ELECTIONS CANTONALES: le grand bluff de Nicolas SARKOZY

 

Contrairement à ce que l’on voudrait faire croire, il n’y aura pas de vague bleue Marine au second tour des élections cantonales.

 

A cela il y a au moins deux raisons institutionnelles:

-1/ l’absence de proportionnelle ne permet pas au FN de remporter des cantons, même là où il est en première position.

-2/ il n’y a pas de scrutin triangulaire qui assurerait la victoire sur un certain nombre de cantons au second tour.

Pourtant il y a bien un bémol sur lequel Nicolas SARKOZY veut pouvoir compter, en quelque sorte garder la main, pour éviter un tsunami de la Gauche républicaine qui aurait un effet désastreux en vue des élections présidentielles de 2012.

Selon monsieur Jean-François JALKH, figure nationale du FN, dans un entretien le 22 mars 2011, le Président de la République, plus stratège que certains «bourrins de la majorité» orchestre une certaine cacophonie au sein de sa majorité dans le but de brouiller les cartes.

En effet, une trop forte majorité de la gauche PS aux cantonales pourrait entrainer un basculement du Sénat, avant les présidentielles, dont les conséquences politiques seraient définitives pour le candidat SARKOZY.

Nul doute que l’Élysée ne pense qu’à 2012 et le résultat FN du premier tour est en quelque sorte une aubaine pour l’UMP.

Aussi la position du «ni ni» adoptée par le Président et les stratèges de l’UMP n’a pour seul objectif que de maintenir son statut de présidentiable, ce qui explique la fronde qui couve et notamment la position de certains dont François FILLON, alibi de la manœuvre. En quelque sorte, il s’agit d’une manipulation des modes de scrutin encore favorables à l’UMP.

La pseudo division du parti présidentiel ne sert que Nicolas SARKOZY et la communication joue à plein, souvent relayée par les membres du gouvernement.

Toujours selon monsieur Jean-François FALKH, «le FN pourrait ainsi espérer plus d’une vingtaine d’élus», sur les 402 dans lesquels ils sont présents pour le second tour de dimanche.

D’ailleurs ce dernier affirme que le FN n’a pas encore arrêté sa position en cas d’un duel PS-UMP au second tour des présidentielles, «tout dépendra du candidat de la droite et de celui de la gauche». Ce proche de Marine LEPEN montre que celle-ci est entourée de cadres qui tiennent la route et que son parti n’a rien a envier aux autres.

A la question «le FN réintroduira-t-il la proportionnelle en cas de victoire de Marine LEPEN aux présidentielles?» La réponse est: «nous sommes historiquement pour la proportionnelle, les ennemis d’un jour peuvent devenir des alliés».

Les électeurs loin de ces cuisines électorales, pensent dans leur majorité, d’où le taux d’abstention, que ces élections ne changeront pas la donne; sentiment que Nicolas SARKOZY entretient pensant éviter la sanction du suffrage.

Mais le résultat de dimanche pourrait signifier la fin du sarkozysme et de l’UMP si la stratégie du Président s’avérait inefficace.

Viendrait alors des sénatoriales sanctionnant le gouvernement et des présidentielles avec un duel FN-PS au second tour.

 

2 réflexions sur « ELECTIONS CANTONALES: le grand bluff de Nicolas SARKOZY »

  1. Dans cet entretien avec Jean-François FALKH, il apparaissait que le FN ne fermait pas définitivement la porte à un appel au report des voix au candidat UMP au second tour des présidentielles..

  2. J’imagine qu’il y en aura fort peu (de cantons emportés par le FN), mais il y en aura. Les électeurs de droite ne voteront jamais pour un « socialo-communiste ». On leur mettrait un-e franc-he faf qu’ils voteraient pour elle ou lui. Eh, un rouge supprimerait le tiercé, réduirait à la misère et la mendicité les petits commerçants, ferait construire des mosquées au minaret plus haut que la cathédrale, &c.

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