Alors que les résultats officiels transmis par le Ministère de l’Intérieur, le 7 mai 2012, s’élevaient à 51,62 % pour François HOLLANDE contre 48,38 % pour Nicolas SARKOZY, ces derniers devront encore être validés par le Conseil Constitutionnel (la décision devrait être délivrée le jeudi 15 mai 2012).

Depuis ce fameux 6 mai 2012, les personnages emblématiques de l’UMP désirent absolument montrer une image de rassemblement du parti face à la défaite.

L’objectif  ambitieux de Messieurs Jean-François COPE, François FILLON, et Alain JUPPE  reste, en effet, la victoire des prochaines législatives.

L’issue des législatives promet d’être assez surprenante.

  

 

 

Si l’on effectue une petite synthèse des analyses de quelques commentateurs qui ont pu donner leur impression sur la victoire de François HOLLANDE, il me semble qu’une éventuelle cohabitation se dessine.

En effet, alors que Dominique REYNIE, de la Fondation pour l’innovation politique, estime que le  « résultat obtenu n’est pas accablant pour Nicolas SARKOZY », Mme Rachida DATI, confirme cette position, en rajoutant que le « raz-de-marée » annoncé ne peut pas être justifié par les chiffres obtenus par le candidat élu.

Christophe BARBIER, rédacteur en chef de l’« Express », exprime dans son analyse de la campagne de Nicolas SARKOZY que « Sa stratégie était bonne de même que sa nature de combattant, et qu’il aurait pu gagner s’il n’était pas Nicolas SARKOZY » et cette impression est confortée par le grand nombre de votes « blancs » qui auraient été l’alternative choisie par les électeurs de droite selon Brice TEINTURIER de l’INSTITUT DE SONDAGE IPSOS.

Il s’agirait donc d’une manifestation matérielle de l’« anti-sarkozisme », mouvement qui prédominait cette élection présidentielle 2012.

Lors de son dernier discours du 6 mai 2012, Nicolas SARKOZY a clairement précisé à ses militants qu’il ne participerait pas à la bataille des législatives.

Une fois encore, la France se trouve encore divisée avec d’un côté les personnes qui pensent que le contre-pouvoir est nécessaire au bon fonctionnement de l’Etat et sont alors partisans d’une cohabitation et d’un autre côté les personnes qui pensent qu’une cohabitation politique ne pourrait que réduire les prétentions du Président à néant… 

Nicolas SARKOZY  s’autoproclamant « homme politique sortant » peut-il changer la donne des élections législatives qui se dérouleront les 10 et 17 juin 2012 ?