L’écologie non scientifique est le nouvel ordre de notre république laïque : comme si la pensée unique, religieuse ou non, reste l’invariable opium du peuple. Les décideurs ne semblent pas être systématiquement les meilleurs conseillers à ces sujets, ni les payeurs d’ailleurs!
Réchauffement climatique, à prouver, santé publique, à préserver, intérêts dogmatiques politico-financiers, à planquer : l’automobile moderne reste la grande coupable. Belle danseuse que chacun de nous rêve secrètement d’entretenir tout en fustigeant la coquine!
P.S.A., entre autres, tire un signale d’alarme quant au renforcement de la norme Euro 4 vers la 5, déclarant: « Euro 5 va entraîner une augmentation considérable du prix des voitures sans bénéfice évident pour l’environnement. Et en vendant des voitures plus chers, on ralentit le renouvellement du parc. » soit, il est vrai, un manque à gagner pour l’industrie automobile, mais aussi un manque à respirer plus sainement, quoique…
La norme Euro 5 imposera, pour les moteurs essence, un taux d’émission de Nox abaissé de 25 %, impliquant alors une surconsommation de carburant, soit une sur-émission de CO2 ! ! !
Depuis le début, on se trompe de remède,
pour autant que le mal soit bien ciblé
Et que la communication à ces sujets a trois trains, électriques, de retard.
Le public se trouve au courant des bobos alors que les remèdes sont déjà en cours d’études, quand ils ne sont pas déjà en application, avec parfois, souvent, des incohérences et hypocrisies d’avec les exigences de santé publique et environnementale que le citoyen peut attendre, et pourtant…
Que penser du pot catalytique et de l’essence sans-plomb obligatoirement imposé à son bon fonctionnement et surtout de sa longévité (les traces de plomb présentes dans l’essence, avant 1993, bouzilleraient un pot catalytique en quelques centaines de kilomètres) et non, comme les pouvoirs publics ont fortement communiqué à cette époque du début des années 1990, pour supprimer le plomb pour la survie de nos petits poumons.
Le plomb présent dans l’essence était alors un catalyseur pour stabiliser ce produit lors de sa compression au sein du cylindre et permettre alors l’explosion au moment adéquat (mise au point dans les années 1920).
Ce plomb bloquait aussi en grande, très grande partie, l’évaporation de l’essence des cuves des stations de distribution et des réservoirs de nos chères automobiles: évaporation à cette époque d’environ 2 % (statistiques fiables des pétroliers surveillant de très près leur pertes), passant à plus de 10 % dès 1993, par absence de plomb dans le précieux liquide.
Si aujourd’hui, les pertes par évaporation sont plus près de 5 % que de 10, nous respirons donc depuis une quinzaine d’année quelques millions de m3 de benzène, évaporés de l’essence sans plomb, soit au moins deux fois plus qu’avant l’ère du sans-plomb.
Ce ne serait qu’anecdotique si depuis les années 1970, le benzène fut formellement interdit dans l’industrie, sauf sous certaines et strictes conditions. Le benzène est hautement cancérigène: je plains les caissières de stations de carburants; je plains nos avenirs.
En ce début de XXI° siècle, un pot catalytique dure environ 80 000 km.
80 000 km de stockage d’éléments indésirables et polluants au sein de ce tube garni de filtres à base de métaux précieux pour absorber les méchants gaz pas bons pour notre santé publique.
Vu le prix des métaux précieux contenu dans le pot catalytique, et parce que tout doit être recyclé en ce troisième millénaire, les onéreux, bien qu’usagés, tubes salvateurs sont récupérés et « jetés » dans de hauts-fourneaux pour être fondus, puis les métaux précieux séparés et récupérés.
Les 80 000 km de gaz d’échappements ne sont ni récupérés, ni recyclés: juste relibérés dans la nature, « au plus près de toi, mes poumons! »
Bilan de l’opération « pot catalytique »: une surconsommation d’essence de 5 %, coût environnemental d’extraction de métaux précieux et de fabrication puis de recyclage des pots catalytiques, évaporation cancérigène de l’essence sans plomb… Ne valait-il pas mieux de l’essence plombée, pas de pots catalytiques, avec tout de même un resserrement des normes pour le plus grand bien de tous.
Bienvenue au pot catastrophique.
Textes, mensonges et bobos gogos
La communication politico-sondagique enfonce plus profondément un clou par trop souvent rouillé.
Traînant les oreilles, cette petite phrase d’un spécialiste industrièlo-environnemenraliste est venue s’y nicher: « Guidée par le poids de l’opinion public, la machine européenne produit invariablement de nouvelles normes sans se poser la question de leur utilité réelle. Quant aux automobilistes, le dernier maillon de la chaîne, on leur vend de plus en plus cher des technologies qu’ils croient utiles pour l’environnement. Bref, le système tourne en rond ».
L’augmentation de technologies inutiles, sans pour autant négliger les utiles et indispensables, ne fait que creuser le fossé entre les possédants de voitures « propres » – adjectif plus qu’antinomique avec le nom qu’il accompagne: 20 % de notre parc automobile en antérieur aux normes Euro 2, mises en vigueur en 1998!
En France, les émissions de gaz polluants chuteraient des trois quarts si le parc automobile répondait à la norme Euro 4. Attention, pas de confusion: je parle bien des émissions aux pots d’échappement de nos chers trapanels, pas des réelles pollutions engendrer par nos caisses, pots catalytique inclus. Surtout pots catalytiques inclus (voir plus haut).
La fausse communication des verts et autres bobos parisiens – en tous les cas bien urbains mais mal élevés – rabache aussi sur les deux-roues motorisés représentant environ 1 million de véhicules sur les 35 démarrant presque tous les matins en France.
Ces voyous de motards consomment 1 % de l’énergie des transports individuels et seraient responsables de 10 % des rejets de monoxyde de carbone et de 13 % des hydrocarbures imbrûlés, selon l’ADEME, organisme dépendant de budgets de fonctionnement étatique, donc peut-être liés aussi à ce qu’ils déclarent, plus qu’à une hypothétique vérité écologique.
D’autant plus que toutes ces recherches et conclusions ne se basent que sur un scooter (moteur deux-temps: les plus polluants; il n’y a qu’à les interdire au profit du 4 temps, beaucoup moins méchant…) et sur un kilomètre lancé, c’est-à-dire à 50 km/h, régulièrement!
Qu’en est-il réellement au sein de parcours urbains plus musclé où une brave voiture automobile répondant aux normes Euro 4 mettra plus d’une heure pour parcourir moins de 10 km, donc à Paris, ayant consommé au minimum 7 à 12 litres de sans plomb cancérigène, quand le brutal scooter, consommant moins de 3 litres au 100 kilomètres, aura brûlé, plus ou moins bien il est vrais, moins d’un litre de carburant sur les 10 à 20 minutes qu’auront duré son parcours embouteillé.
Où est la vérité, ou l’objectivité?
Suivant que l’on s’adresse aux journalistes moto ou auto, le discours, étayé par des chiffres « scientifiques » divergents en fonction des sensibilités des uns ou des autres, les deux-roues sont de peu à très polluants. Que l’on mesure simplement ce qui sort du pot d’échappement d’un scooter 50 cc à moteur deux temps bloqué dans les embouteillages ou au tromblon d’une motocyclette très récente avec sonde lambda, pot catalytique, injection électronique, les résultats passeraient du simple, peu polluant et plus que correct, à l’équivalent tchernobilesque d’une locomotive à vapeur folle lancée librement sur nos boulevards Hosmaniens.
À la maison, au boulot et à la campagne
Les communicants en écologie environnementaliste et développement durable (tient, que signifie cette dernière locution?) semble ignorants, ou muets, ou aveugles, certainement sourds aussi sur le sujet du chauffage de nos maisonnées et des immeubles d’habitation comme administratif.
Une chaudière à fioul, la même que celle que j’ai à la maison, rejette près de deux fois plus de CO2, trois fois plus d’azote, huit fois plus de soufre que son équivalent en gaz naturel: mais quid par rapport aux automobiles?
Ces brûleurs de chaudières ne sont soumis à aucune norme, contrairement à nos voitures.
Les habitations, même en pleine nature, sont riches de polluants, autant si n’est plus que sur le périf’ un soir de départ en vacances d’été : les trois-quarts de nos inhalations au dioxyde d’azote se feraient au sein de nos home-sweet home et de nos lieux de travail, pas sur les routes.
