Elève, un métier comme les autres ?

Une expérimentation pour lutter contre l’absentéisme a débuté aujourd’hui pour six classes de trois lycées professionnels de l’académie de Créteil. Il s’agit de faire gonfler une cagnotte en se rendant tout simplement en cours.

Chaque classe démarre l’année avec 2 000 euros. Simultanément, avec des professeurs référents, les élèves imaginent un projet (voyage, permis de conduire, achat de matériel informatique, etc.). Et ils concluent un contrat avec des objectifs en termes d’assiduité et de comportement.

L’année est divisée en quatre périodes de six semaines, aux termes desquelles ces objectifs sont évalués. S’ils sont atteints, la classe peut gagner jusqu’à 2000 euros chaque fois. Et à la fin de l’année, la cagnotte peut atteindre 10.000 euros maximum, destinés à réaliser le fameux projet.

Bref, l’idée même de payer les élèves pour aller à l’école choque. Pourtant, les pouvoirs publics ont essayé différents mécanismes, avec plus ou moins de succès. On se souvient notamment de la suspension des allocations familiales pour les parents.

Encore une fois, on tente des choses sans avoir réfléchi aux causes, multiples, de cet absentéisme. En effet, il y en a plusieurs sortes.

Ainsi, l’enfant ou l’adolescent peut avoir peur de l’école, et là, même de l’argent n’y changera rien. Sinon, il se peut que les cursus proposés ne correspondent pas à l’élève, et notamment les fameuses voies de garage bien françaises dans un système qui privilégie que l’enseignement général. Le problème de l’enseignement professionnel est d’être choisi faute de mieux.

Dès lors, introduire l’argent à l’école ne règlera pas le problème de l’absentéisme scolaire. Mais, il change la nature même de l’école. Auparavant, celle-ci était payante, là, on expérimente le fait de payer pour s’y rendre. Comme si l’argent pouvait tout.

Jérôme Charré

Une expérimentation pour lutter contre l’absentéisme a débuté aujourd’hui pour six classes de trois lycées professionnels de l’académie de Créteil. Il s’agit de faire gonfler une cagnotte en se rendant tout simplement en cours.

Chaque classe démarre l’année avec 2 000 euros. Simultanément, avec des professeurs référents, les élèves imaginent un projet (voyage, permis de conduire, achat de matériel informatique, etc.). Et ils concluent un contrat avec des objectifs en termes d’assiduité et de comportement.

L’année est divisée en quatre périodes de six semaines, aux termes desquelles ces objectifs sont évalués. S’ils sont atteints, la classe peut gagner jusqu’à 2000 euros chaque fois. Et à la fin de l’année, la cagnotte peut atteindre 10.000 euros maximum, destinés à réaliser le fameux projet.

Bref, l’idée même de payer les élèves pour aller à l’école choque. Pourtant, les pouvoirs publics ont essayé différents mécanismes, avec plus ou moins de succès. On se souvient notamment de la suspension des allocations familiales pour les parents.

Encore une fois, on tente des choses sans avoir réfléchi aux causes, multiples, de cet absentéisme. En effet, il y en a plusieurs sortes.

Ainsi, l’enfant ou l’adolescent peut avoir peur de l’école, et là, même de l’argent n’y changera rien. Sinon, il se peut que les cursus proposés ne correspondent pas à l’élève, et notamment les fameuses voies de garage bien françaises dans un système qui privilégie que l’enseignement général. Le problème de l’enseignement professionnel est d’être choisi faute de mieux.

Dès lors, introduire l’argent à l’école ne règlera pas le problème de l’absentéisme scolaire. Mais, il change la nature même de l’école. Auparavant, celle-ci était payante, là, on expérimente le fait de payer pour s’y rendre. Comme si l’argent pouvait tout.

Jérôme Charré

Lire la suite : http://www.jerome-charre.eu/eleve-un-metier-comme-les-autres/.

2 réflexions sur « Elève, un métier comme les autres ? »

  1. N’ importe quoi…autant payer les gamins tout de suite en les laissant surfer et msner. Les diplômes ? on les donne….les formations ? ne servent plus à rien, il n’ y a plus de travail…

  2. c’est totalement honteux !
    pour ce genre d’hérésie l’état sait trouver de l’argent !
    ou est le plaisir de s’instruire et d’aller à l’école, lieu d’apprentissage, de partage de savoir, et de socialisation ?
    L’argent est partout ! On a déjà tellement de gamins qui quittent l’école à 15 ans pour s’inscrire en CFA car ils sont payés…
    Une fois de plus, une idée est lancée, et expérimentée sans demander l’avis aux gens de terrain…
    Démoralisant quand on travaille à et pour l’Education Nationale !

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