Envol en montgolfière

 

En Franche-Comté, les habitants peuvent assister à la préparation  d’un vol en montgolfière. Cela se déroule souvent sur un stade de foot, pour le côté pratique, mais à partir du moment où il y a du terrain, tout est possible. Deux montgolfières se mettaient en place, dont une de 5000 mètres cube pesant 1,4 tonne. On se demande comment autant de poids peut tenir en l’air ? Pour cela, il nous faut d’abord comprendre comment ça fonctionne car c’est tout une organisation, une analyse. C’est un véritable vol par anticipation. Il est impossible de gonfler un ballon si le vent souffle à plus de quinze kilomètres heure mais si le ballon est déjà gonflé, un vent de plus de cinquante kilomètres heure n’empêchera pas le ballon de se déplacer, bien au contraire.


Avant de partir dans les nuages, les participants s’activent en devenant des équipiers comme sur un voilier. Ils montent le ballon ensemble et le démonte ensemble également. Il faut compter une heure de préparation, à peu près ¾ d’heure dans les airs en fonction de la météo et une heure pour tour ranger quand on est de retour sur terre.


 

Pour mettre en place le ballon, on a besoin de la poussée d’Archimède. Vous savez, c’est cette force que subit un corps plongé en partie ou totalement dans un fluide comme le liquide ou le gaz et qui est ensuite soumis à la gravité. Et bien là, c’est le gaz que l’on utilise.  La différence du volume de masse avec l’air environnant qui est plus froid, crée une poussée assurant ce qu’on appelle la sustentation. Un peu de carburant et un bruleur  va permettre le maintien en température de l’air de l’enveloppe. Et hop, le ballon se gonfle. Il y a de quoi être ébahi devant cette immensité. Quand on voit les montgolfières dans le ciel, on n’a pas l’impression que c’est si grand mais si…

 

La nacelle qui transporte les voyageurs, est faite de rotin ou d’osier. Pour ceux qui savent qu’ils n’arriveront pas monter par-dessus bord, ils entrent couchés dans la nacelle qui progressivement va se relever, attirée par l’attraction du ciel.

 

Quand le ballon part, le conducteur d’une voiture (bien souvent un 4/4) qui est le véhicule de recherche, reste constamment en contact radio avec le pilote du ballon qui lui indique la route qu’il prend. Dans le premier ballon, il y avait huit personnes plus le pilote. Dans le deuxième ballon, deux personnes et le pilote. Max Thomas était le capitaine de bord du premier, Benoît Simon du deuxième. Quand ce dernier aura une centaine d’heures de vol, il pourra conduire un grand ballon comme le premier. Benoît a découvert la montgolfière à Chambley en 2005, grâce à un cadeau d’anniversaire. Cela lui a procuré un sentiment de liberté, d’évasion, avec l’impression de glisser sur l’air. C’est devenu une véritable passion. Max expliquait que c’était une grande responsabilité et qu’il faut toujours anticiper les réactions du ballon. Pour ces deux associés, leur plus grand plaisir est de faire plaisir et de voir le bonheur des gens à découvrir des sensations qu’ils n’oublieront jamais.

 

Bon, le vol n’est pas donné mais pour les heureux chanceux qui peuvent se le payer, foncez ! C’est bon pour l’adrénaline ! Pour en savoir plus, vous pouvez toujours visiter leur site :  http://www.montgolfieres70.com

 

Pour finir avec un peu d’histoire, ce serait en 1709, au Portugal, qu’un prêtre brésilien Bartolomeu Lourenço de Gusmão, a fait voler pour la première fois des petits ballons à air chaud. Mais certaines personnes disent que ce sont les frères Montgolfier en 1782, et d’autres disent que ce fut Furvin Kriakutnoi qui l’aurait effectué en 1731. Rien n’est donc sûr à ce sujet. Toutefois, on peut certifier que  le premier vol officiel d’un ballon à air chaud a été expérimenté place des Cordeliers à Annonay le 4 juin 1783. Et c’est le 19 septembre de la même année, à Versailles devant le roi Louis XVI, qu’eut lieu le premier vol habité d’un coq, d’un mouton et d’un canard. Leur ballon s’est envolé jusqu’à 480 mètres. On ne sait pas comment ils sont revenus, n’ayant pas de pilote à bord pour gérer l’atterrissage…

Un mois plus tard, Jean-Baptiste Réveillon, Jean-François Pilâtre de Rozier et Giroud de Villette osaient vivre cette expérience spatiale, en restant reliés au sol par un cordage.

 

Aujourd’hui, c’est un loisir qui permet de faire des randonnées dans les nuages en transportant jusqu’à 45 personnes en même temps, les montgolfières pouvant varier de 250 à 24000 mètres cube…

 

Pour le côté littéraire, Jules Verne dans sa gamme de voyages extraordinaires, a écrit un roman intitulé « Cinq semaines en ballon ». Son héros a inventé le dispositif qui évitait de perdre du gaz et donc permettait de plus long voyages. Ce fut son premier roman.

 

Voilà, je vous souhaite un bon voyage ! 

 

4 réflexions sur « Envol en montgolfière »

  1. Merci Zélectron ! Super ! J’ai bien mis 2 photos sur l’article (que j’ai pris moi-même) mais j’ai eu beau les redimensionner, pas moyen que C4N les prennent, snif ! Mum si tu es dans le coin je te les ai envoyé par mail si tu peux faire quelque chose…

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