N’est-ce pas sur Grenoble qu’une étude a mis en évidence la présence 7 fois supérieur de benzène (hautement cancérigène) dans des bureaux qu’à l’extérieur!
Bref, l’habitat resterait un des premier pourvoyeur d’émission de CO2 avec un quart des rejets: peut-être devrions-nous commencer par ce poste avant d’imposer un peu trop loin des normes aberrantes aux véhicules automobiles.
Chauffage et production d’eau représentent 90 % des émissions de CO2, là où il serait possible de produire sans un rejet de ce gaz: électricité (nucléaire, il est vrai), panneaux solaires…
L’Allemagne en utilise 2 millions de m2 quand la France cumule à 65 000! Même si le bilan énergétique de ces panneaux solaires restent écologiquement nuls, voir négatifs…
Saint-Gobain, tout comme l’Adème, communique sur de nombreuses solutions pour diviser jusqu’à par 4 les émissions de CO2: isolation peaufiner, panneaux solaires…
Que penser de la maison à 100 000 € de Borlo, avec isolation moyenne, pour ne pas dire catastrophique suivant la qualité d’installation (panneaux de laine de verre mal jointés, n’arrivant pas jusqu’en haut du mur, ne recouvrant pas toute la toiture…), quand nous sommes en position de croire, d’espérer (de rêver!) que des constructions modernes, donc neuves, d’autant promues par l’État, auraient pu, du, être au top des économies d’énergie, investissements rapidement amortis pour l’utilisateur du bien immobilier en économies d’énergies (gaz, fioul, électricité, bois…).
Plutôt que de mettre une étiquette de « consommation » digne de l’électroménager sur nos voitures neuves – alors ironiquement comparées à des lessiveuses, des réfrigérateurs, des fours, suivant la marque et le modèle visé – là où l’utilisateur lambda regarde tout d’abord la consommation, très souvent en lien direct avec la pollution (mais pas toujours, on vous l’expliquera plus loin, ce qui fera tomber quelques fausses croyances), l’État démagogue devrait oser la normalisation énergétique des bâtiments neufs, et des aides plus substantiels, élargie au locatif, pour les habitations plus anciennes.
Mais que nenni, peau d’balle et de chagrin et vide quasi sidéral à ce sujet.
Discours officiel des entreprises d’état !
L’État pousse l’hypocrisie un peu loin avec EDF et GDF.
Le premier multiplie ses campagnes de pub sur la maîtrise des économies d’énergie, tout en s’affolant des baisses de résultats, par chute de consommation, dans la foulée : mais le « PDG » d’EDF n’est-il pas partiellement rétribué au chiffre d’affaires (flutte, crotte, zut…).
Quant à GDF, prônant les mêmes vertus et desideratas que son homologue au courant, s’est vu confier, il y a de cela quelques années, la gestion de la géothermie en Ile-de-France, au profit théorique des chauffages collectifs, divisant alors par dix ce système au profit du gaz: CQFD.
Mais la campagne n’est pas en reste dans le partage des responsabilités: 14 % des émissions de gaz à effet de serre en proviendraient, en tout premier lieu grâce à des machines agricoles non seulement aux normes inexistantes, tout au moins obsolète et à l’entretien hasardeux sur la carburation (mais n’imposons rien à cette frange de la population représentant moins d’un million d’épandeur de fumier, lisier et autres poubelles agricoles en les cités dès qu’un pet de travers à son égard est ne serait-ce que soufflé du bout des lèvres…).
Les spécialistes estiment à au moins 10 % de gains possible, en émission de CO2, avec des mesures simples et peu onéreuses.
L’élevage, et c’est vache, rejetteraient par éructation, flatulences et autres fermentations externes (fumier…) près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre: la vache rote du CO2 et pète du méthane, tout comme nous, mais dans des proportions fort différentes, heureusement, soit environ 600 litres par jour de méthane, ou 26 millions de tonnes de rots par an pour l’ensemble de la production animalière (chèvres, moutons…).
Une gestion repensée de l’alimentation des bestiaux réduirait de 5 % ces émissions: moins de fourrages et plus de granulés à haute valeur nutritive.
Mais certains de préciser que le coût pour l’éleveur, propriétaire des champs de production de fourrages, ne serait pas aussi favorable et que celui, énergétique donc polluant, des usines agroalimentaires produisant les granulés annulerait l’économie faite du côté agricole… Alors.
Déjections porcines et bovines ne sont pas en reste dans un futur que l’on peut espérer le plus proche possible: leur transformation sur l’exploitation réduirait de 20 % leurs émissions de gaz tout en produisant du combustible.
Piqûre de rappel
Hurler aux loups et s’affoler sur l’effet de serre fâche: c’est l’arbre dogmatique qui cache la forêt saine, puisque tout n’est pas encore catastrophique.
Effet de serre: ce phénomène dû au CO2 dans l’air permet, tout de même, de maintenir une température moyenne vivable sur notre bonne vieille terre.
Sans CO2 et effet de serre, la température moyenne sur terre serait d’environ –18 ° C, soit l’ambiance frisquette d’un congélateur domestique!
Si la France émet 125 millions de tonnes de CO2 avec ses automobiles, camions, scooters et autres motocyclettes… – représentant le quart des émissions nationales – sa part de responsabilité mondiale chute d’autant en comparaison aux U.S.A. avec ses 5,7 milliards de tonnes de CO2 par an, tous secteurs incriminés.
Comparer au nombre d’habitants, donc au nombre de vilains pollueurs présumés, la France représente 500 millions de tonnes pour 65 millions d’habitants, soit une moyenne d’émission de CO2 par habitants et par an de 7,7 tonnes.
Les U.S.A., avec 300 millions d’autochtones et 5,7 milliards de tonnes de rejets, totalisent une moyenne par habitants de 190 tonnes: CQFD.
Et vive l’expansion automobilistique des pays en voie de développement, tels l’Inde ou la Chine, qui n’appliquent évidemment pas les mêmes normes drastiques que la vieille Europe, à l’opposé d’un certain bon sens, mais au profit des manufacturiers automobiles qui peuvent ainsi plus que rentabiliser des technologies considérées obsolètes…
Vive l’hybride et la grande sécurité
Qui ne pèse que dans notre porte-feuilles, n’ont que de mauvaises conséquences sur notre environnement, n’apportent pas de véritables progrès, voir quelques régressions.
Pour l’hybride moteur à explosion interne-électricité, solution débile à souhait dans laquelle s’engouffrera au plus vite Peugeot et autres industriels pour ne pas perdre de grosses parts de marchés déjà grignotées par Toyota, le bilan environnementaliste est plus que négatif.
Oui, l’Hybride consomme et pollue moins, mais son coût, pour l’environnement et non financier, à la fabrication, entre autres des batteries, et à son recyclage, surtout des batteries, reste en deçà des espérances écologiques.
À ce sujet, l’institut américain CNW vient de publier une étude sur l’écobilan énergétique de ces véhicules hybrides; étude prenant en compte la vie complète de l’automobile, de sa fabrication à sa destruction.Grandes surprises! D’après cette étude, les véhicules hybrides seraient bien plus néfastes pour l’environnement que ses copines tournant à l’essence.
La Honda Accord Hybride est plus énergivore de 50 % lors de son cycle complet de vie que sa corrélation essence, même modèle, même marque. La Toyota Prius aurait un bilan énergétique moins favorable que le 4×4 Hummer H3: ouaaaaah!
Ceci pour de simples raisons: les deux technologies s’additionnent, et le bilan écologique et énergétique de la solution électrique reste encore aujourd’hui fort élevé!
Pour mémoire, une centrale thermonucléaire a un taux de rentabilité de 1,5 %: ridicule par rapport au 25 % des nouveaux turbodiesels.
D’autant plus que la rentabilité d’une centrale nucléaire à 1,5 % néglige le transport fort peu rentable, énergiquement, de l’électricité par les fils où la perte reste de 50 % à plus de 200 km!
Obésité ferrailleuse
Quant à nos automobiles, elles ont pris plus de 200 kg en dix ans, et plus de 400 en 20 ans, quand elles ont chuté de 11 % leur consommation.
Le surpoids, engendrant une surconsommation, est justifié par les constructeurs et le consommateur moyen au nom de la sécurité. Arguments non plus spécieux mais profondément mensongers et de mauvaise fois: le surpoids de cette dernière décennie pour la sécurité (zones de déformation, ABS intelligent…) ne dépasse les 40 à 100 kilogrammes par automobile (suivant la gamme, donc le poids originel du véhicule).
