Premier constat : les appels à voter de l’UMP aux abstentionnistes n’ont pas été efficaces, les messages de l'Élysée n'ont pas provoqué de sursaut civique, un Français sur trois ne s'est pas déplacé, c'est manifeste à Paris, l'abstention choisie ne s’est pas laissée séduire par le chant des sirènes d’alarme du Pouvoir !
La gauche, soutenue localement par l’électorat centriste opposé à l'UMP, se retrouve en position dominante en nombre de voix, et dans les grandes villes –
Pour la droite, qui avait raflé la mise en 2001, ces municipales tournent de l'avertissement à la sanction. En « nationalisant » l'enjeu – « Je tiendrai naturellement compte de ce que le peuple aura exprimé » – Nicolas Sarkozy avait pris le risque de donner au résultat une signification nationale. Son discours de Toulon sur « l'immigration maîtrisée » n'a pas convaincu les déçus de droite et d'extrême droite. La sanction est suffisamment claire pour qu'elle ait des conséquences immédiates.
Tout le monde aura remarqué que le président relooké "présidentiel" expose moins sa vie privée. La communication présidentielle va être revue afin de mettre fin aux dissonances entre l'Élysée et le gouvernement. Il faudra assouplir les relations entre le Palais et le Parlement, faute de quoi les députés malmenés ou battus, chiraquiens et villepinistes en tête, risquent de se livrer à des règlements de comptes destructeurs. Enfin, l'UMP n'est plus le rouleau compresseur à gagner de mai 2007, ce qui pourrait valoir à certains de ses dirigeants, incapables de faire taire les dissidences, de se retrouver marginaliser ou exclus;
Conséquences, surtout, sur la capacité du pouvoir à respecter les engagements prise. Outre que son affaiblissement dans l'opinion rend ses intentions réformatrices risquées, la majorité présidentielle va être confrontée à des contre-pouvoirs locaux puissants, notamment en matière sociale sur le pouvoir d’achats ou d'application du service minimum « casse grève », et sur les réformes de l’enseignement pour ne citer que ces points d’actualité.
D’après un éditorial de Michel Urvoy, l’extrait qui suit résume les difficultés dans lesquelles le gouvernement remanié devra se débattre face à de puissants contre courant locaux et nationaux : « La gauche détenait déjà vingt Régions sur vingt-deux. Depuis hier soir, elle contrôle près de soixante départements sur cent un et une majorité de grandes villes. Les députés hésiteront à faire corps derrière des projets qui risqueraient de mettre les Français dans la rue. Et au Sénat, émanation des collectivités locales, dont un tiers des membres vont être renouvelés à l'automne, la droite commence à avoir des sueurs froides .Il faudra du temps, de la dextérité et surtout des résultats, plus que des effets d'image, pour recouvrer la confiance gâchée en dix mois. »
Monsieur Sarkozy avait annoncé qu’il procèderait de "légers ajustements" après les municipales au niveau du gouvernement et de sa communication.
Le but affiché par le Chef de d’Etat, relayé par ses ministres, reste le même: garder le cap en accélérant les réformes en 2008 avec la loi sur la modernisation de l'économie, les retraites, l'assurance-maladie ou les institutions.
En effet le Pouvoir s’obstine à ne voir dans sa défaite qu’un scrutin local, un simple rééquilibrage, qui ne remet pas en cause ses réformes et Monsieur Xavier Bertrand sur RTL hier à prétendu, en s’autorisant à parler au nom des Français » d’après son analyse personnelle, que les français par leur vote avait manifesté leur souhait de voir accélérer les réformes et souhaitaient très rapidement en voir des résultats concrets, tout en confirmant que le Gouvernement poursuivrait son cap politique « Nous continuons ce que les Français ont voulu » ….
Le soir du deuxième tour sur TF1 il avait eu l’audace de soutenir que les français pouvaient améliorer leur pouvoir d’achat de 80 euros par mois en faisant des heures supplémentaires et Monsieur Fabius est intervenu pour lui faire remarquer que l’octroi des heures supplémentaires aux salariés dépendait du Chef d’Entreprise.
