L’anthrax ou maladie du charbon est une maladie infectieuse sévère provoquée par le Bacillus anthracis qui a la capacité de former des spores. Ces spores, très résistantes puisqu’elles peuvent survivre des dizaines d’années dans le sol et qu’elles ne sont pas sensibles à la sécheresse, à la chaleur, aux rayons ultra-violets et à la plupart des substances désinfectantes, sont responsables des épidémies récurrentes.

L’anthrax s’est surtout fait connaître après les attentats du 11 septembre 2001, alors qu’une vague d’attentat à la lettre empoisonnée avec cette substance faisait cinq morts aux États-Unis.

S’il existe un vaccin et différents antibiotiques qui, administrés assez tôt et en doses suffisantes, protègent efficacement contre la maladie, comme toujours dans les parties défavorisées du globe, l’anthrax évolue sous les yeux de médecins qui ne peuvent que comptabiliser les victimes.

Ainsi, selon Associated Press, Fox News et l’AFP, une épizootie d’Anthrax a éclaté en juin en Ouganda dans le parc national reine Élisabeth.

On dénombre déjà neuf buffles et quatre-vingt-douze hippopotames tués par le bacille. Pour l’instant, on ne signale aucune victime humaine, ce qui est heureux vu l’influence touristique en ces mois de vacances.

Les autorités sanitaires ougandaises ont rappelé qu’une épidémie d’anthrax avait déjà éclaté en 2004, tuant trois cents hippopotames, et qu’il était plus que probable que lors de cette précédente épidémie le sol fut infecté par les terribles spores… ce qui expliquerait sa réapparition actuelle, et qui laisse augurer, vu la réinfection des sols par les spores de la nouvelle épidémie, de futures épizooties.

De plus, il faut craindre que le vent ou les inondations emportent les spores, les disséminant sur des kilomètres ou risquant de les déposer sur les champs ou dans les villes.

Pour éviter l’infection humaine, les autorités sanitaires ont recommandé aux populations voisines du parc de ne pas laisser leurs troupeaux paître à proximité des zones contaminées et leur à vivement déconseillé la consommation de viande provenant d’animaux trouvés morts ou malades. Évidemment, en ces régions pauvres où il n’existe pas d’étable,  ces recommandations risquent de rester lettre morte.

Le directeur du parc écarte cependant l’idée que tous les animaux de la région contractent la maladie du charbon, vu que nombre d’entre eux ont déjà développé une immunité naturelle au Bacillus anthracis… ce qui ne semble pas être le cas, hélas, pour l’espèce humaine.

Les deux dernières épizooties sur le cheptel français datent des années quatre-vingt-dix, une en Haute-Savoie et l’autre dans les Pyrénées-Atlantiques.