Nous transportons donc 200 et plus de kilogrammes de confort pur et dur, enfin soi-disant doux: climatisation, insonorisant, électronique embarquée et ses accessoires mécaniques (EPS, radars de recul, et toutes sortes de gadgets qui nous rappellent qu’il vaudrait peut-être mieux continuer à savoir conduire et non laisser faire la voiture!)…
Aujourd’hui, une C3 HDI avec un 1,4 litre turbo diesel de 70 chevaux réels et 1300 kg tout plein fait consomme en moyenne 5,5 l/100 en parcours mixte. Sa correspondance des années 1980, type Visa diesel atmosphérique avec une soixantaine de chevaux et 6 litres de consommation dans les mêmes conditions, revendiquait alors 400 kg de moins à trimbaler: quid de la surconsommation de la C3 pour ses 400 kg de plus, dont plus de 300 permis inutiles ?
Très certainement un bon litre.
Les constructeurs font régulièrement des essais en interne sur leurs propres productions: exemple du dépouillage d’une 206 16S, l’équivalent fin des années 90 de la 205 GTI de la fin des années 80, avec au moins autant de chevaux et 3 à 400 kg de plus.
Les essayeurs eux-mêmes de dire à l’époque de ce dépouillage de la 206, soit 300 kg de gagner, que la voiture passait de franchement efficace à très, très efficace.
Et pas seulement pour rouler vite sur circuit: tout simplement dans ses reprises sans rétrograder, pour décoller la voiture au démarrage… d’où une moindre consommation.
Les nouveaux turbo-diesels avoisinent des rendements de 25 %, soit aux limites énergétiques théoriques du kilogramme de gas-oil, soit un quart de 36 000 joules.
Donc passer à 140 g/km en 2008 et à 120 en 2012 semble irréalisable pour les constructeurs, sachant que la moyenne des véhicules neufs vendus en France aujourd’hui est de 154 g/km, avec une moyenne des Mercedes à 181 g/km!
Et pourtant, il y aurait des solutions plus simples et franchement moins onéreuses pour tous, constructeurs, et par conséquent les consommateurs.
Il y a quelques mois de cela, le ministre des transports, mais pas la ministre de l’environnement, a pris part à Lyon à la présentation du prototype d’un nouveau moteur à essence à compression variable, consommant jusqu’à 30 % de carburant en moins. La société lyonnaise MCE5, créatrice du moteur, affirme que les coûts de fabrication des véhicules abordant cette technologie se réduiraient de 1500 € par rapport à un moteur diesel à 6000 € par rapport à une automobile à la technologie hybride.
Vive le biocarburant
Biocarburant, du grec bios=vie et du latin carbo=carbone, charbon, prête intentionnellement à confusion, les biocarburants ne sont que rarement issus de l’agriculture biologique. Agrocarburant resterait logique et éthique, d’autant plus que "carburant vert" ou "carburant végétal" laissent planer l’ambiguïté quant à une éventuelle non-pollution de cette source d’énergie
Dans un contexte d’éventuels changements climatiques ( !) et d’une certaine flambée des prix du pétrole, les biocarburants sont présentés comme une alternative énergétique.
Quid de leur élaboration à partir de produits agricoles favorisant la déforestation, consommateur d’énergie et concurrençant les productions alimentataires. Une production exclusivement orientée par des impératifs économiques conduira à de graves conséquences sociales et environnementales.
Anecdotiquement, les forêts de Malaisie sont détruites avec force rage (au détriment de l'Orang outan) pour produire de l'huile de palme. Du coup, le prix de la tortilla, aliment de base en Amérique latine, a récemment flambé au Mexique suite à l'exportation du maïs vers les USA, utilisé pour produire de l'éthanol. Et même si les biocarburants de seconde génération ont un meilleur bilan environnemental que ceux de première génération, leur remplacement en totalité du pétrole consommé par l’humanité s’avère illusoire.
Le Brésil reste une référence de ce qui serait une aberration en Europe: les biocarburants mal pensés.
Pour mémoire, le Brésil a opté pour cette solution non pas dans une logique écologique, mais exclusiivement économique: la production agricole s’en retrouve relancée – plus d’emploi, plus de revenus (même si pas au profit des travailleurs) – et l’indépendance énergétique du pays s’en trouve accrue, même si les conditions de travail des coupeurs de cannes sont à reviser (voir plus bas).
Une surface 17 fois supérieure à celle de la France et une production de cannes à sucre sans commune mesure avec notre potentiel betteravier ou céréalier. Et deux fois moins de véhicules qu’en notre territoire.
En France, des bioéthanols tirés de maïs ou de blés n’auraient qu’un rendement d’environ 1400 litres par hectare : sachant que la moyenne française est de 13 000 km/an, avec une consommation moyenne de 7 litres (hors statistiques du transport de marchandise), soit une consommation annuelle d’environ 900 litres, et considérant 32 millions d’automobiles, la transition demanderait quelques 60 millions d’hectares (sur une France de 518 000 km2, soit 51,8 millions d’hectares) : nous allons avoir faim.
Évidemment, le but n’est pas de tourné à 100 % au carburant végétal, mais d’en incorporer au gas-oil ou à l’essence, pour réduire la facture, et surtout la dépendance au pétrole, et soi-disant éviter l’effet de serre par émission de CO2.
N’oublions pas que la consommation de ces carburants végétaux n’est pas exempte d’émission de pollaunts, dont le sacro-saint CO2.
Il faudra quelques heures de tracteurs gourmant en fioul pour travailler la terre, semer, arroser, traiter, récolter, transporter, sans oublier la transformation des produits.
Déplaçons une nouvelle fois la problématique, moins de CO2 annoncé aux pots d ‘échappement de nos véhicules, plus d’engrais dans les nappes phréatiques et des agriculteurs (essentiellement des Beaucerons qui sont déjà en négociations de subventions pour produire) qui voudraient tirer la couverture un peu plus à eux, au détriment du bon sens écologique et environnemental.
Pourtant, si la solution des carburants dits végétaux – le pétrole n’en est-il pas simplement un plus que fermenté ? – est adopté, l’INRA se fait discret sur une variété de raisin qui serait riche en éthanol tout en étant raisonnable sur ses exigences tant qu’hydrique, en traitements et touti-quanti. Dommage.
En résumé, j’utiliserai les points forts d’un dossier paru en mai 2007 dans « le Courrier internationnal », journal qui ne peut être pris en défaut d’objectivité, de manque d’éthique journalistique, ou de rapprochement auprès des « méchants lobbyings pétroliers de droites. Extraits :
« Les dangers d’un miroir aux alouettes
La fabrication des biocarburants à partir de produits agricoles favorise la déforestation, consomme de l’énergie et fait concurrence à l’alimentation.
Une menace pour la sécurité alimentaire
Les prix des produits agricoles de base sont désormais liés à ceux du pétrole. S’ils ne baissent pas, plus d’un milliard de personnes dans le monde ne mangeront pas à leur faim d’ici à 2025.
Premières victimes : les coupeurs de canne
Le Brésil est pionnier dans la production d’éthanol à partir de canne à sucre. Mais les conditions de travail des coupeurs rappellent l’esclavage.
DE KALIMANTAN (BORNÉO) • La palme de l’horreur
En Indonésie, la culture du palmier à huile est synonyme de déforestation abusive. Sans soutien international, le pays ne pourra pas éviter une catastrophe écologique.
L’éthanol cellulosique, prix de l’espoir
Le biocarburant à base de déchets végétaux devient le nouvel eldorado des chercheurs. Il pourrait supplanter l’éthanol de maïs. »
Et les sales 4×4 ?
Quant aux méchants 4×4, les écolos franchouillards ont pompé une étude chez leurs copains hollandais, dont l’éthique pourrait être remis en cause quand on découvre subrepticement que celle-ci arrive tout droit des USA : véhicules monstrueusement camionesques aux moteurs de 6 à 8 cylindres, 4 à 8 litres de cylindrée, des technologies obsolètes sur des bases moteur antédiluviennes: 20 à 40 litres au cent kilomètre et un taux d’émission de CO2 digne d’une locomotive à vapeur de la fin du XIX° siècle.
C’est en effet représentatif des tout-terrains français et européens!
Seul au monde
La France, l’Europe, grande pollueuse, solitaire dans son mauvais combat.
