Les dépassements d’honoraires de certains médecins qui se sont très largement envolés ces dernières années, menacent de plus en plus l’accès aux soins de certains patients et instaurent une médecine à deux vitesses. C’est pour enrayer ces excès que le gouvernement actuel, envisage d’encadrer davantage ces dépassements d’honoraires en organisation dans les prochains jours une négociation nationale avec les syndicats de médecins et les complémentaires de santé.

De récentes études faîtes en matière de santé ont montré que la pratique de dépassement d’honoraires, qui représentent environ 2,4 Mds €/an, se généralisaient de plus en plus en France et constituaient un frein pour de nombreux patients d’accéder à des soins de qualité. On les retrouve dans tous les secteurs médicaux, aussi bien en gynécologie, qu’en ophtalmologie, que chez les dentistes, les anesthésistes et bien sûr les chirurgiens. Le fait qu’à l’heure actuelle un quart des médecins soient inscrits en secteurs deux, cela leur donne la possibilité de facturer à leurs patients un tarif supérieur à celui remboursé par la sécurité sociale et cela sans aucun plafond.

Ainsi les coûts des intervenions chirurgicales telles que l’ablation de la prostate, de la vésicule biliaire, de la thyroïde, du canal carpien ou la pose de prothèse de hanche ou de genou atteignent dans certains établissements des sommes phénoménales pouvant aller du simple au double. Cela n’est pas normal, car tous les malades ne sont pas sur le même pied d’égalité dans la mesure où ils n’ont pas toujours les moyens financiers de pouvoir être soigné ou opéré par un spécialiste de renom.

Il paraît urgent de rétablir un équilibre tarifaire et c’est ce que veut faire le gouvernement d’ici la fin de l’année 2012. Pour cela, il réunit dans les prochains jours, tous les acteurs du monde médical concernés à la table des négociations pour essayer de trouver un terrain d’entente, qui permettrait de mettre une limite décente à ces dépassements d’honoraires.

La tâche paraît ardue, car les tentatives précédentes mises en place par l’ancien gouvernement dans ce domaine, avaient malheureusement échoué. Faut-il aller plus loin et sanctionner les plus récalcitrants, c’est ce que nous verrons au cours de ces prochains débats.