Enfin qu’un Ministre puisse affirmer que 80 euros par mois améliorent le pouvoir d’achat est d’un ridicule absolu. Malheureusement le ridicule ne tue pas sur le plateau de TF1, mais il peut sérieusement discréditer Xavier Bertrand dans l’opinion publique.
A l’heure où j’écris ces lignes nous avons appris que Nicolas Sarkozy a commencé par aménager son staff élyséen en particulier son service de communication à commencer par la suppression du poste de porte-parole , Monsieur David Martinon, politiquement éliminé par les propres amis du chef de l’Etat lors de l’élection municipale à Neuilly, en fait les frais, il lui serait proposé un poste de consul aux Etats-Unis, mais aux dernières nouvelles le Ministère des Affaires Etrangères le verrait mieux à Los Angeles.
La parole officielle du chef de l’Etat sera assurée par Claude Guéant, actuel secrétaire général de l’Elysée, qui s’exprimera sur la politique intérieure, et Jean-David Levitte, patron de la cellule diplomatique, communiquera sur les questions internationales. Franck Louvrier, conseiller presse et communication, voit de fait ses fonctions confirmées, il assurera au assurera "au quotidien la responsabilité de la communication de la présidence". Il s'appuiera sur les services de presse, audiovisuel et internet. Sous l'autorité de François de La Brosse, la veille (ou la censure ?) de la Toile sera assurée par un nouveau venu, Nicolas Princen, normalien de 24 ans. Il aura pour mission de déjouer les fausses rumeurs sur la vie privée du chef de l’Etat.
Catherine Pégard, ex-journaliste au Point, apparaît confortée dans la nouvelle organisation du staff élyséen : elle prend la tête d’un «pôle politique» qui couvrira notamment les questions parlementaires. Elle sera assistée de Jérôme Peyrat, conseiller politique (d’autre par maintenu dans ses fonctions de Directeur Général de l’UMP) et d’Olivier Biancarelli, qui « hérite » du Parlement tout en continuant à s’occuper de l’outre-mer. Dominique Antoine et Eric Galandreau se partageront les fonctions de Georges-Marc Benhamou, qui quitte à sa demande ses fonctions de conseiller à la présidence en charge de la culture et de la communication pour prendre, d’après certaines sources bien informées, la direction de l'académie de France à Rome, dite Villa Médicis.
L’indispensable plume « gourou » du Président, Henri Guaino, et Emmanuelle Mignon, chef de cabinet, restent en poste.
Hier, après une concertation matinale avec ses collaborateurs, Nicolas Sarkozy a décidé que les nominations au gouvernement (quatre secrétariats d’Etat au maximum) seraient annoncées aujourd’hui Mardi par communiqué. Aucun membre du gouvernement (même parmi ceux qui ont été déculottés aux municipales) ne devrait être remercié.
Christian Estrosi (Outre-mer) qui a donné sa démission pour se consacrer à Nice où il a été élu dimanche serait donc le seul à ne plus faire partie de l’équipe gouvernementale.
En conclusion, pour le remaniement ministériel nous seront fixés ce jour Mardi 18 mars : il ne devrait pas être spectaculaire et ne sera annoncé que par un bref communiqué ! Comme si de rien n’était !
Le mépris manifeste du Chef de l’Etat et de ses ministres du message de désaveu formel de leur politiques et de leurs réformes, qui s’est exprimé fortement et clairement exprimé par les scrutins municipaux et cantonaux, et le mépris de l’opinion publique continu à s’amplifier de leur part, mais la balle n’est plus dans leur camp et qu’ils le veuillent ou non ils devront faire face aux mécontentements qui ne manqueront pas de se manifester par des mouvements sociaux, dont aujourd’hui même la grève des enseignants qui protestent contre la suppression prévue de quelques 11 000 poste d’ enseignants et des restrictions budgétaires inacceptables.
Monsieur Xavier DARCOS, Ministre de l’enseignement a été battu aux municipales à Périgueux, son programme scolaire a été vivement critiqué par Monsieur LANG et Monsieur Ferry, il persiste à ne pas en tenir compte, et pourtant son mépris de ses contradicteurs, de l’opinion publique et des électeurs lui a été fatal en bonne partie dans son échec cuisant.