Les Etats-Unis ont le parc automobile le plus émetteur de la planète. Le simple passage de 30 % des véhicules au diesel réduirait de 125 millions de tonnes les émissions de CO2, soit l’équivalent de toute la France.
Ce fameux diesel fustigé par les pouvoirs publics sous l’ère Jospin, au profit de l’essence, aux profits des surplus de taxes (consommation et taxation supérieur, ce qui est moins vrai aujourd’hui quant aux taxes, bien sûr). D’ailleurs en ce jolie mois de juin 2007, ces mêmes pouvoirs publics relance la polémique.
Et agir sur une Europe aujourd’hui « propre » – terme utilisé pour les véhicules modernes, suave hypocrisie – c’est bien négliger le reste du monde en développement.
Imaginons que la Chine atteigne le niveau du parc automobile américain du nord et au sud du Canada: 600 millions de véhicules, soit 20 fois plus qu’en France, soit 10 fois l’Europe, soit plus que la totalité du parc automobile mondiale d’aujourd’hui.
Avec plus de réalisme, les experts estimes qu’il se vendra dans les 25 prochaines années, grâce à l’émergence des pays dits en voies de développement– Chine en particulier– plus de voitures que depuis sa création.
Situation préoccupante, sachant que le parc automobile chinois à l’entretien hasardeux et à la technologie obsolète, revendique malheureusement une surconsommation, par rapport à nos voitures modernes et européennes, de 30 à 40 %.
Passons sur une gestion de la circulation routière inadéquate à la flambée du parc sino.
Quoi de plus intriguant que de transporter en moyenne 1,2 personne, soit 75 kg de citoyen dans 1500 de ferraille!
Hypocrisie généralisée et carrière à satisfaire
Les bilans de la nouvelle gestion du plan de circulation de la capitale, Paris, France, est une catastrophe écologique, environnementaliste, de santé publique, commerciale, économique… tout ça pour satisfaire les egos politico-carriéristes surdimentionnés du maire actuel, à gauche comme moi je suis danseuse classique-avec-tutu-et-chausson-à-pointe, et de son incontournable adjoint à l’environnement Coutanseau, fasciste écolo-environnementaliste, adémocrate convaincu avec lequel il ne faut pas compter dialoguer: seul Môssieur Coutanseau sait !
Sa haine des automobiles, véhicules polluants mais transporteurs de citoyens, et sa carrière lui ont fait passer sur la ville de Paris quelques arrêtés plus débiles les uns que les autres.
Paris, la ville aux couloirs de bus les plus larges du Monde: presque des autoroutes urbaines réservées aux autobus de la RATP.
Paris, capital d’une bien-pensée bobo-écolo, privilèges de bourgeois de gauche aux moyens suffisants pour vivre dans l’opulence du bio et du non automobile.
Il reste aisé aux politiques de la ville de Paris et à leurs administrés in muros d’ignorer leurs éventuelles voitures, elles restent inutiles pour leurs besoins quotidiens.
Mais la politique du « je découragerai tout véhicule individuel de rouler, au profit des transports en communs, au détriment des millions de banlieusards qui tous les matins doivent emprunter leur voiture pour rejoindre leur lieu de travail, sur Paris! » semble de mise.
Aux détriments des transporteurs qui ne peuvent plus circuler – ils sont passés de « ce n’était pas simple » à « c’est impossible! » – avec des temps moyens de livraison quasiment doublés, donc des tarifs de livraisons quasiment doublés. Augmentations répercutées sur les produits de consommation courante que le citoyen consommateur raque à la fin de la mauvaise chaîne qu’imposent ces chers politiques.
Au détriment des commerçants dont les places de parking et/ou leur accessibilité, tant pour les livreurs susnommés que pour les clients, ont disparu: faillites et fermetures prévues et confirmées.
Au détriment des Parisiens eux-mêmes, qui osent commencer à remettre en cause cette politique inepte, remarquant que ce n’est pas en bloquant les voitures sur place que l’on fait baisser le taux de pollution: le bon sens populaire revendiquait dès le début du règne de Delanoë de fluidifier la circulation, et non de faire stagner sur place, soit pas moins de véhicules, mais un tas de moteurs stagnant sur place aux ralentis! ! !
Au détriment de la santé des Parisiens eux-mêmes: Air-Parif – organisme parisiens réputé pour sa dépendance à son propriétaire, la Municipalité, et la variance systématique des chiffres au profit du discours présent des chefs – a constaté une nette augmentation de la pollution par émanations de gaz d‘échappement de 30 % ces 5 dernières années : CQFD.
Croiriez-vous que le pouvoir en place tirerait sur la barre de ce bateau fort mal embarqué? Que nenni, la politique de circulation parisienne ne changera pas d’un iota!
À quand l’échouage sur les récifs de leur imbécillité?
Quid des efforts de la municipalité en cause sur ses efforts environnementalistes sur les bâtiments communaux (isolations renforcées, gestion de la climatisation chaude et froide…) : que dalle, en pente savonneuse!
Bien pensance, hypocrisie et mauvaises solutions en sus
Lors du premier festival « Nature » de Mûrs-Érigné, proche d’Angers, en 2005, une palanquée de célébrités écologistes a répondu présente.
Entre les cinéastes, écrivains, scientifiques et autres spécialistes de l’environnement, Denis Cheyssoux fut une des stars d’un fascisme durable et verbal. Lorsque je me suis pointé pour interviewer ce petit monde, ce cher Denis, après présentation dans la foulée de mon arrivée sur le site à motocyclette, m’alpagua vertement sur ce moyen de déplacement plus que polluant. J’ai refermé mon calepin, remballé mon appareil photographique et déclaré à Môssieur Cheyssoux que l’absence de temps pour venir lui cirer les pompes et parler de sa petite personne dans le journal impliquait que je me serve de mon gros joujou à deux roues, mais puisque la susceptibilité du gourou radiophonique est atteinte, au revoir! je suis rentré en ma maisonnée et depuis refuse catégoriquement la diffusion des émissions de ce sieur prétentieux et hautin, fascite écolo sans discernement « scientifique », implacable carrièriste radiophonique.
Au chapitre des grands oubliés, par des Denis Cheyssoux entre autres, fort hypocritement, quid des camping-cars, concept-espaces, camions et camionnettes… que l’on dérange que peu, bien que premiers pollueurs, mais électorat étalé de l’extrême gauche à l’extrême droite.
Ne gratouillons surtout pas les transporteurs, qui conserve le droit, que ce soit avec des moins de 3,5 tonnes ou des camions plus lourds, de polluer plus, beaucoup plus que nos voitures aux normes Euro 4: ces derniers ont une faculté de bloquer les routes avec une efficacité que l’automobiliste citoyen devrait peut-être parfois étudier à son profit.
Que penser des concept-espaces, guère plus « espacer » que le break correspondant, mais consommant environ 1 litre de plus !?! mais possessions des beaufs populistes, navigants dans des Renault Espaces usés-rapés jusqu’à la corde, aux grands bourgeois catho de droite profonde, en passant pas les bobos, et leurs 807 flambant neufs.
Quant aux camping-cars, transformés sur les plates-formes de camionnettes, au coefficient de pénétration dans l’air proche du parpaing et à la technologie moteur assez loin de l’Euro 4, ne dérangeons pas cet électorat allant de cette gauche « éduc-nat » au conservateurs retraités.
Mauvaises solutions et belles œillères
Passons sur les pots catalytiques, surconsommateur de carburant, mais surtout retardateurs de polluant lors de son « recyclage ».
Idem pour les FAP, et ses 85 et quelques millions d’euros d’investissement, qui ont génialement fait chuter les polluants aux derrières des diesels, en le recrachant brutalement quelques dizaines de milliers de kilomètres plus tard lors de son « recyclage ».
Que craindre du sans-plomb qui s’évapore deux à trois fois plus que l’essence plombé, nous engluant les bronches de benzène, composé aromatique cancérigène et interdit dans l’industrie depuis les années 1970, sauf conditions très strictes.
Que dire des conclusions de scientifiques britanniques de l’étude sur la raréfaction des oiseaux en ville, information lâchée au « Fou du Roi », sur France Inter en cette fin mai 2007, par un auteur et responsable de la LPO (ligue de protection des oiseaux):
les pesticides: non, pas en ville, le réchauffement climatique: non, les oiseaux apprécieraient plutôt,
l’essence sans plomb, par évaporation et brulage, qui les empoisonne doucement mais sûrement: jackpot ! ! !
