Il est toujours intéressant de lire ou d’écouter les réactions après des résultats aux élections dites intermédiaires. Comme après les régionales de 2004, la gauche estime que les Français envoient un signe fort contre les réformes. Et la droite, de son côté, considère que les Français envoient un signe fort pour les accélerer. Dès lors, chacun voit des des résultats ce qu’il veut bien y voir.

Or, si la gauche conquiert huit conseils généraux, ce qui peut donner une lecture nationale de scrutins locaux, les résultats aux municipales, élections les plus locales qui soit, sont suffisamment complexes pour ne tirer aucune conclusion.

Ainsi, le PS et ses alliés a conservé et remporté bon nombre de grandes villes (Rouen, Caen, Toulouse, Strasbourg, etc.). Mais, au-delà d’une tendance passagère des électeurs locaux à vouloir envoyer des signes à Nicolas Sarkozy, je pense qu’il s’agit d’évolutions durables liés aux évolutions sociologiques des grandes villes.

En effet, avec la crise du logement et la hausse spéculative des prix et loyers dans l’immobiliers, seuls les plus aisés peuvent se loger dans ses grandes villes, les moins biens lotis sont progressivement relégués vers la lointaine périphérie. Outre que cela amplifie l’étalement urbain très consommateur en énergie et donc contraire au développement durable, cela va, à mon sens, faire évoluer les comportements politiques.

Dans les grandes villes, la politique se boboïse et tourne donc à l’avantage du PS et des Verts. En banlieue, le rapport de force sera partagé et en lointaine périphérie, il tournera à l’avantage de la droite.

Le MoDem, lorsqu’il sera correctement structuré et organisé, devra comprendre ce phénomène pour se faire entendre dans ces différentes configurations.

Jérôme Charré

Il est toujours intéressant de lire ou d’écouter les réactions après des résultats aux élections dites intermédiaires. Comme après les régionales de 2004, la gauche estime que les Français envoient un signe fort contre les réformes. Et la droite, de son côté, considère que les Français envoient un signe fort pour les accélerer. Dès lors, chacun voit des des résultats ce qu’il veut bien y voir.

Or, si la gauche conquiert huit conseils généraux, ce qui peut donner une lecture nationale de scrutins locaux, les résultats aux municipales, élections les plus locales qui soit, sont suffisamment complexes pour ne tirer aucune conclusion.

Ainsi, le PS et ses alliés a conservé et remporté bon nombre de grandes villes (Rouen, Caen, Toulouse, Strasbourg, etc.). Mais, au-delà d’une tendance passagère des électeurs locaux à vouloir envoyer des signes à Nicolas Sarkozy, je pense qu’il s’agit d’évolutions durables liés aux évolutions sociologiques des grandes villes.

En effet, avec la crise du logement et la hausse spéculative des prix et loyers dans l’immobiliers, seuls les plus aisés peuvent se loger dans ses grandes villes, les moins biens lotis sont progressivement relégués vers la lointaine périphérie. Outre que cela amplifie l’étalement urbain très consommateur en énergie et donc contraire au développement durable, cela va, à mon sens, faire évoluer les comportements politiques.

Dans les grandes villes, la politique se boboïse et tourne donc à l’avantage du PS et des Verts. En banlieue, le rapport de force sera partagé et en lointaine périphérie, il tournera à l’avantage de la droite.

Le MoDem, lorsqu’il sera correctement structuré et organisé, devra comprendre ce phénomène pour se faire entendre dans ces différentes configurations.

Jérôme Charré

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