L’allocution du locataire temporaire – heureusement – de Matignon a été consternante une fois de trop. En résumé, confit vous êtes, confit vous resterez. Il est temps, braves gens, de se réveiller. Le cauchemar en cuisine – rien à voir avec la stupide émission – continue de frapper de plein fouet les restaurateurs, les cafetiers, les hôteliers, ainsi que tout le secteur touristique.
La conclusion, derrière l’enfumage médiatique et politique sur les risques du virus, est que vous allez devoir vous habituer au confinement. Mettez-vous bien ça dans la tête.
Ce confinement a été organisé en dépit du bon sens. Il aurait été plus efficace de laisser le secteur économique fonctionner normalement, d’obliger tous les habitants à porter un masque dans la rue et au travail, de tester massivement, et de soigner les positifs avec de l’hydroxychloroquine associée à de l’azithromycine que le Professeur Raoult de l’IHU de Marseille applique avec brio depuis le début de l’apparition du virus.
Le résultat est une économie coulée, plus de 30 000 morts, et la majorité de la population en état de choc.
Une bonne partie des décès aurait pu être évitée si les pouvoirs publics avaient pris le taureau par les cornes. À savoir appliquer des mesures d’urgence. Réquisition des cliniques et hôpitaux privés, des tests et des masques disponibles de suite en imposant une fabrication à haut régime, des appareils respiratoires en place et des hôpitaux publics en état de fonctionner normalement. Macron a déclaré « nous sommes en guerre ». Heureusement que non, car s’il avait fallu autant de temps pour fabriquer et avoir des fusils, on avait largement le temps de se faire envahir.
Le discours du premier ministre a ouvert la voie au déconfinement progressif. Après 8 semaines, chic, on va pouvoir aller se baigner. (1)
Zut, j’ai oublié le terme progressif. Très confus tout ça. Déjà, nous devrons conserver une distanciation sociale. Terminé les petits bisous. Terminé les wagons de la RATP bondés. On se demande comment vont faire les usagers en période de pointe. Les départements vont être classés en vert ou en rouge. Daltoniens s’abstenir…
Les écoles reprennent, mais pas les restaurants. 15 élèves dans une classe oui, mais 15 personnes dans une salle de restaurant, non.
Cerise sur le gâteau, les déplacements à plus de 100 km sont interdits. Pas de vacances cette année. Les plages seront désertes. Pour le bronzage et la vitamine D vous repasserez. Les parcs, les jardins, les musées, les cinémas, les salles de sports, fermés. Les cimetières ouverts, mais pas de cérémonie. Pas mieux que d’être enterré dans la fosse commune. Dans le trou et basta !
Les médias nous rabattent les oreilles avec les aides gouvernementales. Encore du pipeau. 1 500 € pour ceux qui peuvent y avoir droit. On croit rêver. Difficile de trouver plus déconnecté de la vie réelle que les énarques.
Pas grand monde ne s’inquiète de tout le secteur sinistré du tourisme, des loisirs, du commerce et des PME.
Peu de gens se doutent qu’un commerce, quel qu’il soit, est toujours plus ou moins sur le fil du rasoir. Loyer le plus souvent exorbitant, charges écrasantes, clientèle versatile, concurrence des hypers marchés et comptabilité de plus en plus contraignante.
L’année 2020 sera une non-année pour tous les acteurs du tourisme. Les autocaristes ne transporteront personne, les hôtels et campings seront déserts, les restaurants ne rempliront pas – distanciation oblige -, les organisateurs de certains festivals risquent de déposer le bilan, les compagnies d’aviation bientôt en faillite, des annulations à la pelle, des remboursements de crédits impossibles à honorer, et des contrats perdus. Conclusion : Le chômage en hausse constante et une économie à la ramasse. Quelle année ! Rillettes et mousseux…
Quant à la majorité des braves gens terrorisés par la menace invisible du virus, vont-ils consommer dans un futur proche ? Je ne parle pas d’aller à la mal bouffe de chez MacDo. Certains vont s’y précipiter. Personne ne peut savoir si la consommation va repartir, et les augures ne sont pas bons.
Il est temps de se réveiller et de dire non. Vraiment. Sinon de « confiné », nous allons tous passer au stade « parcheminé », style Ramsès II. Peut-être ferons-nous les joies d’archéologues dans mille ans…
Claude Janvier
(1) https://cutt.ly/cyfeexc »cutt.ly/cyfeexc