que c’est grâce aux mouvements socialistes et communistes que vous avez une retraite aujourd’hui. Si il avait fallu faire confiance aux entrepreneurs créateurs de richesse et adeptes du libéralisme, vous seriez en ce moment au fond d’une mine à ramasser du charbon jusqu’à ce que mort s’en suive.
Il n’y a jamais eu d’avancée sociale sans ces mouvements là, jamais le patronat n’a décrété qu’il gagnait assez d’argent et qu’il allait en distribuer une partie sans que la rue ne lui mette le couteau sous la gorge.
Ce n’est pas là l’action d’un régime, mais du mouvement (bien que je pense que la présence de l’URSS ait indirectement aidé à ces avancées, je m’en expliquerai si vous ne voyez pas en quoi).
[url]http://www.atlantico.fr/decryptage/et-chiffres-tomberent-toujours-plus-fonctionnaires-en-france-comparaison-dans-detail-avec-que-font-nos-voisins-europeens-nicolas-1052936.html[/url]
[url]http://www.lavoixdunord.fr/region/ronds-points-autant-en-france-que-dans-tout-le-reste-jna0b0n928806[/url]
Pour chaque giratoire* (rond point ) qui a, qui est et qui sera construit, une entreprise manufacturière meure-née (avorte) et ce n’est qu’un petit exemple de la gabegie irrécupérable à jamais des collectivités locales, territoriales et de l’État à 80% socialistes.
* à un million d’€uros en moyenne
[quote]J’aimerais vous rappeler que c’est grâce aux mouvements socialistes et communistes que vous avez une retraite aujourd’hui.[/quote]
Ah, oui? écornée ça c’est sûr! entre ce que j’ai cotisé et ce qui me revient il y a de la marge, vous plaisantez j’espère !
[b] »Si la dépense publique créait des emplois, il y a bien longtemps que nous aurions le taux de chômage le plus bas d’Europe »[/b]
si les friqués de France rapatriaient les
600 Milliards d’€ barrés dans les paradis
fiscaux …
V.
Complètement d’accord !
[quote]Ah, oui? écornée ça c’est sûr! entre ce que j’ai cotisé et ce qui me revient il y a de la marge, vous plaisantez j’espère ![/quote]
Ce cri, que dis-je, votre plainte, exprimant sans doute toute l’indissolubilité de votre bol stomacal, toute en retenue, comme concrétion explicite, explique assurément le fait que vous déféquiez à hue et à dia – à vous entendre hurler votre propre incommensurable condescendance – vos maux dit geste hatifs, sujet principiel de vos efforts dit gérés sans anale constriction !
L’occlusion intestinale vous guette chair supplicié de vous-même.
Ô plaisir