Est-il nécessaire de se remémorer le bilan énergétique de l’étude et de la fabrication de l’hybride de Toyota. Sans négliger le bilan énergétique de la fabrication de ses batteries: extraction de métaux rares, consommatrice de gas-oil pour les pelleteuses, de gas-oil pour le transport par camion benne de quelques dizaines de tonnes de terres pour quelques kilogrammes d’éléments extraits: cadmium… la transformation et la fabrication des accumulateurs, mais aussi leur retransport puis leur recyclage après quelques petites années d’usage?!?
Et vive le moteur à hydrogène, qui ne recrache que de la vapeur d’eau. BMW a annoncé courant 2006 l’abandon du développement de la pile à hydrogène, économiquement ingérable (les concurrents repoussent de 2010 à 2020 leurs prévisions de commercialisation des leurs) au profit du moteur à combustion interne, mais au carburant hydrogène en place de l’essence.
Réservé au gros V12, BMW promet autant de puissance que dans sa version essence: à quel prix?
Dans les années 1970-1980, c’est un angevin qui mit au point ce système.
Oui, mais où trouver de l’hydrogène?
À l’état naturel, cet élément simple, le premier du tableau des éléments, n’existe qu’en trace.
Deux sources possibles, d’où deux méthodes d’extraction possibles.
Tout d’abord, issu de l’eau, on en manque pas sur Terre, même si le discours catastrophisme des écolo-politico-industrieux commence à nous faire croire le contraire: l’eau c’est H2O, soit deux atomes d’hydrogène et un d’oxygène. La molécule peut se scinder en deux éléments gaz H2 et O2 grâce à l’électrolyse, méthode extrêmement gourmande en énergie électrique (électro-nucléaire chez nous), donc au rendement presque aberrant.
Deuxième méthode, la plus croustillante, la rupture d’une grande chaîne carbonée riche en élément hydrogène, pour en extraire ce fameux H2. c’est-à-dire prendre une grande molécule de carbone, oxygène, hydrogène (plus les quelques autres éléments fixés) et la « craker » en rejetant dans l’atmosphère des tonnes de CO2 pour quelques H2 récupérés: bravo pour le bilan énergétique et surtout polluant des futures voitures aux piles à hydrogène…
Le bilan énergétique n’est que rarement, jamais?, pris en compte lors de la présentation d’un produit manufacturé. Ne vaut-il pas mieux une voiture un peu plus polluante au pot d’échappement, mais beaucoup moins de à sa fabrication à son recyclage?
Les panneaux solaires en sont l’exemple typique, même si l’on peut les défendre pour des utilisations extrêmes (régions sans électricité, bornes de sécurité…) : leur investissement pour un particulier est rentabilisé, financièrement, au bout d’une dizaine d’année, quand il faut le changer pour vétusté avancée.
Le bilan énergétique de sa fabrication est encore plus catastrophique : l’énergie nécessaire pour sa fabrication est au moins égale à celle économisée pendant ces dix années de fonctionnement: quelle ironie.
À QUI PROFITE LE CRIME?
Étonnant cette nouvelle croyance, basée sur les mensonges, élaguant le bon sens, la vérité, la libre pensée, l’esprit critique…
L’écologie est une chose trop sérieuse pour la laisser gérer par les écolos !
L’humanité n’a encore réussi à se libérer du joug des religions, que les laïcs bobos se raccrochent au catastrophisme de ce nouvel ordre qu’est « l’écologie », pire: le développement durable.
Un de nos plus éminents spécialistes du sujet, créateur de méthodologies d’éducation à l’environnement, remet en cause le bien fondé d’un tel état d’esprit en construction.
Bétonné de plus de dix ans de réflexion et travail acharné sur le sujet environnement, Hervé Pallone, créateur de Chouette Planète et de Mouette Trieuse référencées par les Nations Unies, les pouvoirs publics français (ministères de l’environnement, de l’Éducation nationale…), la Mairie de Paris…, remet particulièrement en cause le précepte « développement durable », qui reste indéfinissable: faites en l’expérience en vous interrogeant sur sa déclinaison probable, possible, et questionnez innocemment votre entourage.
Les premières récupérations du concept sont éminemment politiques: après la fracture sociale en 1995, l’insécurité en 2002, les récentes présidentielles de 2007 se réoxygènent à coup de développement durable.
Les candidats apparaissent donc comme nos sauveurs: SMIC à 1500 €, sauvetage de la planète du développement incontrôlé, emprisonnement de la « racaille », et touti quanti.
À grand renfort d’annonces catastrophismiques, les écolos, relayés par des politiques en recherche de crédibilité électorale, nous annoncent le chaos, la fin du monde (celui-la même accusé de surconsommation incontrôlée) d’ici quelques décennies.
Tous se revendiquent alors de merveilleux programmes écologiques, boustés par le petit Nicolas Hulot (vous savez, ce présentateur d’émission sur la nature, tournées à coups d’hélicoptères et de 4×4, ex chroniqueur radiophonique sur France Inter – dans les années 70-80 – de « la poignée dans le coin », émission sur la motocyclette, et un des premiers participants au premiers rallyes Paris-Dakar), sur le concept, fortement défendable, de « comment continuer à se développer tout en ne laissant pas une nature épuisée, ravagée, exsangue à nos enfants ? »
L’expression « développement durable » laissant pantoise moult citoyen – dont des spécialistes de la sémantique – des penseurs tel Hervé Pallone se sont attelés à comprendre pourquoi utiliser celle-ci si elle ne veut rien dire!
D’une mauvaise traduction
Cette expression est née d’une mauvaise traduction du rapport de Mme Brundtland, ministre de l’écologie Norvégienne, en 1987, « Notre avenir à tous ». Il était question de « sustainable development », c’est-à-dire développement soutenable : le développement soutenable répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Le mot « soutenable » fut ici usité par opposition à insoutenable: « notre développement doit être soutenu et doit rester soutenable car le risque est grand qu’il devienne insoutenable.
Dérive insoutenable et sémantique, récupérée à toutes les sauces surtout les plus indigestes: le gouvernement ne vient-il pas de remplacer le Codevi par le « livret de développement durable » !
Certains, dont M. Pallone, propose une évolution crédible de cette sémantique pour d’autant mieux intégrer la notion environnementaliste comme composante de l’activité humaine, industrielle ou autre.
Le but à atteindre est un développement responsable prenant en compte les trois aspects – économique-social-écologique – sans en être esclave. « On doit continuer à produire des richesses, mais de manière raisonnée, raisonnable », précise ce dernier, estimant que le développement ne sera responsable que s’il est anticipé: « le pouvoir politique à une grande responsabilité dans ce domaine. C’est à lui de faire preuve de prospective, d’anticipation, de faire des arbitrages, des choix ».
Dans le bon sens
M. Pallone propose, avec audace, de faire évoluer les prérogatives du Conseil économique et social, qui aujourd’hui encore examine et suggère les adaptations économiques ou sociales rendues nécessaires, entre autres, par les techniques nouvelles, en Conseil économique, social et environnemental. « Non dépendant du pouvoir politique, il regrouperait des experts compétents, il pourrait réfléchir, consulter, analyser, proposer… »
Le meilleur sens reposerait sur des termes à la signification claire, basé sur le triptyque du « développement durable » : économie, social, écologie.
Politiques, industriels de l’environnement et écolo-bobos
En 2006, l’ONU-UNESCO organisa pour un petit comité d’experts une conférence sur les enjeux de l’environnement. Les invités, pour la plupart, étaient des représentants de la politique, nationale et internationale, et de l’industrie de l’environnement (recyclage, ramassage des ordures, dépollution de l’eau potable, traitement des eaux usées…).
Intéressant la propagande au sujet de l’eau, aussi. Depuis quelques années, la communication à ce sujet, relayée par les politiques, les médias (journaux, radio, télévision…) et entretenues par les professionnels de « la sauvegarde de l’environnement », soit des gros industriels, à but très lucratifs.
Le discours officiel: citoyens (payeurs) économiser l’eau potable, cette richesse rarissime, prenez des douches plus que des bains, etc, etc, etc.
D’abord, si je veux gâcher de l’eau et ne prendre que des bains, indépendamment d’une certaine provocation, cela reste mon problème: après tout je la paye cette aqua-simplex.
De plus, les particuliers représentent environ 20 % de la consommation d’eau en France ! Les 80 % consommés, à des tarifs préférentiels, restants le sont par l’industrie et l’agriculture.
On demande aux particuliers d’économiser et de payer cher la dépollution d’une eau qu’une majorité de gros consommateurs polluent à outrance.
