En Belgique allons, enfants de la patrie…

 


   

 

Et si l’on parlait de patriotisme…

 

    Après une campagne présidentielle où il fut question de nationalisme, avec les excès que l’on a pu entendre, voici, à l’occasion de la demande de nationalité belge par M. B. Arnault, le moment de parler de patriotisme.

    Chacun sait que le nationalisme, en s’exacerbant, conduit, tôt ou tard, à la guerre. Il faut peu de rhétorique pour en convaincre suffisamment de citoyens. Un peu de retour sur notre histoire le démontre facilement. Désormais, lorsque nous envoyons des troupes combattre, c’est au nom d’une démocratie qui veut abattre quelques dictatures (parfois utilement pétrolières !).

    La construction de l’Europe a mis un terme à ce processus et il faut souhaiter que cela dure encore longtemps. Ne rêvons pas trop cependant. Il faudra encore des années avant que nous soyons des Européens vivant dans une de ses provinces comme la France ou la Finlande.

    Mais le patriotisme vient de rencontrer un adversaire de taille. L’argent. Mâtinée de mondialisation, c’est la valeur qui supplante le patriotisme. La cupidité n’a pas de limites. Par nature, le capitalisme ne moque de la morale.

    Or, si le nationalisme conduit à la guerre, le patriotisme peut mener à la paix et au moins au mieux vivre ensemble. Mais il faut que notre esprit se détache du « bonheur » produit par l’accumulation de quantité au profit de la restauration de la notion de qualité. (Fantasme de pauvre !)

    On définit le patriotisme comme « un sentiment d’appartenance, d’amour et de dévouement envers un pays, la patrie, qui renforce l’alliance selon des valeurs communes ». Pas de bénéfice, pas de fric, pas de cupidité dans cette définition. La bataille est en train de se perdre sans pour autant que la guerre de la pensée ne doive pas continuer.

    La question posée ce matin sur RMC à savoir « Feriez-vous comme B H dans sa situation ? » donne 70% de oui. La route est encore longue avant d’aboutir.

    Chaque citoyen, dans notre pays, doit être conscient de ce qu’il lui doit. L’école, la santé, etc… et de moins en moins nombreux sont ceux qui l’ont remboursé en faisant le sacrifice de leur vie. Peut-être est-ce la disparition de cette obligation de sacrifice qui a renvoyé le balancier vers le «  plus pour moi  et tant pis pour les autres ».

    Il est clair que notre patriotisme est devenu sélectif au point de se dissoudre entièrement derrière des notions quantitatives qui vantent l’individualisme sans vision d’un avenir que finalement nous quitterons riche ou pas.

 

    Notons aussi que si nous appliquions la règle fiscale américaine pour tout citoyen vivant à l’étranger, beaucoup de questions divisant la France seraient traitées.

 

20 réflexions sur « En Belgique allons, enfants de la patrie… »

  1. bien sur jacques que vous avez raison. la notion de patrie par en vrille tout comme le sens des valeurs dont une partie était inculquée pendant un service militaire obligatoire aujourd’hui disparu. à quand l’armée européenne! et une politique fiscale commune qui obligera l’européen à respecter sa province, n’ayant plus d’intérêts nul part ailleurs. probablement jamais! cordialement JP

  2. Le nationalisme c’est la guerre. L’histoire le montre mais ce fut toujours le bon peuple croaynt en l’état et en son pays qui paya de son sang. Pendant que les industriels et banquiers comptaient les revenus, les usines continuent pendant les conflits. L’Europe pour rappel à ses bases sur le marché commun, et non sur la recherche du bien être des homme ou de l’humanisme. ce qui rend compliqué la réunion des pays. Comment conciler sous un même toit celui qui a son pain à 2 euros et celui qui l’a à 50 centimes ? Il suffit de voir la crise actuelle ou chacun veut faire un retour en arrière trés nationaliste ne s’y retrouvant plus comptablement parlant. Pas étonnant que la notion de nation est désormais celle de l’égo individuellement, au sein même d’un pays.
    PH

  3. [b]Vive Jacques Monnet qui nous distille avec le vocabulaire qu’on lui connait des articles sérieux, qui nous soutire à chaque fois un sourire.

