Depuis quelques années déjà, dans ce quartier, un appartement est devenu le coin de rencontre des malades et des aidants. Ce bel endroit se nomme l’Alz’appart. Dans ce lieu, tout le monde est accepté que ce soit les bénévoles, bien-entendu, mais également les enfants, parents ou conjoints des malades. Ces derniers sont entourés d’orthophonistes, qui font partie de l’association Griom (un groupe de recherche et d’intervention des orthophonistes de la Moselle). Ils leurs réapprennent à effectuer les gestes qui leur restent encore.
Mourad, animateur de l’atelier, aurait aimé faire du théâtre pour les malades, mais en final il a préféré faire une pièce pour aider les aidants. Ce qui leur permet de s’évader. C’est magique car l’aidant et l’aidé ne se quittent pas! C’est alors qu’ils ont choisi de jouer la pièce Du rire aux larmes de Marie-France d’Aubigny. En fait, ils veulent rire et ne pas être triste de cette maladie. Quelques animateurs incarnent les patients, les proches, l’aide à domicile qui vont constater la maladie dont souffre leur patient et vont ainsi pouvoir agir ensemble. Malheureusement cette maladie frappe n’importe qui et n’importe où. Une des aidante regrette de ne plus pouvoir venir avec son patient, qui est grabataire à présent. Il s’agit en fait tout simplement de son époux, donc elle connaît bien cette maladie et comment elle commence. A l’az’appart, elle pouvait partager ses soucis et aussi sa longue expérience. A l’az’appart, il y a également cette femme formidable, qui est tout d’abord médecin mais aussi aidante. C’est un double emploi ( voire triple emploi) si l’on peut s’exprimer ainsi, car elle fait partie d’une fondation de mutuelle qui finance beaucoup d’activités de l’az’appart. Alors un grand merci pour tous ces malades, car sans toutes ces aides, vous imaginez bien que la structure ne pourrait pas fonctionner décemment…
En France près de huit cent soixante mille personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer. A Hagondange petite ville lorraine, une autre association, France Alzheimer soutient les aidants dans son local. Il y a tant de structures pour combattre cette maladie que l’on se dit que peut-être un jour, on en guérira!