La réfection récente de l’usine de traitement de l’eau potable de l’agglomération d’Angers a coûté la bagatelle de 60 millions d’euro aux contribuables, en un seul mot, dont 45 millions sont destinés à la dépollution par les pesticides et autres engrais…
Quant à la petite réunion sus-nommée, elle semblaît être en fait un « conseil d’administration » pour que chacun se partage le futur, et actuel, gros gâteau de l’environnement, politique et commercial.
D’ailleurs, lors de son premier discours au soir de son élection présidentielle, dimanche 6 mai, Nicolas Sarcozy a réaffirmé notre amitié en vers les U.S.A., mais qu’elle n’engendrait pas systématiquement notre vassalité et que nous nous permettrions d’émettre notre désaccord sur leur gestion de l’environnement.
Dans la série des fausses mauvaises idées, ou des vrais mauvaises dont nous faisons les frais, des écolo-bobos: la réintroduction de l’ours dans les Pyrennées.
Ce dernier a totalement et inexorablement disparu au début du XX° siècle, tant dans la nature qu’en captivité (zoo, cirques…).
L’immigration choisie d’ours tchèque est un choix d’écologistes politiques, loin des exigences scientifiques des quelques zoologues à qui, à l’époque, les pouvoirs publics n’ont surtout pas demandé l’avis, voir les ont bâillonnés.
Les ours réintroduits se rapprochent, génétiquement, de feu l’ours des Pyrénées, à quelques différences près et de tailles:
tout d’abord, et pour tenter de tordre le cou aux idées reçues, être « proche génétiquement » d’une autre espèce n’engendre pas forcément un cousinage aisé. L’humain et certains grands singes ont près de 99% de gènes communs, soit à, peine plus de 1% de différences: et quelles différences. Qu’en déduire pour les teddy-bears?
Secondement, l’ours des Pyrénées était essentiellement et fondamentalement végétarien et apeuré des hommes.
L’ours tchèque est essentiellement carnivore et très habitué à l’humain: nounours se serre dans le supermarché à mouton et méprise la présence humaine.
Attention, dangers ! ! !
En ce joli mois de mai 2007, un des plus célèbres politiques écologiste, maire de Bègle et ex-journaliste, fut tonitruant et fort crédible quand il déclara qu’il est aberrant de manger des kiwis d’Australie car son transport par bateau nécessite la consommation de 3 tonnes de fuel: par kiwi, au kilogramme??? Personne ne sait et ne le saura jamais puisque le cuistre ne le sait lui pas.
Comment ces professionnels de la communication peuvent croire en la profonde bêtise du peuple électoral au point de déclarer de telles inepties.
Bien leur en coûte, puisque je côtoie des citoyens convaincus d’écologie qui colporte ces fausses vérités, en toute bonne fois.
Le bon sens devrait pourtant leur titiller les neurones: comment imaginer, comptablement parlant, qu’un kiwi, ou son kilogramme, puisse coûter ne serai-ce que les 3 tonnes de fuel à cargo, soit entre 0,50 et 1 euro (en négligeant les coûts d’amortissement du bateau, son entretien, les salaires miséreux des marins, les droits de ports, de douanes…) pour retrouver ses mêmes kiwis australiens ou néo-zélandais à moins de 2 euros sur les étales des supermarchés?
Je me répète, mais l’écologie et l’avenir de notre environnement sont bien trop sérieuses pour le confier au premiers gugusses politico-journalistiques passant.
Est-ce déjà trop tard?
Développement durable d’inepties par le gouvernement !
Le gouvernement, par l’intermédiaire du Ministère de l’Éducation, investit enfin dans le développement durable à l’école avec son pote Arthus-Bertrand offrant ses droits sur une collection de clichés pas au top de ce qu’il nous avait habitués.
Début janvier 2006, notre ministre de l’Éducation Nationale a envoyé une superbe « plaquette » de vœux, avec photographies de Yann Arthus-Bertrand.
Ce dernier, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et du ministère de l’Écologie et du développement durable, propose et réalise, à grand renfort de bénévolat supposons-nous ?, l’opération « Le développement durable, pourquoi ? », qui « consiste à envoyer 22 affiches dans chaque établissements scolaires de France », soit sur 50 000 établissements, de l’écoles élémentaire au lycée, environ 1,1 millions affiches imprimées, livrées, peut-être exposées !
Mais l’opération ne se soumet pas uniquement à cette ineptie très durable, puisque « les professeurs trouveront sur le site de l’Éducation nationale 21 fiches pédagogiques, afin d’aborder avec les élèves des thématiques telles que le respect de l’autre, la biodiversité, la pollution, les énergies renouvelables ou encore la surexploitation des ressources de la planète » !
Voilà donc la réponse de notre gouvernement, intelligemment à droite, à un problème universel ou la pédagogie semblait être la seule réponse pourtant véritablement durable.
Cette opération, certainement fort lucrative engraissant des apparatchiks pourtant déjà fort bien pourvus, ne fait pas dans la frappe chirurgicale.
L’artiste a cédé ses droits sur des images dont les amoureux de l’art photographique s’entendent pour affirmer que ce ne sont pas les plus beaux clichés de Bertrand.
De mauvaises langues oseraient prétendre que l’imprimeur n’a pas fait les ristournes habituelles sur ce genre de gros contrat ?… Gutenberg doit se retourner dans sa tombe!
L’éducation à l’environnement ne se bornerait donc à n’être que visuelle en 2006, quelle négation de la pédagogie, mais quel encensement de la démagogie.
Si la citoyenneté écologique doit passer par de superbes affiches sur le monde, prises le plus souvent d’hélicoptère, un engin à énergie fossile qui pollue à l’heure comme une armée de 4×4 antédiluviens et fumant plus qu’une escouade de sapeurs pompiers.
L’initiative, si elle aurait pu paraître heureuse dans le fond, enfin dans les fonds, ne l’est évidemment pas dans la forme : j’imagine nos bambins et ados plantés, admiratifs, devant les belles et grandes et onéreuses affiches de l’écologiste reconnu par nos sinistres ministres, s’imprégnant du message le plus évident : c’est beau, ça ne sert pas à grand chose, tu restes plus de trente par classe, l’environnement n’a rien gagné suite à cette fumisterie… qui s’est enrichi, puisque l’écologie intelligente s’en appauvrit encore un peu plus…
De toute façon, vu l’espérance de vie de tels supports (tous nos bambins ne sont pas toujours très respectueux de ce qu’affichent leurs responsables pédagogiques sur les murs de leurs établissements scolaires), j’ai eu la chance de contempler les dites affiches sur le mur du couloir du proviseur, loin de la horde de sauvageons prêts à gribouiller des moustaches aux pékins shooté sur les belles affiches !
Un professeur de S.V.T., bref de bio, en collège, donc à priori sensible à l’écologie, au développement durable (même si la nature nous a prouvé qu’elle l’ignore !), en tous les cas à la protection intelligente de notre environnement, semble être l’expression de l’ensemble de ces collègues du professorat pour affirmer, non sans ironie, que ses élèves pourront peut-être se sensibiliser au « beau » grâce aux photographies de Yann (oui, passer le cap d’un certains nombre de ligne sur un sujet, nous nous appelons par nos prénoms, mais en aucun nous nous rabaisserons à nous tutoyer, la sodomie ayant déjà commencé largement à être consommée sur le sujet qui nous préoccupe).
Un maire ex-vert, socialiste d’aujourd’hui, toujours écologiste avec certitudes et actions significatives, conseiller générale du Maine-et-Loire, semblerait être plus dubitatif quant à l’utilité éducative de cette démarche onéreuse, « d’autant plus que nous avons un mal fou à obtenir des financements avec l’ADEME pour monter des projets de sensibilisation et d’éducation », précise-t-il.
Un autre Conseiller général, de gauche, fier de ses actions sur l’écologie et l’environnement (même celles des autres qu’il reprend à son compte sans scrupule), se vante de pouvoir travailler avec ses affiches et les fiches attenantes (qu’il n’a pas encore été voir sur le net, dixit l’intéressé) avec un monde professoral évidemment prêt à sacrifier des heures de cours, au détriment de programmes déjà difficile à boucler. Pour mémoire, l’éducation nationale programme sur 35 semaines de cours, mais n’en laisse que 33. Dites !