    même ici, où le sérieux l’emporte, la lecture de cet article est un vrai régal. D’ailleurs, jpvisee, Philippus, et Quidam ne se sont pas trompés de page !!!
    Trois commentateurs de talent, y compris Quidam, qui ce soir fait court….. Vive la Belgique, et ses pommes de terre frites. allons Quidam…. [/b]

  4. [b]LES PATRONS ETALENT DESORMAIS LEUR CYNISME SANS VERGOGNE ![/b]
    Yves Bontaz :
    « Si Hollande passe, je ne construis pas mon usine à Marnaz »
    « Usine au Maroc : Yves Bontaz fait réagir jusqu’au Premier ministre »
    « Suite aux récentes déclarations d’Yves Bontaz,
    l’union départementale haut-savoyarde accuse
    le désormais célèbre décolleteur d’être « rétrograde,
    indifférent au développement industriel de la Haute-Savoie » ».
    ON CROIRAIT ENTENDRE nicolas sarkozy :
    « «Qu’est ce que vous voulez que j’ai à foutre de ce que vous me dites?»

  5. Pommes de terre frites ?
    Je me demandais justement ce que j’allais manger demain pour dîner…
    Pour dîner … en plein milieu de la journée, évidemment… ;D

  6. Dexia bénéficiera de garanties publiques
    – cette fois-ci définitives – de 90 milliards €
    pour lui permettre de se saborder .
    Wonderfull !!!
    il est pas beau le monde ?

  7. désolé MOZARINE mais les Belges aiment les frites. chez eux vous trouvez des baraques à frites dans toute les villes ainsi que du coté français ou le principe du cornet de frites mangé à tout heure pour combler un petit creux existe vraiment (voir bienvenu chez les chtis et la caravane de momo) dans la Belgique flamande et au pays bas les baraques à frites sont remplacées par du poisson frit avec des frites « une fois ». juste une parenthèse mais c’est à voir et surtout à manger « sourire gourmand » mais bon on est un peu hors sujet là non ? à cause de QUIDAM que je salut – JP

  8. M’enfin, Mozarine, que pensez-vous que j’avais dans mon assiette ce midi (heuuu… ce 14h, plutôt) ?
    Frites, salade, tomates !
    ;D

  9. Désolée,Jean paul mais quand je vais en France du côté de Lacanau il y a pleins de baraques à frites,bien plus que chez moi!

    Eric pomme je ne mange jamais de frites mais bien des pommes!(Avec un nom pareil vous n’êtes pas gênés?) ;D

  10. Je ne vais pas me faire que des amis en écrivant les lignes suivantes, mais … c’est pourtant la stricte vérité…

    Je fais souvent le trajet « Paris-Namur » et Namur-Paris », en voiture, par autoroute. Quand on entre en Belgique, on voit juste un panneau indiquant « bienvenue en Belgique » et « Wallonie, terre d’accueil » (et un parking).
    Dans l’autre sens, quand on entre en France, avant même de voir le panneau « Bienvenue en France » (qui est à un demi-kilomètre de la frontière), on voit … une friterie !
    ;D
    Selon certaines blagues, il paraît qu’on dit « aller aux toilettes » en France (alors qu’on dit « aller à la toilette », en Belgique) parce qu’en France, il faut en visiter plusieurs pour en trouver une propre.
    Bin justement, quelques kilomètres après la frontière (dans le sens Belgique => Paris), se trouve un superbe parking (avec des nids de poule pour y mettre couver des autruches : même en Belgique où les routes sont pourtant défoncées, on n’a pas de nids de poule aussi grands !)… un superbe parking, disais-je, dont les toilettes sont … fermées pour cause de dégradation ! « Ils » ont apparemment trouvé que ça reviendrait moins cher de fermer l’édicule que de l’entretenir…
    ;D
    Pour revenir aux frites…
    Voici un quart de siècle, je me rendais pour la première fois en Bretagne pour aller saluer ma belle famille.
    Pas riche, donc, pas d’autoroute payante.
    Et je traverse toute la France, par des « petites routes ».
    Quand j’arrive à un panneau indiquant « Bienvenue en Bretagne », j’ai été très surpris de voir, cinquante mètres plus loin, un petit parking avec … une friterie… Installée spécialement pour les nombreux Belges amoureux de la Bretagne, peut-être ?
    J’ai organisé des camps de vacances pour handicapés en Bretagne. Lors des festou noz, l’alimentation traditionnelle bretonne semble bien être, non pas les sardines grillées ou les fruits de mer comme on pourrait le croire, mais bien les … frites (et les merguez !).