Dans la majorité même, des voix s'élèvent pour réclamer des changements politiques, sur le fond et la forme. Pour ne citer rapidement que l’un d’entre eux :"Le gouvernement doit corriger le tir sur un certain nombre de points", a affirmé l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Sera-t-il entendu ? ….
Sacré Sarko !
Il est clair qu’il a fortement déplu à son électorat ces derniers mois… Rares sont les français capables de supporter qu’un chef d’état puisse avoir une vie « normale » et « publique »… Pour ma part, je me moque éperdument de sa vie privée. Seuls comptent les résultats. En 10 mois, jamais aucun gouvernement n’a pu obtenir des résultats, il faut encore attendre. L’erreur stratégique de Srkozy a été sa transparence. Le français moyen est faux-cul, il ne faut pas montrer (ce que l’on gagne, ce que l’on perd…), il faut être inodore et sans saveur : il va falloir que Srko s’y fasse !!!
réponse à garance
il a une vie privée certes, mais l’afficher pendant six mois consécutifs c’est de la provocation, enfin pour les résultats ne faites pas l’impasse ils sont là : le cadeau « paquet fiscal », et prétendre que faire des heures supplémentaires pour obtenir 80 euros par mois de pouvoir d’achat c’est un résultat lamentable à l’actif de ses réformes « casse sociale » dénoncées par ceux qui en sont victimes !
les français ne sont pas des faux culs comme vous l’affirmez, ils jugent sur pièces, il ne s’agit pas d’être inodore et sans saveur, il faut respecter la fonction à ce niveau, respecter les décisions du Conseil Constitutionnel, ne pas se substituer aux ministres pour aller dialoguer dans les ateliers en faisant sa propagande et se faire refuser une poignée de mains (centre Sncf), (visite à vesoul) , ne pas confondre une visite au Salon de l’agriculture en un bain de foule en insistant pour serrer les mains et ensuite entrer dans le jeu en traitant de con un visiteur qui refuse sa main, ne pas aller en étape se poser sur les quais des pêcheurs pour se faire traiter d’enculé, se tenir à sa place de Chef d’Etat c’est tout ce qu’il a à faire.
Pour un troisième tour social !
Le second tour de l’élection municipale, avec le passage à Gauche de nombreuses villes, confirme et amplifie les résultats du premier. C’est une sanction très nette de Sarkozy, de son Gouvernement, de ses Ministres-candidats et de l’UMP dans les villes. Les listes présentées ou soutenues par la LCR, présentes au second tour, maintiennent ou augmentent leur score : 15,7 % à Clermont-Ferrand, 8,77 % à Louviers, 9,21 % à Foix, 17,61 % à Saint-Nazaire (nos listes sont devant celles de l’UMP dans ces deux derniers cas…!). Le mécontentement populaire est profond. Les réformes antisociales sont rejetées. La légitimité du Gouvernement est largement entamée. François Fillon fait le sourd. Il ne veut tirer aucune leçon nationale de cette raclée. Il s’acharne. Il veut accélérer la « réforme » des retraites vers les 41 annuités. Il répond par le cynisme à la souffrance sociale. La situation est mure pour que le carton jaune envoyé par le vote vire au rouge au moyen de très grandes mobilisations. Toute la Gauche politique et sociale doit s’engager unie dans cette voie. Commençons dès mardi avec les lycées et collèges en grève et le 29 mars pour défendre les retraites.
Communiqué de la Ligue en date du 17 mars 2008.
Ce sont des nantis qui sont au pouvoir; comment peuvent-ils diriger le pays avec sagesse et noblesse d’âme ? N$ ne pense qu’au fric et au luxe ! réduction du budget de l’état réformes et augmentation de SON salaire …..reformes, reformes, réformes…
Pour un troisième tour social (bis) !
Nous n’avons strictement rien à attendre de ce Gouvernement au service du seul Capital. C’est pourquoi, les résultats de dimanche doivent uniquement servir de point de départ à un troisième tour social de grande ampleur. Seule la lutte paie !
Contrairement à ce qu’à déclaré Laurent Fabius, et, qu’il le veuille ou non, on devra tirer, de ces élections municipales et cantonales, qui sont des élections strictement locales, des conséquences nationales !
