Qualifié de tiède, de mou, quasiment de libéral, par Newt Gringich, qui recule, comme Ron Paul, devant lui, le candidat républicain Mitt Romney vient de recevoir le soutien de Jon Hutsman, ex-ambassadeur en Chine et ancien gouverneur de l’Utah, l’État des mormons. Hutsman annoncera qu’il quitte la course à Myrtle Beach (Caroline du Sud), ce jour. Il avait été devancé par Mitt Romney et Ron Paul dans les primaires du New Hampshire.  

Mitt Romney semble être le candidat républicain le mieux placé. Si le ralliement de Huntsman n’est pas une totale bonne nouvelle (Huntsman n’était pas trop apprécié des Tea Parties), ce n’est cependant pas négligeable. Il a donc jeté l’éponge alors qu’il venait d’avoir le soutien de The State, un journal de la Caroline du Sud. Tout comme le Boston Globe. Le mur de sa page Facebook tout comme son site reste muet sur la question, et les images le donnent toujours prêts à en découdre jusqu’au 21 janvier.

Le site Politico rappelle qu’il était pourtant le favori contre Obama avant les primaires. Après avoir qualifié Romney de manque de convictions, il lui apporte son soutien. Sa décision serait « familiale » (il avait mis en avant ses trois filles lors de sa campagne). Elle découle surtout de soucis financiers. Il se peut que son père lui ait coupé les vivres. Trop fauché pour se payer des spots publicitaires, empêtré lorsqu’il devait répondre à des questions trop directes, désappointé par sa contreperformance dans le New Hampshire, il a aussi manqué de charisme. La diplomatie ne prépare pas à jouer les Sarkozy sur des estrades.

Il ne voulait pas aller au-delà de deux millions de dollars de sa poche. Il devra utiliser le reste pour licencier.
Newt Gringrich, qui se prend pour le second Ronald Reagan, a fait semblant de se féliciter de cette défection. De toute façon, pour lui, un concurrent qui parlait le mandarin et diverses langues étrangères ne méritait pas d’entrer dans la course. Fox News et MSNBC n’avaient pas d’ailleurs apprécié qu’il lui arrive de citer parfois en mandarin avant de traduire. Il s’est retrouvé surnommé China Jon et candidat mandchou (une erreur, la plupart des électeurs républicains ne savent pas ce qu’est un Mandchou, mais bon…).

Gringrich plaisante sur Romney, le désigne comme le candidat de la French Connection, comme précédemment John Kerry, candidat démocrate malheureux qui, lui aussi, avait le défaut de parler le français.

Remarquez qu’il ne faut pas davantage parler l’anglais de William S., du barde de l’Avon.
Cela fait mauvais genre, coincé, huppé.

En sus, Huntsmann avait quelques convictions. Comme quoi la production d’éthanol n’était pas forcément une bonne chose.
Pas bon pour un certain électoral rural, comme celui de l’Iowa.

Et puis, ses aides n’étaient pas très soudés, dit-on.

Tim Palwlenty, Michele Bachmann, qui semblait très bien partie, et Herman Cain ont aussi abandonné. Restent Romney, Newt Gringrich, Rick Santorum, Rick Perry et Ron Paul. Un autre tente de s’accrocher, le gouverneur de la Louisiane, Buddy Roemer. Lequel envoie des vannes que jamais Mélenchon n’oserait commettre à l’encontre de Hollande.

Pendant ce temps, les Obama se montrent à la Zion Church de Washington, D.C., une église baptiste. La presse remémore toutes les églises où les Obama sont allés chanter des cantiques. Pour le moment, Barrack ne bat pas encore Nicolas Sarkozy. Mais lui, au moins, peu jouer au baskett avec ses enfants. Un peu trop tôt pour mettre Giulia Sarkozy-Bruni sur un vélo. Mais la promener en poussette chaussé de rollers devrait le faire… Par exemple, le jour ou Villepin ou Morin se retirera…

Un dernier truc, faut toujours regarder les United States of America et les All-American Boys and Girls dans les yeux, jusqu’au fond de la culotte. Pas vers le bas ou l’extérieur, surtout pas vers la gauche toute. Cela fait condescendant ou trop préoccupé de politique extérieure, voire même copain de Fidel Castro. Tout le monde sait cela, enfin !