    😉

  11. Mozarine, si vous voulez me « manger », va falloir patienter un peu, parce que je démarre demain précisément pour la Bretagne…
    À mon retour, peut-être ?

  12. [b]Moi j’aime bien les frites, en bonne ch’ti que je suis, mais jamais à la maison pour l’odeur, et avec modération pour mes « fesses », et tout le reste….[/b]

  13. A éric…

    Un autre souvenir véritable qui ne plaira pas à tous non plus…

    Premier voyage en Belgique à 11 ans en car, visite organisée d’une grosse brasserie bien connue à Louvain il me semble sans la nommer. Belle journée bel accueil, au retour le soir, la belle équipe s’arrête dans un bar brasserie trés animée avec machine à musique à automates, (les belges savent animer partout). Seul souvenir qui me reste encore graver dans le marbre de mon âme, un panneaux sur les portes des entrées des cafés restaurants de l’époque en ce pays « Entrée Interdite aux chiens et aux arabes ». Texto… je m’en souviens bien ayant été trés perturbé par le fait que dans le car il y avait un unique maghrébin des plus correct, j’avais un sentiment de honte vis à vis de lui, bien qu’enfant, et choqué par la situation. Il ne fut pas éjecté heureusement…

    Une autre époque… enfin je le souhaite…

    PH

  14. C’est clair que le Belge ne mâche pas ses mots.
    Quand quelque chose lui plaît, il le dit, mais quand quelque chose ne plaît pas, il le dit aussi.
    Bref, il ne connaît pas trop l’hypocrite politiquement correct (ne connaissait pas, à l’imparfait, parce qu’actuellement, la Belgique commence à ressembler de plus en plus à la France à ce sujet).
    Si un aubergiste avait eu maille à partir avec des « arabes », il mettait un panneau sur sa porte, point barre.
    Et c’était valable pour tous les types de clients, pas rien que pour des « étiquettes » que le Français, plus habitué à surveiller tout ce qu’il dit, qualifierait de « raciste » ! Un établissement avec une affiche « interdit aux chiens et aux arabes » était beaucoup moins raciste – du moins pour un Belge, c’est vrai que, pour un étranger plus « délicat », ça pourrait choquer – que les établissements dans d’autres pays réservés à une certaine catégorie de gens.
    Je me rappelle d’un resto dans lequel j’étais allé fêter une fin de promotion en juillet 78, et dans lequel – avouons-le – il y avait eu quelques « débordements » de la part de certains de mes collègues. Le lendemain, la porte du restaurant affichait « interdit aux chiens et aux militaires » !
    Je dois dire que ça ne m’avait pas choqué pour autant.
    Mais, bon, les panneaux en question étaient plutôt mis en « préventif », et je ne connais personne qui se soit fait éjecter s’il respectait la quiétude des lieux.
    ;D
    Ha ? C’est l’heure de souper (je viens d’entendre la minuterie m’appeler).
    Belle soirée, à dans une semaine…

  15. C’est vrai qu’en inscrivant « Interdit aux hommes sans esprits » la bière belge et ces établissements sélectifs auraient fait faillite. Quoique maintenant c’est soit Interdit aux Flamands ou aux Wallons entre eux. Laissons-les regler ce qui seraient alors bien leur propre problème individuellement.

    PH

  16. Interdit aux chiens et aux militaires! j’ai connu ça à Nîmes loin de la Belgique donc!
    la seule variante à été la destruction complète des bars qui affichaient ça. les légionnaires basés à orange à l’époque et qui n’étaient pas des enfants de coeur en 1972 on réglé l’insulte à leur manière. je n’approuve pas, je relate!

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