La misère, qui s’installe insidieusement dans notre Pays,  atteint de plus en plus les « petits revenus », ou pire, les « petits salaires »,

 Des « gens » comme vous et moi qui travaillons, avons,  un Patron, et qui reçoivent en fin de mois une fiche de paie.

 

La mendicité, est à chaque coin de rue, et il n’est pas rare, depuis peu, de voir une main tendue, propre, souvent ridée, et lorsque vous levez les yeux vous rencontrez,  un regard désespéré, rempli de  honte, et là, vous entendez une voix à peine audible  vous demander 1 euro pour acheter une baguette de pain !

C’est ce qui m’est arrivé ce matin, et c’est pourquoi je voudrai vous livrer un témoignage, que m’a envoyé depuis quelques mois déjà,  un  lecteur  de notre site, à qui j’ai promis la diffusion, lorsque l’occasion se présenterait !

Ce témoignage, qui émane d’un ancien compagnon d’Emmaüs, n’a pas grand-chose à voir avec la gène que j’ai éprouvé, mais …. «  A vous de juger » !!

 

"Quelle soit cérébrale ou matérielle, la Misère, est le fondement de la société de l'Argent"…

 

 

Ecrit par un ancien compagnon d’Emmaüs.

 Emmaüs, la « misère Business » 

 

Effectivement, les communautés d’Emmaüs sont un système dans lequel on entre très facilement, mais on l’on ne sort que très difficilement (pour ceux qui parviennent à s’en sortir)

Que dire de plus ?

J’aimerai vous parler des conditions de vie que j’ai eues pendant environ 5 ans à Emmaüs.

Ceci a commencé pour moi en 1995.

Sans diplôme, sortant de l’armée, après avoir servi mon pays pendant 5 ans, un peu paumé, ayant cherché et faits plusieurs petits boulots mal payés, j’ai fini par sombrer dans la misère qui touche souvent les personnes pleines de bonne volonté.

A Emmaüs, il n’y a pas comme le prétendent les médias : « des voleurs, des clochards, des ivrognes, des assassins, et j’en passe…

Mais bien des personnes qui pourraient être votre mari, votre enfant, votre voisin, qui sait peut-être vous-même un jour! 

Quand on ne peut plus compter sur personne, que vous entendez ces phrases dans un pays riche comme le notre : « Désolé Monsieur, vous n’êtes pas prioritaire ! »

Vous êtes trop jeune, trop vieux, pas assez diplômé, ou trop diplômé ».

Vous n’entrez pas dans le moule de la société, en fin de compte.

Vous finissez par tout perdre, jusqu’à votre logement, et un jour vous dormez dehors avec toute cette jungle qui y règne.

Alors vous essayez de garder le moral, et vous cherchez, cherchez en vain une solution pour dormir et pour manger.

C’est un droit essentiel parait-il, mais pas pour tout le monde !

Un jour on vous parle d’Emmaüs.

Cette association loi 1901 à but non lucratif et humanitaire qui se vante d’aider les plus démunis.

Alors vous reprenez confiance. On ne vous demande rien. On vous offre un repas, un toit, un travail.

C’est formidable sur le moment !

Mais toute médaille a son revers.

Vous finissez par comprendre que l’on vous paie 45 euros par semaine, non pas pour 40 heures de travail harassant, mais bien plus !

On vous dira que c’est normal, on vous a sorti de la misère, on vous déduit l’hébergement et tout le reste !

Mais le reste qu’est-ce que c’est ??

Je suis resté vraiment surpris par les salaires des responsables dans les communautés d’Emmaüs

Ces salaires varient d’une communauté à l’autre. Cela commence à 2500 euros, jusqu’à 4000 euros par mois.

On ne compte pas les avantages comme la voiture de fonction, l’essence, l’appartement, les déplacements, le fait de pouvoir se servir dans les dépôts , de prendre ce que l’on veut, alors que les « gens » les donnent pour les plus démunis, (et cela sans avoir à se justifier)

Mais bon, là n’est pas vraiment le problème.

En travaillant autant et étant déclaré au minimum, vous touchez une retraite d’environ 600 euros par mois à la fin de votre vie, à peine plus que le RMI

J’ai donc cherché à m’inscrire à l’ANPE.

J’ai entamé des démarches pour trouver un vrai travail pour me sortir de ce système.

Mais là, il y a un réel problème. Vous n’avez pas le temps. On ne vous le donne pas. Vous n’y avez pas droit !

Si vous n’êtes pas content vous n’avez qu’à repartir à la rue.

Plus on reste à Emmaüs, plus on disparait, et plus on perd ses droits essentiels !

Imaginez-vous à 50 ou 60 ans dans ce cas !

Doucement vous comprenez que l’on ne vous aide pas, mais que l’on gagne beaucoup d’argent sur vous.

L’image que vous renvoyez au public : « la Misère »

Le business de la misère.

Une communauté Emmaüs, génère par vente de 5000 euros pour les petites associations jusqu’à 20 000 euros pour les plus grandes.

Sachant qu’il y a trois ventes par semaines, et 4 semaines dans le mois, cela nous donne à peu près 45 000 euros pour une petite communauté.

Il est important de savoir qu’en plus, les gens donnent énormément.

Des dons sous toutes les formes : Argent, Héritages, Maisons, Voitures, Appartements.

Vous n’imaginez pas ce que les Français sont prêts à donner pour endiguer ce fléau : « La Misère »

Mais bon là, on commence à se poser des questions.

 Alors on commence à parler de choses qui gênent.

Un jour on vous fout à la porte pour une faute que vous ferez forcément.

Vous ne comprenez pas ! On ne peut pas mettre quelqu’un à la rue, sans ressources, ni droits, surtout l’Hiver !

Mais à Emmaüs, on le fait !

On peut virer les gens du jour au lendemain sans se justifier auprès de qui que ce soit

Intéressant le business de la Misère ? Non ?

Que faire alors  quand on n’a plus de droits, plus d’argent, plus de logement ?

Pour ma part, j’ai pu quitter le système, grâce à une amie d’enfance que j’ai croisé par hasard, et qui m’a proposé de m’installer chez elle, le temps de me reconstruire.

Quelques années plus tard, après avoir repris mes études, je suis là ce soir pour vous raconter tout çà !

Difficile à comprendre me direz vous !

Difficile à imaginer dans un Pays comme la France.

Difficile enfin de réaliser qu’il y aura toujours des hommes pour détruire et profiter des autres.

Cordialement, un ancien compagnon. 

 

Voilà le témoignage anonyme, que je voulais vous faire partager, dans une période, ou l’appauvrissement de la population française se fait sentir, avec violence, et sûrement durablement !!

Puissions-nous, n’avoir jamais à demander l’aumône pour subsister !!

 

Vous désirez témoigner ?, vous n’êtes pas d’accord avec cet ancien compagnon ? Votre Avis, nous intéresse. Les commentaires ci-dessous sont POUR VOUS !! 

Vidéo : Brassens : chanson pour l’Auvergnat

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