Quel est l’acte fondateur d’une relation amoureuse ? Vous penserez peut être au premier regard, au premier jour, ou à la première nuit. Mais, pour la plupart, le plus important, c’est le premier baiser ! Celui qui exprime tout le désir entre deux êtres, celui qu’on aimerait qu’il dure le plus longtemps possible, celui qu’on n’oubliera jamais, parce qu’il est sincère, celui d’un premier pas mais surtout d’un pas vers l’autre et pour l’autre… Mais, c’est celui aussi, que l’on se donne de moins en moins à mesure que le couple s’installe, prend ses aises, accueille un enfant…Et l’on tend alors fraternellement la joue. Ce sont les femmes qui le regretteraient les premières, plus que les hommes. Mais, peut- on éternellement s’embrasser comme au premier jour ? Y a t- il des moyens qui pousseraient à se séduire à nouveau et à se désirer plus que jamais ?
Au fil du temps, les baisers gourmands se font plus rares. Quand on se retrouve, le soir, on se donne un bisou rapide sur les lèvres. Et encore, on ne s’accorde parfois même plus cette marque de tendresse.
Mais, comment en est- on arrivé là ? Insensiblement. On fait tellement corps qu’on ne voit plus vraiment l’autre.
On connaît par cœur son goût, son odeur, ses réactions. On n’est plus curieux de se redécouvrir par de simples baisers.
Mais que dirait notre partenaire de toujours si on lui sautait au cou un beau jour pour lui coller un baiser fougueux ? On a soudain peur de sa réaction, on préférerait qu’il prenne les devants. Comme d’habitude d’ailleurs… Après tout, si on le fait, que risque t- on ? Rien que du plaisir, probablement.
D’ailleurs, cette pointe d’incertitude fait revivre un peu la fièvre de la première heure, l’émotion du premier baiser. C’est encore l’occasion de réinventer l’art de s’embrasser, en y mettant plus de certitude et de nuances qu’au tout début. En profitant aussi de ce qu’on connaît de l’autre pour mieux le combler. On se lance alors un soir, après un bon restaurant, ou simplement chez soi, il est rare qu’un tel élan ne trouve pas d’écho.
Avec le baiser, on reçoit ce qu’on donne, c’est à dire du plaisir et de l’amour. Cet amour qui renaît d’un désir plus grand.
S’il est vrai que pour les retraités, face(s) à leur miroir déclinant les nuances de l’âge de la dite raison suffisante, se prendre par la main en silence n’est plus depuis longtemps ssuffisant… la tendresse se vit alors dans le respect de l’âge, de l’autre, et quelques caresses a(i)mantes restituent les vestiges, si ce n’est vertige, du désir de finir ensemble ce qui avait été entrepris. Aussi , sans doute le temps de l’introspection amoureuse sans temps. Des caresses ô baiser plein d’élan , la source de ces infos ne se cache jamais au tréfonds de nos frustrations.
bien à tous
Dream on in blue!