De plus les fiches, téléchargeables sur le net, seraient optionnelles dans le cadre des enseignements prodigués par les professeurs, malgré une directive et un décret intégrant l’écologie et la protection de l’environnement au sein des programmes de l’Éducation nationale, mais sans en donner les moyens aux profs : pas de budgets, pas de temps dégagé, pas d’outil digne de ce nom.
Et pourtant l’outil existe, il est référencé auprès des nombreux ministères concernés (Éducation nationale, les finances, l’environnement, Matignon…), et ce depuis de nombreuses années, mais semble croupir au fond des tiroirs, caves et autres oubliettes de politiques tordues.
Cela n’a pas empêché quelques « assistants » ministériels zélés et d’une grande probité de s’inspirer avec ferveur du travail des autres pour pondre les fameuses, fumeuses, 21 fiches associées à l’opération Arthus !
L’ADEME, contactée sur ce sujet qui lui sied pourtant à merveille, botte en touche comme un seul homme. Les instances locales, après m’avoir baladé de bureau en bureau avec et pour chacun des responsables (communication, éducation…), ont finit par me jeter courageusement vers les bureaux des grands chefs, donc parisiens.
Mêmes aventures avec l’ADEME polit-buro. Balancé de bureaux en services, de responsables en «ça ne dépends pas de mes services, voyez Untel au service Schmilblick vert », ce dernier me balançant vers Duchemol, au service des relations transversales et occultes. Bref, la seule communication de l’ADEME à ce sujet, c’est un envoi d’un courriel sur ma boite justifiant, avec de spécieux arguments, du passage à l’heure d’été !
Un haut fonctionnaire d’un des ministères concernés (en un seul mot, et pourtant), m’a exprimé son dégoût de cette opération marketing pro-gouvernementale, « où ce sont encore les plus gras qui vont s’engraisser un peu plus… »
Le développement durable, expression déjà légère de sens et de fondement, se bornerait-il donc à n’être que du showbiz : quel développement non durable.
Pourtant nous avons la grande chance d’avoir un ambassadeur des plus prestigieux, le V.R.P. winner de l’écologie in the world, le prince médiatique sur tous les fronts nationaux et internationaux de l’écologie et de la démocratie caricaturale: l’ex Président de notre république bananière Chirac.
Tient, ça me fatigue tout çà !
ET POURTANT ?
Et pourtant, la bien pensance – la pensée unique? – environnementale commence à prendre du plomb dans l’aile. Pour preuve les quelques découvertes assénées par des scientifiques de renoms, systématiquement contrés par des Bac moins 12 qui savent mieux que les autres!, dont certains militants actifs auprès d’associations environnementales, donc ne pouvant pas être accusés de parti pris écolo-bobo.
Mars, la planète, pas le mois ni le Dieu ni la friandise, doit être couverte de 4×4 et autres activités énergivores et polluantes, puisque son atmosphère s’est réchauffée de plus d’un demi degré ces trois décennies passées : fallait pas lui envoyer des sondes à moteur V8 essence!
Résumés et références :
« Le réchauffement climatique affecterait la planète Mars
(25/03/2007 par Toviraaj A.)
La planète rouge subit le même sort que la Terre. Et provoque l'émoi au sein de la communauté scientifique internationale.
Dès 1997, les données communiquées par la mission Mars Global Surveyor, un programme de la NASA à partir de la planète rouge, créèrent une vague de stupéfaction parmi les chercheurs. Ces derniers notent en effet qu’un processus de réchauffement climatique assez rapide affecte Mars.
Après diverses études interprétatives, 2 conclusions sont publiées en 2001. A l’époque, très peu de données sont à disposition des scientifiques et une étude ancrée dans la durée ne pouvait se faire.
Les informations récentes et actualisées montrent que ce phénomène de réchauffement a perduré et, plus intéressant (inquiétant '), s’est accéléré. Les glaces polaires de Mars fondent à une vitesse préoccupante. Les opinions explicatives – et divergentes – n’ont pas tardé à se manifester dans la clique des scientifiques.
Habibullo Abdussamatov, par exemple, directeur de l’Observatoire Astronomique de St. Petersburg Pulkovo en Russie, affirme que le réchauffement simultané de la Terre et de Mars n’est pas une coïncidence. Selon lui, ce double phénomène peut être expliqué par des changements au niveau du rayonnement solaire.
Le magazine et l’institution National Geographic a aussi publié une étude sur ledit phénomène, et semble aller dans le sens de Habibullo Abdussamatov. De son côté, Colin Wilson, un autre scientifique, pense que ce sont des changements dans l’orbite martienne qui ont provoqué ce réchauffement à grande échelle.
Les opinions et la polémique allant crescendo, diverses voix commencent à s’élever. Ainsi, le Professeur Eigil Friis-Christensen du Centre Spatial Danois, appuie la théorie de Habibullo Abdussamatov. L’objet et les résultats de ses recherches sont actuellement diffusés dans une série de documentaires sur Channel 4 au Royaume-Uni.
Enfin, pour le climatologue Henrik Svensmark, rien de tout cela n’est bien nouveau. Dans son dernier ouvrage, il explique les conclusions des travaux menés par son équipe. Conclusions qui mettent en relation l’activité solaire et la diminution des formations nuageuses sur Terre. Moins de nuages équivalent à moins de couverture, à plus d’exposition et à une planète plus « chaude ». »
Mais aussi : (extraits)
« Mars : son atmosphère se réchauffe aussi !
Par Jean Etienne, Futura-Sciences
Le Pr Lauri Fenton, du Centre de recherche Ames de la Nasa, est formel : la planète Mars, ou plutôt son atmosphère est aussi en pleine phase de réchauffement climatique, pour des causes assez proches de celles que l'on subit actuellement sur Terre… »
Et encore : (extraits)
« L'Europe menacée de refroidissement par le réchauffement climatique
MILAN (AP) – Il risque de faire de plus en plus froid en Europe occidentale dans les décennies à venir à cause du réchauffement climatique, la fonte des glaces dans l'Arctique refroidissant actuellement l'océan Atlantique dont la chaleur exerce une influence importante sur le climat tempéré de l'Europe, ont annoncé des experts lors d'une conférence des Nations unies sur le réchauffement de la planète à Milan.
[Lire: Vers un refroidissement de l'Europe ?, La Recherche n°295 février 1997.]
Si les glaces du Groenland et de l'Arctique continuent à fondre à leur rythme actuel, les températures de l'Europe baisseront fortement après cinq décennies – ou plus – de hausse. Ce retournement pourrait entraîner des problèmes pour les régions qui, d'ici là, se seront adaptées à des conditions plus tropicales, ont précisé ces scientifiques et ces écologistes.
Selon M. Bamber, des flux croissants d'eau venus de l'Arctique pourraient déclencher un ralentissement ou une dérivation du Gulf Stream, le courant qui amène de l'eau chaude du Golfe du Mexique vers l'Atlantique Nord, réchauffant ainsi les eaux et le climat de l'Europe occidentale.
Malgré ce pronostic sinistre, Bill Hare, directeur de Greenpeace International chargé des problèmes de climat, a mentionné les efforts européens visant à réduire les émissions de gaz contribuant à l'effet de serre, ainsi que les progrès importants concernant l'application de politiques et de technologies susceptibles de ralentir le changement climatique.
« Le problème le plus dur et le plus fondamental à surmonter actuellement, c'est les Etats-Unis », a souligné Bill Hare. « Et tant que les Etats-Unis n'auront pas bougé, les autres n'avanceront pas vite. »
Et enfin : (extraits)
Tiré de « Le Figaro, 20 février 2003 »
« Un spécialiste dénonce le discours catastrophiste sur l'évolution du climat
Yves Lenoir : « Je m'étonne que la perspective d'un réchauffement soulève tant de crainte » Chercheur à l'École nationale supérieure des mines de Paris, Yves Lenoir, qui milite dans une association écologiste, Bulle bleue, dénonce le catastrophisme du lobby climatique et son argumentaire simpliste qui lie le réchauffement global au seul accroissement des gaz à effet de serre. Il répond à nos questions.
– Le Figaro. _ Dans votre livre Climat de panique (1), vous traitez le Giec de «machinerie climatocratique», pourquoi une critique aussi sévère ?
