Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça patauge vraiment… Nous sommes en train d’atteindre le niveau zéro de la politique, savamment entretenu par les petites phrases et  basses attaques des uns et des autres.

Une pincée de Morano, assaisonnée d’un peu de Copé, le tout, souligné pas plus tard qu’hier, par un zeste émanant du président de l’Assemblée Nationale, Mr Accoyer. Tout cela fait un cocktail à vous donner la nausée…

Grosso modo, si vous votez pour les autres, ce sera la guerre civile. Super. Avec ce type d’arguments, on avance.

Incompréhensible, me direz-vous. Quelle image de la politique est donnée aux citoyens… Justement, le citoyen n’a rien à voir là-dedans, depuis longtemps que tous ces gens font comme si l’on n’était pas là.

La politique est devenue un théâtre où les acteurs sont tellement aveuglés par les feux de la rampe et leur ego, qu’ils ne discernent même plus les gens assis sur les strapontins à les regarder.

Et tout là-haut, tout là-haut, trône le  Deus ex Machina , prêt à surgir et sauver la pièce.

Remarquez, si l’on met de côté les quelques clampins qui applaudissent comme des automates et la masse des citoyens plus préoccupés par les soldes et l’abonnement à Free, on peut comprendre qu’ils ne se foulent pas la rate, les gus.

C’est du mépris. Du mépris à l’état pur. Mépris de la démocratie, du peuple, mépris fait à l’intelligence même des citoyens. Par la volonté mise à tirer vers le bas le dialogue politique. Et dans quel but ?? Détourner l’attention des gamelles qui ressortent à l’approche des élections ? Eviter d’aborder les vrais sujets pour ne pas fâcher l’électorat avant la présidentielle ?

On compte bien continuer à jouer au marché de dupes qui consiste à promettre avant et à décréter, après, que les « promesses n’engagent que ceux qui veulent y croire » ?

Tiens, hier j’ai appris que Mr Delevoye, Président du Conseil économique, social et environnemental s’est fendu d’un ouvrage nommé « Les français implosent ». Regard lucide porté sur l’état d’une société par un homme qui fut, lui-même, parlementaire, ministre et médiateur de la République.

Se peut-il qu’il faille quitter la politique pour recouvrer la vue ? Une fois dissipé les feux de la rampe et qu’on recommence à apercevoir les citoyens.

Assis, attendant patiemment sur leur strapontin qu’on s’occupe d’eux…