Encore et toujours du sexisme au boulot ?

Que du vécu et il faut que cela se sache.

La crise économique ayant "bon dos", surtout sur le dos des demandeurs d’emploi, et disons-le franchement, en particulier sur le dos des demandeuses d’emploi, semble-t-il !

Il y en a encore et de plus en plus qui savent en profiter.

Nous faudra-t-il, à court terme, pour pouvoir travailler, également nous "prostituer" ?

Lisez plutôt ce qui suit : à méditer…

Lundi 12 février 2012, Pascale, 42 ans, divorcée avec une fille de 12 ans, en recherche d’emploi suite à un licenciement (elle était serveuse dans un restaurant ayant fermé ses portes), se rend à un entretien d’embauche.

Ayant une expérience dans la vente, Pôle Emploi la convoque pour un entretien d’embauche afin d’être vendeuse dans un magasin proposant des bijoux fantaisie et divers accessoires de mode.

Après quelques mois sans emploi, maintes candidatures spontanées n’ayant rien donné, Pascale se rend donc à l’entretien en reprenant un peu espoir même en sachant que son salaire sera revu à la baisse.

Reçue par le Directeur de 3 boutiques sur sa ville, l’entretien de Pascale se passe plutôt bien : le seul hic étant que sa fille est encore trop jeune pour rester seule à la maison et que Pascale en tant que vendeuse est censée travailler le samedi. Sa fille étant chez son papa un samedi sur deux, Pascale propose donc en toute bonne foie l’arrangement suivant à Monsieur le Directeur en expliquant cette situation :

Me serait-il possible, compte tenu de ma situation familiale, de ne pas travailler un samedi sur deux, et de récupérer mes heures dans le courant de la semaine ? Je suis par exemple prête à travailler une heure plus tard chaque matin ou chaque soir pour faire de la mise en rayons ou autre chose au magazin…

Et voici la réponse qu’elle reçut du Directeur, associée de la part de ce dernier d’un petit sourire genre "Joconde" : "mais pourquoi pas : on peut tout envisager si vous êtes gentille" !

Fort heureusement assise lorsqu’elle reçut moralement cette "claque" qui voulait bien dire ce qu’elle voulait dire… Pascale réussit à se lever dignement et, retenant à grand peine un autre genre de claque lui chatouillant l’intérieur de la main droite, trouva néanmoins la force de dire à Monsieur le Directeur :

"Je suis certes en recherche d’emploi mais peut-être pas à ce point-là… alors mieux vaut que vous sachiez qu’en cas de voyage d’affaires improvisé, même dans le cas extrême d’un crash sur une île déserte : les bonobos me passeraient dessus avant vous… je ne vous dis pas au revoir Monsieur".

Sur ce elle tourna dignement les talons et se retira du bureau, se surprenant à regarder la secrétaire sous un tout autre angle en partant.

Mardi matin, après avoir passé une nuit exécrable hantées de bonobos, Pascale se rendit à Pôle Emploi pour expliquer son cas.

Voici la réponse laconique qu’elle y reçut : "ma pauvre dame, vous n’êtes malheureusement pas la première ni la dernière à nous tenir informé de ce type d’expérience : nous avons ce genre de cas tous les jours ! Seulement voilà : pour que nous puissions empêcher ce type de personne de recruter en passant par nos services, il faudrait que vous soyez trois à déposer une plainte via la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi : ce que nous vous encourageons vivement à faire : mais jusqu’à ce jour, jamais personne ne l’a fait et croyez bien que nous de déplorons".

Ce n’est pas l’envie de le faire qui manque à Pascale aujourd’hui : mais plutôt le tas de paperasses administratives auxquel faire face dans telle situation, et ce juste pour que cet odieux personnage ne puisse plus recruter via Pôle Emploi… Mais surtout, surtout : Pascale a un homme dans sa vie, et elle se dit qu’en déposant une plainte, il se rendra compte via les rendez-vous supposés en plus des tonnes de papiers à remplir, du fâcheux incident qu’elle n’a même pas osé lui relater.

Oui, Pascale a gardé pour elle ce type d’humiliation, en sachant qu’elle a su retenir la paire de giffles qui la démangeait face à Monsieur le Directeur : un coup droit et un revers, rien que ça ! Mais qu’en serait-il advenu du "smatch" final de son homme via un bon coup de poing s’il avait été mis au courant de la situation ? Et là, pas besoin d’aller chercher bien loin le pauvre muffle qui lui, n’aurait sans doute pas hésité à porter plainte pour coups et blessures, sous prétexte qu’il y a vraiment des hommes qui sont "jaloux" pour RIEN !

Moralité ? Eh bien le sport, les filles, c’est bon pour TOUT, alors courage et entraînez-vous ! Allez-y sans compter du coup droit, du revers et du smatch… car si un jour vous allez en finale, vous pourrez après coup appeler sur les lieux la police et justifier de vos actes !

Pascale vient de s’inscrire à un cours de tennis (si si : pas d’excuse car cela se pratique "sous bulles" en toute saison). Inutile de vous dire que si la balle qui aura affaire à elle pouvait parler, elle vous direz qui elle est !