La Gauche a confirmé sa victoire lors de ces Municipales et Cantonales « 2008 » !
La mauvaise stratégie politique du MoDem, qui s’est allié, tantôt à Droite, tantôt à Gauche, y est pour beaucoup !
Mais, c’est la politique menée par le Président Sarkozy et son Gouvernement qui est responsable de cette déroute de la Majorité !
Tout ceci n’est pas une affaire liée au Grand Capital : le Grand soir, c’est fini !
Mais, il faudra bien que le Chef de l’Etat tire toutes les conséquences politiques de cette victoire de la Gauche !
La France est une vieille nation ou règne depuis toujours les divisions…
Bonjour a tous.Entièrement en accord avec toi Vautier.Pourquoi Dominique que chaque lois ne seraient pas soumises a l’attention du peuple?Avant que ces lois soient promulguées par des nantis;le peuple devraient pouvoir voter chaque mois afin de donner son opinion.Tant pis si cela nous mobilisent aux urnes tous les mois meme si cela demande de la rigueur.Ce serait plus démocratique,la voilà la vraie face de la démocratie.Il serait grand temps d’organiser une politique plus moderne que de se baser sur des vieux principes.Reste l’abstention des gens dégoutés du système politique dans son état actuelle,le chemin vers notre avenir que nous pourrions mieux tous détenir.Je dois aller cotiser, pas le temps de développer d’avantage mes petites pensées de petit prolétaire.Bye a vous tous.
@ reaction constat
reaction constat, pour répondre à votre question, je crois devoir vous rappeler certains principes de notre Constitution de la Vè République, qui supposent que toutes les lois ne soient pas soumises à référendum :
– Dans son Article 10, la Constitution du 4 octobre 1958 de la Ve République stipule : « le Président de la République promulgue les lois dans les 15 jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée. Il peut, avant l’expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée »(*).
– Dans son Article 11, la Constitution du 4 octobre 1958 de la Ve République stipule : « Le Président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux assemblées, publiées au Journal officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, comportant approbation d’un accord de Communauté ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions. Lorsque le référendum a conclu à l’adoption du projet, le Président de la République le promulgue dans le délai prévu à l’article précédent »(1).
Aussi, pour permettre au Peuple français d’être consulté par voie référendaire sur chaque Projet de Loi(2) ou sur chaque Proposition de loi(3), il faudrait réunir le Parlement (les députés et les sénateurs) en congrès,
– tout d’abord pour ratifier une modification qui permettrait l’introduction de ce texte, ce, par le biais d’une loi constitutionnelle,
– voter le texte présenté…
Une autre solution, puisqu’elle engage l’ensemble des Françaises et des Français, serait, selon l’Article 11 de notre Constitution(4), de leur demander, par voie référendaire s’ils veulent désormais voter les lois !
Mais, je ne crois pas que votre proposition puisse voir un jour le jour… Il est bien évident que les Français ne sont pas habitués à la démocratie référendaire, sauf pour des questions très graves…
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(1) « Les Pouvoirs publics », 6ème Edition, in Journal officiel de la République française, Paris, 1er septembre 1992).
(2) Généralement discuté en Conseil des Ministre avant d’être soumis à l’Assemblée Nationale, un Projet de Loi est un texte, qui émane d’un Ministre, d’un Ministre Délégué, d’un Secrétaire d’Etat, ou du Gouvernement.
(3) Une Proposition de Loi est un texte qui émane d’un député ou d’un sénateur.
(4) Voir Note 1.
1958,nous sommes en 2008,bref nous serons toujours dupés…
Merci Dominique pour ce rappel.
Quand au référendum,tels que ceux proposés au peuple,la ratification au traité de Maastrich,pour l’Europe c’était courru d’avance!
Celui a savoir le temps que doit sièger un Président 7 OU 5 ANS qu’est ce que cela change?
Ce genre de référendum ne m’ont jamais paru important.Nous faire croire que l’on avait besoin de l’opinion publique?
La cinquième république a su protéger le devenir des futurs accesseurs au trone de madame France.
Piètre pensées de ma petite personne sans doute pour vous,mais rien ne m’empechera en mon fort intèrieur que cela relève d’une modernité de la monarchie.Bonne soirée Dominique.Bye là le labeur m’attend.
