Hier, au Liban Sud, dans la région d’Adaïssé, une unité israélienne s’est engouffrée dans une zone disputée bordant la ligne bleue pour en déraciner des arbres en vue d’y implanter des caméras de surveillance sans tenir compte des accords de Doha conclus en 2006 et le lui interdisant.
Aussi faut-il savoir que le Liban conservant la ligne bleue tracée par l’ONU allant de Majidiya jusqu’à Chebaa détient toujours des terres situées au-delà de la ligne bleue juridiquement appelée "ligne de trêve provisoire". De violents accrochages ont eu lieu faisant 3 morts et plusieurs blessés du côté libanais et un du côté opposé.
Une agression survenant après la visite sans précédent au Liban, du roi d’Arabie Soudite, de l’émir du Qatar, du président syrien, pour militer en faveur de l’unité du pays après les multiples tentatives de l’état hébreu de diviser les communautés en accusant par anticipation le Hezbollah de l’assassinat en 2005 du premier ministre libanais Rafic Hariri dans un attentat à la voiture piégée perpétré au centre même de Beyrouth et ce, bien avant la publication du TSL (tribunal spécial pour le Liban chargé de l’affaire). A l’issue de ce sommet, les protagonistes ont renouvelé l’engagement pris à Doha en 2006 après la guerre sauvage menée par Israël contre le Liban, de ne pas recourir à la violence et de s’en tenir à un dialogue rationnel pour régler leur différends.
Il est normal de se demander pourquoi Israël envoie ses soldats arracher des arbres dans une terre contestée sur la ligne bleue sans prendre contact avec la Finul en charge du secteur en violant, comme à son habitude, en toute impunité la résolution 1701. Noter au passage le viol fréquent de l’espace aérien libanais…
N’y-aurait-il pas quelque part comme une provocation du Hezbollah visant à déclencher une escalade nécessaire pour justifier une guerre contre le Liban ? Ne perpétuerait-il pas la tradition qui consiste à repousser les négociations destinées à résoudre la question palestinienne avant la fin du gel des colonisations en Cisjordanie prévu pour le 26 sptembre ?
Une guerre confessionnelle au pays des Cèdres tant souhaitée par l’état hébreu ne se produira pas car à l’unanimité, les libanais, tous les libanais ont rendu un vibrant hommage à ces soldats, héros de la nation prêts à verser leur sang pour préserver la souveraineté de leur pays.
Seul capable, le plus allègrement possible de défier le monde, les résolutions de l’ONU, de semer la terreur dans la région, Israël, à mon humble avis détient le pouvoir de décider ou non de faire la guerre d’où l’importance de la communauté internationale d’exercer sur ce pays des pressions pour calmer sa soif insatiable d’extension…