Ecrire un portrait

 Tout réside dans l’impression générale, la description, les détails. Le choix est très important.

Il vous faut soigneusement choisir le point d’insertion de votre portrait, car il apparaît toujours à un moment important de sa vie.

 

Commencez par vous demander ce qu’apportera ce portrait à l’ensemble de votre récit. Quelle expression va-t-il dégager ? Quelles caractéristiques va-t-il décrire ? Qu’évoquera-t-il ?

Une impression générale va se dégager du personnage. Sa beauté, sa force, sa maladresse, sa mélancolie, sa méchanceté… Déterminez-la avant de commencer votre portrait.

Pour ce qui est de la description, de deux choses l’une. Elle passera forcément par ces deux points : l’ensemble du personnage et son visage. Entamez par l’un ou par l’autre, mais ne mélangez pas les deux. Le lecteur devrait apprécier.

 

Abordez la silhouette, les cheveux, les yeux, la bouche… Donnez, de préférence, une phrase récapitulant l’ensemble. Il est possible que certains lecteurs ne s’attachent guère à des descriptifs trop longs.

 

Pour insérer le portrait dans votre récit, deux possibilités :

– votre personnage est en mouvement, auquel cas vous évoquerez une épreuve, un incident, une confrontation… Bref, une scène décisive ;

– votre personnage demeure immobile. Ce choix est judicieux s’il apparaît pour la première fois dans votre histoire, ou s’il attend quelque chose.

 

Derniers conseils, employez un vocabulaire précis et, comme toujours, adapté. Vous pourrez enrichir votre portrait par des comparaisons, métaphores, des figures de style diverses et variées. Attention toutefois de ne pas en abuser. Le Français est une langue subtile, ne l’oubliez pas. Usez de phrases très variées pour décrire l’action, et évitez les suites écrites sur le même modèle. Entrecoupez de dialogues si besoin est, de phrases exclamatives, de commentaires du narrateur…

 

Il doit se dégager quelque chose de votre portrait. N’enchaînez pas les descriptifs pensés de la même manière. Variez. Mettez de la vie dans ce passage. Ne vous contentez de présenter un personnage tel que le lecteur pourrait le voir. N’oubliez pas que, justement, il ne se trouve pas en face de lui mais ne demande que cela.