@ reaction constat
Justement, reaction constat, je vous invite à lire mes articles :
– « Il est urgent de revenir, par voie référendaire, au septennat présidentiel »(1),
– « Le vote des Françaises et des Français doit être respecté »(2),
– « Quelles réformes pour nos Institutions ? »(3),
– « Majorité présidentielle : Quand ‘’Marianne’’ lance un appel citoyen »(4).
Ceci pour vous démontrer que ce régime de Quinquennat présidentiel est très dangereux, comme le démontre fort bien PONS dans son article…
De toutes les manières, tout référendum est important en soi, car, comme l’adoption du Quinquennat présidentiel ou comme le Référendum sur le Projet de Loi autorisant la création d’une Constitution pour l’Europe, il y a un changement notable dans la vie « politique » et « institutionnelle » du Peuple Français…
Bonne soirée à vous, reaction constat… Amicalement,
Dominique
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(1) http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=3147
(2) http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=7572
(3) http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=8150
(4) http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=12947
@ Dominique Dutilloy
On peut lire très exactement ceci dans une dépêche de l’AFP datée de ce mardi 18 mars à 15H15 : « François Fillon a exhorté mardi les députés UMP à tenir le cap de la réforme, (…..) en dressant le plan de travail pour les mois à venir (textes sur la modernisation de l’économie et la transposition de l’accord des partenaires sociaux sur le marché du travail, réforme de l’intéressement et de la participation, retraites). Il a également évoqué la santé, la prise en charge de la dépendance, la réforme de l’Etat, avec l’application du principe du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, la conditionnalité des allègements de charges aux entreprises, ainsi que l’avant-projet de réforme des institutions, qui fera l’objet d’une communication du chef du gouvernement en Conseil des ministres mercredi et sera transmis vendredi pour avis au Conseil d’Etat ». Conclusion : ce Gouvernement est bel et bien au service du Capital et seule une mobilisation sociale de grande ampleur pourra le stopper dans sa politique de régression sociale !
C’est ce qui va finir par arriver malheureusement, car on a affaire à des gens sectaires et bornés qui ne veulent pas traiter les vraies injustices :
« LYON – Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibaut, a appelé mardi le gouvernement à faire toute la lumière sur l’affaire des fonds suspects de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), à l’occasion du 38e congrès de la Fédération des travailleurs de la métallurgie organisé à Lyon.
« J’aimerais que les pouvoir publics entament des investigations qui sont à leur portée. Il ne serait pas normal que l’on fasse table rase du passé. Nous exigeons du patronat et du gouvernement des réponses à nos questions », a précisé le syndicaliste en demandant que les noms des patrons et des entreprises « qui ont financé cette ou ces caisses noires de plusieurs centaines de millions d’euros pendant des décennies » soient révélés.
« Il serait tout de même insensé qu’un scandale patronal sans précédent ne se traduise par aucune poursuite et aucun changement fondamental dans la représentation et les pratiques patronales », s’est indigné Bernard Thibault en ajoutant: « Cela ne relève-t-il pas de l’abus de bien social? ».
Pour Bernard Thibault, cet argent détourné « a d’abord servi à toutes les turpitudes du patronat ». « Cet argent sale a servi à matraquer nos militants, à briser les grèves, à financer des syndicats-maison toujours prêts aux coups de poing contre les militants progressistes, les syndicalistes et les salariés en lutte », a lancé le secrétaire général du syndicat à une assemblée acquise à sa cause.
Le leader de la CGT s’est aussi inquiété de la suspicion « intolérable » portée sur les organisations syndicales, montrant du doigt l’ex-patron de l’UIMM Denis Gautier-Sauvagnac, alias DGS, qu’il a surnommé ironiquement « le Donateur Généreux en Secret ». « Sans jamais apporter le début d’une preuve, (l’ancien) président de l’UIMM a laissé entendre que tous les syndicats français sont achetés ». « Nous ne voulons pas être deux fois victimes: et des agissements du patronat et de l’idée que les syndicats seraient ‘achetables' », a-t-il réaffirmé un peu plus tard dans une conférence de presse. AP »