A l’occasion de la visite à Paris du Premier ministre de la République Populaire de Chine, Li Keqiang, Areva et EDF ont signé la semaine dernière plusieurs accords de coopération dans le nucléaire avec les groupes chinois CGN et CNNC. 

Ces accords, qui renforcent la collaboration sino-française dans l’atome civil, doivent beaucoup à l’impulsion donnée par le Premier ministre Manuel Valls et son homologue chinois, qui ont demandé dans une déclaration commune aux acteurs du secteur nucléaire des deux pays d’accroître leur coopération.

La mauvaise nouvelle pour la filière nucléaire française est que la Chine n’est plus dépendante des technologies étrangères pour la construction de nouveaux réacteurs. Ainsi, après avoir construit deux réacteurs de troisième génération à Taishan, EDF et Areva doivent désormais se contenter d’une collaboration avec les grands électriciens chinois CGN et CNNC. La bonne nouvelle est que le parc nucléaire chinois, en constante expansion, est plus que jamais ouvert aux français avec ces nouveaux accords.

EDF et CNNC ont signé un accord portant sur un renforcement de leur coopération sur l’ensemble du cycle du combustible et sur l’approvisionnement industriel. De son côté, Areva a signé un protocole d’accord avec CNNC dans le cadre d’un projet, entamé en 2014, de développement d’une usine de traitement-recyclage des combustibles usés en Chine. Enfin, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, et le directeur général d’Areva, Philippe Knoche, ont également co-signé avec le PDG du groupe nucléaire CGN une lettre d’intention visant à développer leur coopération de long terme dans le domaine des réacteurs de moyenne et grande puissance.