_Yves Lenoir. _ Parce que cette institution, créée sous l'égide de l'ONU en 1988, fonctionne comme une technocratie au sens classique du terme. C'est-à-dire qu'elle génère sa propre légitimité, invente un discours qui lui donne raison et qui, s'il n'a pas force de loi, a au moins valeur de paradigme. Le tout sans aucun contrôle démocratique. D'un point de vue opérationnel, on s'aperçoit que le Giec, comme la plupart des institutions onusiennes, bâtit des projets scientifiques à long terme destinés d'abord à lever des fonds. Une fois que la machine est lancée, elle tourne toute seule et les financements arrivent de façon quasi automatique. Il faut bien avoir ce fonctionnement à l'esprit quand on se penche sur la question climatique et le discours catastrophiste qui l'accompagne. Cette stratégie visant à dramatiser les enjeux avait été définie dès le début des années 80. Au nom du principe de précaution, elle prônait des mesures propres à limiter l'augmentation de l'effet de serre, alors même que les simulations réalisées à cette époque étaient entachées de graves incertitudes. La presse s'en est aussitôt saisie et, depuis, le catalogue des catastrophes annoncées, que l'on ressasse à l'opinion de manière itérative, n'a pas changé : sécheresses drastiques, montée des eaux, disparition des glaciers, recrudescence des tempêtes…
– Pourtant il est un fait que depuis 200 ans, l'augmentation du CO2 (gaz carbonique) s'accompagne d'une hausse générale des températures…
_C'est faux. Le réchauffement a commencé à se manifester dès le début du XVIIIe siècle, juste après le petit âge glaciaire qui a durement éprouvé la fin du règne de Louis XIV. A partir de cette époque, on constate notamment que la fonte des glaces sur les rivières finlandaises démarre de plus en plus tôt au printemps. Les glaciers alpins commencent eux aussi à reculer, pour ne citer que ces deux exemples. Or l'essentiel des rejets de CO2 et de gaz à effet de serre, liés aux activités humaines (industries, transports…) s'est produit au cours du XXe siècle, soit pratiquement deux cents ans après. Mieux, lorsque l'on étudie le climat du passé, grâce aux carottages effectués dans les glaces de l'Antarctique et du Groenland, on constate certaines déconnexions entre la courbe du CO2 atmosphérique et celle de la température. Sur certaines périodes parfois assez longues, à l'échelle de plusieurs siècles ou de plusieurs millénaires, il arrive même que la variation ait lieu en sens contraire, avec une hausse de CO2 accompagnée d'un… refroidissement. A d'autres moments, la température augmente très fortement alors que le gaz carbonique reste stable. Il arrive aussi, comme cela s'est passé il y a 15 000 ans, à la fin de la dernière glaciation, que le réchauffement précède une augmentation de la concentration en CO2 et non l'inverse comme le veut la théorie officielle. Tout simplement parce que la hausse des températures a réactivé la circulation océanique, ce qui a entraîné la libération de volumes importants de CO2 jusqu'alors piégés dans les eaux profondes.
– Au fond, la prédiction du climat à long terme n'est-elle pas une gageure?
_Vouloir simuler le climat n'est pas critiquable, c'est même légitime. En revanche, ce qui est contestable, c'est l'interprétation des résultats obtenus avec les modèles actuels. Le Giec dit qu'il faut s'attendre au pire, que la catastrophe est quasiment inéluctable. Cependant quand on regarde de près, les comparaisons entre modèles montrent que pour un même scénario, les prédictions divergent d'un modèle à l'autre (les modèles sont réglés a priori pour représenter à peu près correctement le climat actuel). C'est le cas, par exemple, de la pluviométrie ou encore de la température dans les hautes latitudes dont les prédictions à un siècle varient jusqu'à 8 °C d'un modèle à l'autre. Cela prouve que la science qui est à la base de ces prédictions n'est pas établie.
– Quels sont les facteurs qu'il faudrait mieux prendre en compte ?
_Les incertitudes actuelles reposent principalement sur le cycle de l'eau. Sa complexité est telle qu'il est extrêmement difficile de le modéliser. Songez que pour une région donnée du globe, la teneur en eau de la colonne d'air située au-dessus, entre le sol et la stratosphère, est extrêmement fluctuante. Elle peut varier dans des proportions considérables en seulement une journée. En rendre compte de façon dynamique, dans des équations mathématiques, relève de la mission impossible. En comparaison les gaz à effet de serre comme le CO2 ou le méthane sont beaucoup plus faciles à modéliser. Mais tant qu'on ne parviendra pas à simuler correctement le cycle de l'eau, qui représente, à lui seul, le tiers des échanges de chaleur à l'échelle planétaire, on sera incapable de prédire de manière satisfaisante les évolutions du climat à long terme. Autre source d'erreur : les climatologues refusent de tenir compte de l'évaporation artificielle liée à l'action directe de l'homme sur le cycle de l'eau, en particulier par le biais de l'irrigation. Or les volumes d'eau ainsi mobilisés sont considérables et leur impact sur la pluviométrie est au moins équivalent à celui causé par la hausse de l'effet de serre. Notons au passage que la surexploitation des nappes phréatiques souterraines dans de nombreuses régions du globe contribue, à elle seule, à élever le niveau de la mer d'au moins un millimètre par an, indépendamment de tout réchauffement climatique. Enfin le Giec refuse de prendre en compte les fluctuations de l'activité solaire, dont les variations parfois brutales, ont vraisemblablement une action indirecte sur l'évolution du climat terrestre.
– Finalement vous donnez raison aux États-Unis lorsqu'ils refusent de ratifier le protocole de Kyoto sur la limitation des rejets de CO2…
_Au-delà de l'imperfection des modèles climatiques actuels, je suis d'accord pour dire qu'on ne peut pas accroître indéfiniment la concentration de CO2 et des autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère. On ne peut pas faire n'importe quoi avec le vaisseau spatial Terre. Reste à s'entendre sur la méthode. Sur ce point, deux conceptions s'affrontent : d'un côté celle des Européens qui prônent le «partage de la poubelle», autrement dit une restriction des émissions de CO2 avec des quotas par pays, de l'autre l'Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada) et le Japon qui misent sur les progrès technologiques à venir. Ces pays pensent, à mon avis à juste titre, que l'on peut résoudre le problème en piégeant le CO2. Les Norvégiens ont prouvé que les techniques de stockage artificiel de gaz carbonique liquide dans des nappes phréatiques profondes sont au point et bon marché. En outre, le potentiel de stockage à l'échelle mondiale est gigantesque. Même si c'est politiquement incorrect de le dire, il ne faut pas se voiler la face: les Chinois et les Indiens s'équipent, comme les Occidentaux, de voitures et de climatiseurs. A moins de le leur interdire _ mais au nom de quoi ? _ tout programme de réduction des émissions de CO2 me semble voué à l'échec.
– Pourquoi n'êtes-vous pas d'accord avec la vision catastrophiste du Giec?
_Parce que les périodes de réchauffement ont toujours correspondu à des âges d'or pour l'humanité. Ce fut le cas il y a 8 000 ans, au Néolithique, avec l'invention de l'agriculture et plus tard au Moyen Age entre le Xe et le XIIIe siècle. A l'inverse les périodes de refroidissement ont toujours été synonymes de baisse de récoltes et donc de famines, de conflits voire d'épidémies qui ont provoqué de véritables hécatombes. Le XIVe est siècle a été, pour toutes ces raisons, l'un des épisodes les plus noirs de l'histoire de l'Europe. Du coup, je m'étonne que la perspective d'un éventuel réchauffement soulève tant de craintes et de préventions…
(1) Climat de panique. Yves Lenoir, éd., 2001, 18,90 €. Propos recueillis par Marc Mennessier
Lire: "Le C02 n'agit pas seul",
Science & Vie hors série "ENERGIE les défis à venir" n°214, mars 2001.
Dans la même veine, paru dans la presse mensuelle spécialisé, extraits d’un article signée de Anne Lefèvre :
« … les autres gaz polluants pourraient avoir un impact comparable…
… les combustibles fossiles, outre le CO2, émettent des aérosols dont les effets contrecarrent ceux du CO2…
… Reste qu’une équipe s’est interrogé sur la valeur des liens entre le CO2 et le climat. Ses travaux parues en 2000 dans Nature, s’appuient sur l’analyse du rapport isotopique 18O/16O de coquilles de brachiopodes sur 544 millions d’années. La calcification étant largement influencée par la température, ils ont pu reconstituer les climats.
Problème : leurs résultats ne coïncident pas avec ceux fondés sur les taux de CO2 du passé. Trois solutions possibles : soit il y a erreur sur ces taux historiques, soit les modèles climatiques sont à revoir, soit encore l’importance du CO2 n’est pas celle que l’on croit… »