à l’origine du commerce et du capitalisme.


 

Réflexions,

C’est une réflexion sur ce vaste sujet qui marque notre évolution depuis ce qu’il est possible de connaître. Sans prétention, c’est seulement un travail d’histoire sur une recherche sur la toile pour montrer l’émergence naturelle du capitalisme en abordant des faits de notre évolution. Le but est, qu’au travers de quelques faits marquants de montrer, que nous ne pouvions pas avoir une gouvernance mondiale différente que celle que nous avons aujourd’hui. Pour tous, il est évident que la maîtrise du commerce maitrise le monde. Les hommes ont donc cherché à le maîtriser par tous les moyens, par la possession des voies terrestres et maritimes qui sont les vecteurs du développement du commerce, sans elles, il reste local, et il ne peut conduire à la richesse fondement même du capitalisme. Commerce, richesse et capitalisme sont les bases évidentes de l’évolution de notre monde. Rien n’a changé d’ailleurs depuis que des hommes sont sur terre, seulement actuellement c’est plus évolué. C’est aussi plus inhumain et concerne beaucoup plus de monde dans une gouvernance internationale d’échange gérée par les banques, on achète, on vend, on spécule d’un bout à l’autre de la planète pour le profit. N’avons nous pas tout inventé pour cela, rien ne manque, du téléphone aux satellites en passant par l’internet, on peut même voir son banquier au bout du monde, un simple clic et des milliards passent de mains en mains enrichissant les heureux destinataires. C’est du commerce. Les recherches sur la toile pour aborder ce sujet n’ont montré que peu d’écrits relatent cette évolution du commerce incarné par les premiers marchands. Par contre, on trouve des cas spécifiques d’écrits relatant des échanges entre la Chine et l’Occident sur les routes de la soie. Mais également par voies maritimes au XIIème siècle en Méditerranée par les puissances de Venise et de Gênes. Mais également par ces Grands Aventuriers, Marco Polo, Christophe Colomb, et d’autres qui ont construit les voies d’échanges, qui, sans elles poindre de commerce. C’est donc une étude faite sur des morceaux d’histoire pour constituer un patchwork montrant ce qu’était à l’origine le commerce des marchands, qui avant d’être l’objet d’une vente était un échange, le troc. En outre, la monnaie de paiement de l’échange commercial lui est intimement liée, on ne peut les dissocier, ils ont une histoire commune. Cette étude comprend, avec celui-ci, 6 articles qui résument le plan de cette réflexion. Ils sont :

1 – l’origine historique du commerce

2 – Les routes commerciales,

3 – les marchands Vénitiens,

4 – les Grands Aventuriers,

5 – les comptoirs commerciaux et les fondements du capitalisme,

6 – les hypermarchés et le petit commerce.

1- L’origine historique du commerce

L’histoire de la monnaie est aussi longue que le commerce des marchands et des transactions dans l’échange d’une matière, d’un objet pour un autre, d’un savoir, dans l’évolution du temps. Il n’est guère possible de situer l’invention de la monnaie, si l’on peut parler d’invention. C’est une chose qui semble s’être fait d’elle même pour définir une valeur. Les premières monnaies seraient les écritures qui ont été des écritures comptables appelées écritures cunéiformes sur tablettes d’argile en Mésopotamie. C’est une période qui commence en 3.400 av J-C correspondant au début de l’écriture de la période d’Uruk récent (3.500-3.100), à la période Parte (140 av. J.-C.-224 ap. J.-C.). Intermède romain (116-117) puis conquête romaine définitive de la Mésopotamie du Nord en 195-198. C’est dire si déjà les hommes avaient besoin d’une référence comparative pour juger de la valeur de ce qu’ils voulaient vendre ou acheter.

Dans l’Égypte des Pharaons ou celles des peuples Améridiens, l’absence de monnaie n’empêchait pas l’échange, le troc a perduré pendant des millénaires. Il a commencé avec l’apparition de l’homme à l’ère Paléolithique il y a environ 3 millions d’années. On peut donc écrire que l’histoire du troc n’a jamais cessée malgré le commerce monétaire, ils représentent à eux deux toute notre civilisation.

«Le troc est encore actuellement utilisé. Selon l’International Reciprocal Trade Association, l’organe de commerce de l’industrie du troc, plus de 400.000 entreprises ont échangés 10 milliards de dollars au niveau mondial en 2008, et les officiels s’attendent à voir le volume des échanges commerciaux augmenter de 15% en 2009. Les biens échangés d’un troc peuvent être matériels, par exemple des ressources minières, des terres, ou encore non matérielles, comme des services, des savoirs, des quotas de pollution, des idées ou même des symboles, comme l’est devenue la monnaie. Ces biens sont divisibles lorsqu’il est possible de les partager, ou indivisibles, comme l’est un billet de banque. Lorsqu’un étalon de mesure permet d’évaluer la quantité d’un bien divisible, ces biens sont mesurables. Le troc est multilatéral, bilatéral lorsqu’il a lieu entre deux participants, ou non-bilatéral entre au moins trois participants. Les cessions de propriété qui réalisent l’échange peuvent être immédiates, ou différés selon des conditions dépendant d’évènements futurs», Wikipédia.

Les Sogdiens qui étaient les habitants des vallées fertiles, depuis le début du premier millénaire av. J.C., formant les actuels Ouzbékistan et Tadjikistan, et notamment la vallée du Zérafchan, la capitale de l’or de l’Ouzbékistan, avec sa rivière qui s’étend d’Ouest en Est sur plus de 700 km entre l’Amou-Daria et le Syr-Daria formant les oasis de Samarcande et de Boukhara, sur les traces des routes de la soie, à laquelle ils ont donné le nom la «Sogdiane» connurent un important développement amplifié par le commerce, par cette route, avec les autre parties de l’Asie centrale de l’Est Iranien. La route de la soie serait donc la première liaison commerciale de notre temps.

Voir, Sarazm et les débuts du peuplement agricole de la région de Samakande par Roland Besenval et Abdullah Isakov

Ce peuple, parlant la langue Iranienne, possédait une identité propre que l’on peut suivre durant au moins quinze siècles, approximativement entre 500 av. J.C et 1000 ans ap. J.C. L’époque hellénistique est le nom que l’on que l’on donne à la période qui suit la conquête du monde méditerranéen et de l’Asie par Alexandre le Grand jusqu’à la domination Romaine. Le Rocher Sogdien, encore appelé le Rocher d’Ariamazes, est le nom d’une forteresse Sogdienne prise par Alexandre le Grand en -327 qui créa alors une nouvelle satrapie en unissant l’ancienne province de l’Ouzbékistan la Bogdiane avec la Bactriane qui fut une région à cheval sur les États actuels d’Afghanistan, du Pakistan, de la Chine, du Tadjikistan, de l’Ouzbékistan et aussi un peu du Turkménistan, située entre les montagnes de l’Hindū-Kūsh et la rivière Amou-Daria.

Les premiers contacts entre les Sogdiens et les Chinois ont été établis par l’entremise de l’explorateur Chinois Zhang Qian au cours du règne de Wudi, empereur de l’ancienne dynastie Han, 141-87 avant JC . Il envoya une mission, dirigée par l’officier Zhang Qian, vers le royaume des Yuezhi, situé très loin à l’ouest, en Bactriane. Son but était d’organiser avec celui-ci une alliance stratégique contre leur ennemi commun, les nomades Xiongnu. Ceux-ci avaient en effet repoussé les Yuezhi vers l’ouest et occupaient leurs anciens territoires, aux marges de l’Empire chinois. L’ambassadeur revint treize ans plus tard, riche d’informations sur les pays traversés jusqu’alors inconnus des Chinois, actuels Xinjiang, Ouzbékistan, Afghanistan, et sur d’autres où il n’était pas entré, la Perse et au-delà. Il écrivit un rapport sur son expédition en Asie Centrale et nomma la région de Bagdiane «Kangju».

Les Chinois ont donc joué un rôle majeur dans le commerce entre la Chine et l’Asie Centrale. La Chine avait découvert l’Occident, et réalisé l’ouverture vers l’Ouest. Alors se mirent en place, États après États, des relations diplomatiques et commerciales. Entre l’Empire chinois et la Perse, et par elle, indirectement, au-delà, entre eux et tous les royaumes situés entre ces deux pôles, incluant l’Inde du Nord. Tel fut le début de ce que nous appelons aujourd’hui la route, ou les routes, de la Soie , un réseau d’itinéraires commerciaux transcontinentaux, allant de la Chine à la Méditerranée via l’Asie centrale et l’Iran, complété de routes maritimes. Par ces itinéraires circulèrent les marchandises, dont la principale, au départ de la Chine, était la soie, ainsi que les savoirs scientifiques et techniques, les religions et les arts, tiré des routes de la soie par Lucette Boulnois.

Les Sogdiens et les Chinois furent ainsi les premiers bénéficiaires du commerce sur la route de la soie, et les principaux intermédiaires du commerce millénaire international.

Le prochain article sera les routes commerciales.